jeudi 31 mars 2011

Libye: des chars bombardés (Londres)

L'aviation britannique a bombardé trois chars, deux véhicules blindés et une base de missiles sol-air des forces loyales au président libyen Mouammar Kadhafi dans la région de Misrata, dans l'ouest de la Libye, a affirmé aujourd'hui le ministère britannique de la Défense.

"Des avions Tornado qui ont décollé de Gioia del Colle en Italie (sud) ont mené des patrouilles de reconnaissance au-dessus de la Libye" mercredi, et "au cours de ces patrouilles, l'aviation a tiré des missiles Paveway IV et Brimstone contre des équipements militaires des forces pro-Kadhafi dans la région de Misrata", a assuré le ministère dans un communiqué. "Trois missiles ont frappé trois chars, deux véhicules blindés de combat et une rampe de lancement de missiles", a-t-il ajouté. Les Tornado étaient appuyés par un avion ravitailleur VC10, ainsi que par des avions de reconnaissance Nimrod R1, Sentinel et E3-D, qui avaient décollé de Chypre et de Sicile.

Le Royaume-Uni participe aux frappes aériennes, désormais sous commandement de l'Otan, organisées au-dessus de la Libye et destinées à "protéger les civils", en vertu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée le 17 mars. Ces frappes sont conduites par plusieurs pays dont les Etats-Unis et la France depuis le 19 mars, alors que le régime de Mouammar Kadhafi est en proie à une insurrection populaire sans précédent depuis la mi-février.

Les forces loyales au colonel Kadhafi ont mené hier une nouvelle offensive sur Misrata, au lendemain d'une attaque meurtrière qui a fait 18 morts, selon un porte-parole de la rébellion et un médecin de cette ville située à 210 km à l'est de Tripoli.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/31/97001-20110331FILWWW00584-libye-des-chars-bombardes-londres.php

Libye : la CIA à l'oeuvre, le front pro-Kadhafi se lézarde

Le cap des 2000 sorties aériennes en Libye a été franchi mercredi, au 12e jour de l'intervention internationale, alors que l'Otan monte en puissance. L'Alliance atlantique a annoncé avoir commencé à prendre le commandement graduel des opérations de bombardement en Libye à la suite des Etats-Unis qui coordonnaient jusque-là l'action des différents pays. L'opération est baptisée "Protecteur unifié".

Au cours des dernières 24 heures, quelque 102 missions de bombardement - qui n'impliquent pas automatiquement le largage de bombes ou le lancement de missiles- ont été conduites, un chiffre en légère baisse par rapport à la période précédente. Un convoi des forces loyales au colonel Kadhafi a notamment été bombardé à l'ouest de Syrte et des camions à l'est de la ville. Mais cela n'a pas empêché les forces pro-Kadhafi de continuer à repousser les rebelles vers l'est. D'autres cibles ont notamment été visées à Okbah, à l'ouest de Tripoli et autour de la capitale libyenne.
Situation indécise au solL'avancée des insurgés a été stoppée puis inversée ces derniers jours par les forces du régime. Les loyalistes, revigorés par la diminution de frappes aériennes depuis plusieurs jours, ont désormais repris le port pétrolier de Ras Lanouf et progressé vers Brega, à environ 80 km à l'ouest d'Ajdabiya. Des combats s'y déroulaient jeudi.
Les rebelles ont multiplié les appels à l'aide à la coalition internationale, tout en poursuivant leur repli vers l'est. Dans une conférence de presse à Benghazi, un porte-parole des rebelles a expliqué le retrait des insurgés par le fait qu'ils étaient confrontés à des milliers d'hommes, membres selon lui de la garde républicaine tchadienne. Selon certains insurgés, la ville de Brega elle-même serait tombée aux mains de l'armée gouvernementale, une information invérifiable directement.
A l'ouest de Syrte, les loyalistes ont à nouveau attaqué Misrata, à coups d'obus de chars et de roquettes, au lendemain d'une attaque qui a fait 18 morts selon la rébellion et un médecin.
Feu vert d'Obama à des actions de la CIADe "petits groupes" d'agents de la CIA sont déployés en Libye pour prendre contact avec la rébellion et guider les frappes de la coalition, affirme le New York Times. La chaîne ABC assure pour sa part que le président Obama a donné l'autorisation d'aider secrètement les rebelles. De même source, "des dizaines de membres des forces spéciales britanniques et d'agents du service d'espionnage MI6 travaillent en Libye", en particulier pour recueillir des renseignements sur les positions des forces loyalistes. Réagissant à ces révélations, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a dit refuser "de s'exprimer sur des questions de renseignement".
Côté français, Gérard Longuet, le ministre de la Défense, a réaffirmé jeudi matin qu'aucun soldat français n'était au sol.
Défection au sein du camp KadhafiAu plan politique, le colonel Kadhafi a subi un grave revers avec la démission de son ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, une des principales figures du régime, annoncée à son arrivée mercredi soir à Londres, après un bref séjour en Tunisie. Un haut responsable américain a qualifié cette défection de "très importante", estimant qu'elle montrait que l'entourage de Mouammar Kadhafi n'avait plus confiance dans la solidité du régime. "Nous encourageons ceux de l'entourage de Kadhafi à le quitter", a déclaré de son côté le Foreign Office à Londres dans un communiqué, en soulignant que Moussa Koussa ne se verra pas accordée l'immunité.
A l'ONU, l'ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Miguel D'Escoto, nommé mardi représentant du régime de Mouammar Kadhafi, a été pour sa part qualifié de "mercenaire" par l'ancien ambassadeur de Libye, Abdulrahman Shalgham, qui a fait défection. Le Nicaragua de Daniel Ortega, proche allié d'Hugo Chavez, son homologue du Venezuela, a pris la défense de Mouammar Kadhafi et Managua a annoncé mardi que Miguel D'Escoto serait dorénavant le représentant libyen à l'ONU.

Libye : un ministre proche de Kadhafi fait défection à Londres

Pour la deuxième journée consécutive, les insurgés libyens se sont repliés vers l'Est ce mercredi. Les forces loyales de Kadhafi ont repris le contrôle du site pétrolier de Ras-Lanouf. Pris sous d'intenses tirs de chars et d'artillerie - «des roquettes et des obus» selon un combattant rebelle - des centaines de voitures et de pick-up ont fui vers Brega.    
  Cette ville est tombée aux mains des kadhafistes, selon des sources proches des rebelles. Vers 19h30, l'agence Reuters indiquait que les deux camps s'affrontaient à Brega.

La coalition tente d'endiguer ce repli. Vers 17 heures, elle a mené un raid aérien contre les forces pro-Kadhafi près d'Ajdabiya, une ville à l'est, proche de Brega, alors que l'Otan a commencé à assurer le commandement des opérations aériennes. Cet appui aérien, lancé le 19 mars avec le feu vert de l'ONU, est essentiel pour la progression des rebelles, sous-équipés par rapport aux forces loyalistes. Le Comité national de transition a d'ailleurs officiellement aux «pays amis» de lui fournir notamment des armes lourdes. Une action que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Unis n'excluent pas.

Le ministre libyen des Affaires étrangères a démissionné. Le Foreign Office a annoncé la démission de Moussa Koussa, mercredi soir à Londres, où il espère trouver refuge. Le ministre libyen des Affaires étrangères n'aurait pas approuvé les attaques menées contre son peuple, a expliqué un de ses proches à l'agence Reuters. Il s'était rendu lundi en Tunisie par la route dans des voitures officielles libyennes. De Djerba, il a pris ce mercredi un vol pour Londres. Sa présence en Tunisie a suscité bien des interrogations.

Chef des services de renseignements de 1994 à 2009, Moussa Koussa, 59 ans, très proche de Kadhafi était un homme fort des comité révolutionnaires, épine dorsale du régime libyen. Mais après avoir, deux décennies durant, incarné la face sombre du régime libyen, ce Tripolitain symbolisait ces dernières années l'ouverture en jouant un rôle majeur dans l’indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie.

La CIA autorisée à soutenir les rebelles.
a signé, dans les dernières semaines, un décret autorisant des opérations secrètes de la CIA en Libye en appui aux insurgés, ont indiqué des responsables américains à l'agence Reuters.

Le raid aérien près d'Ajdabiya rassure les insurgés. Vers 17 heures, une énorme explosion a été entendue à Ajdabiya à 110 km à l'ouest de Benghazi. Une énorme boule de feu puis un nuage de poussière apparaissent. Les habitants sont soulagés, ils ne sont pas abandonnés. Depuis deux jours, plus aucune frappe aérienne n'avait été signalée dans le secteur. Avec le reflux des combattants rebelles de Ras Lanouf puis de Brega, Ajdabiya s'attendait au pire. Nombre d'entre-eux étaient en route vers Benghazi. «Pourquoi les avions français ne sont-ils intervenus plus tôt ?» interroge un étudiant de 25 ans. «Nous avions avancé presque jusqu'à Syrte. Nous aurions pu la prendre. Ils doivent nous aider depuis le ciel. Seuls, nous ne sommes pas de taille». 
                       
http://www.leparisien.fr/intervention-libye/libye-un-ministre-proche-de-kadhafi-fait-defection-a-londres-30-03-2011-1385256.php

mercredi 30 mars 2011

Libye : nouveau revers pour les rebelles

Les rebelles Libyens battent en retraite

Sur le terrain, Kadhafi reprend Ras Lanouf

Les forces du dirigeant libyen ont repris mercredi matin le contrôle du site pétrolier de Ras Lanouf, forçant les rebelles à abandonner leurs positions et à fuir plus à l'est. Ras Lanouf était tombé dimanche aux mains des insurgés, dont l'avancée avait depuis été stoppée avant Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi.
Ras Lanouf est située à 370 km à l'ouest de Benghazi, le bastion des rebelles dans l'est, et à 210 km d'Ajdabiya, carrefour stratégique tombé le 26 mars sous le contrôle de la rébellion. Forts des frappes internationales sur les forces de Kadhafi, les insurgés ont également repris la semaine dernière le port pétrolier de Brega, situé à 80 km à l'ouest d'Ajdabiya.

Libye : faut-il armer les rebelles anti-Kadhafi ?

Plus les jours passent, plus la situation militaire en Libye se dirige vers un statu-quo entre forces loyalistes à Mouammar Kadhafi et les insurgés. Offensives et contre-offensives amènent à la percée d'un camp et au reflux de l'autre, puis au contraire. Mercredi matin, l'armée régulière a ainsi repris le terminal pétrolier de Ras Lanouf, perdu il y a quelques jours, et a repoussé les rebelles vers l'Est et leur fief de Benghazi
Bref, malgré les bombardements de la coalition, la menace de l'enlisement pèse de plus en plus sur le conflit. Sur le plan strictement militaire, l'intervention internationale ne semble notamment pas suffisante pour que les rebelles marchent sur Tripoli et renversent par eux-mêmes Mouammar Kadhafi. Même si cet objectif ne faisait pas partie des résolutions de l'Onu, c'est pourtant bel et bien le but ultime.

Obama "évalue"Les Occidentaux commencent donc à envisager d'autres options. La première d'entre elles, l'intervention au sol, est exclue en raison des risques d'enlisement comme en Irak ou en Afghanistan. La seconde, qui consisterait à fournir des armes aux rebelles, est de plus en plus évoquée. Pour l'instant, les insurgés, déjà mal formés et mal encadrés, se battent avec le matériel récupéré à l'armée loyaliste sur les lieux des combats ou dans les dépôts de munitions abandonnés au début de l'insurrection. Ils réclament donc une aide plus conséquente.
Cette question de la fourniture d'armes aux rebelles n'a officiellement pas été abordée mardi lors de la réunion du "groupe de contact" à Londres. Néanmoins, à peine cette rencontre terminée, Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, présent dans la capitale britannique, a indiqué que la France était "prête à en discuter avec ses partenaires". Un peu plus tard, Barack Obama lui-même a expliqué sur la chaîne NBC qu'il n'"excluait pas" de fournir les insurgés. "Mais je ne dis pas non plus que cela va se faire. Nous sommes toujours en train d'évaluer ce que les forces de Kadhafi vont faire. Si elles sont suffisamment affaiblies, armer les rebelles ne serait peut-être pas nécessaire", souligne le président des Etats-Unis. Mercredi matin, David Cameron, le Premier ministre britannique, s'est joint au mouvement.
Nouvelle résolution nécessaire ?
Problème : cette fourniture pourrait nécessiter une nouvelle résolution de l'Onu. La résolution 1973, qui valide l'intervention et les frappes aériennes, n'aborde en effet pas du tout le problème des armes pour les insurgés. La résolution 1970, la première votée sur la Libye, interdit même la "fourniture directe ou indirecte, la vente et le transfert d'armes ou de matériels connexes de tous types" vers le pays. Même si elle était destinée à éviter que Mouammar Kadhafi ne renforce son arsenal en achetant à l'étranger, elle s'applique de fait aussi au
Conseil national de transition. Certes, la résolution 1973 autorise également "toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils". La fourniture d'armes au CNT pourrait donc s'y intégrer.
Mais pour rester dans la légalité, les leaders de la coalition auraient tout intérêt à passer par le Conseil de sécurité. Où les plus sceptiques, comme la Chine et la Russie, ne manqueront pas de lancer des critiques et de qualifier cette aide militaire aux rebelles d'ingérence dans les affaires intérieures d'un pays souverain. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, l'a d'ailleurs fait remarquer dès mercredi matin

La France prête à discuter armement des insurgés libyens

Pas d'opération militaire au sol certes, mais la coalition n'exclut pas une aide indirecte supplémentaire aux insurgés. La France est prête à parler avec ses partenaires de la coalition euro-américano-arabe de la fourniture éventuelle d'armes aux insurgés libyens qui luttent contre Mouammar Kadhafi, a déclaré mardi Alain Juppé.
Le chef de la diplomatie française a reconnu à l'issue de la conférence de Londres sur la Libye que la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu ne prévoyait pas une telle aide aux insurgés et précisé que la France s'en tenait "pour l'instant" à l'application de cette résolution. "Cela dit, nous sommes prêts à en discuter avec nos partenaires", a fait valoir le ministre des Affaires étrangères, qui a en revanche de nouveau exclu toute intervention militaire terrestre de la coalition internationale. La résolution 1973 n'autorise que le recours à la force -en l'occurence, des frappes aériennes- pour protéger les civils contre les attaques des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi.

Le chef de la diplomatie française n'en a pas moins salué une "totale unité de vue" des 44 pays et organisations qui se sont réunis mardi à Londres, avec notamment la présence de la secrétaire d'Etat américaine Hilary Clinton. L'objet de cette réunion était de faire le point sur la crise libyenne et d'évoquer l'avenir politique de la Libye. Les participants ont décidé de créer un groupe de contact d'une vingtaine de pays et d'organisations internationales pour assurer le pilotage politique de l'intervention de la coalition conduite par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Ainsi, en cas de cessez-le-feu de la part de Kadhafi, il incombera à ce groupe de déterminer la réponse faite par la communauté internationale au dictateur libyen.


Corridors humanitaires
Ce sera aussi au groupe de contact de faciliter le dialogue politique en Libye, a précisé le ministre, selon qui l'
Otan aura pour sa part mission d'organiser sur le plan opérationnel les opérations militaires, dont le choix des cibles. Il a déclaré que les pays et organisations réunis mardi à Londres étaient aussi en train de "regarder l'hypothèse de corridors humanitaires" pour approvisionner la population libyenne, mais sans intervention militaire au sol.

Alain Juppé a réaffirmé qu'il n'y avait "pas d'avenir pour Kadhafi en Libye" mais il a refusé d'évoquer un éventuel départ en exil du dirigeant libyen, suggéré par l'Italie. Le ministre français des Affaires étrangères a redit que c'était aux Libyens de décider de son sort. Il n'a pas exclu que des personnalités aujourd'hui proches de Kadhafi, qui décideraient de le "lâcher", puissent participer au processus de transition démocratique de la Libye.

Le groupe de contact tiendra sa prochaine réunion au Qatar et la suivante en Italie, dans les semaines qui viennent.

lundi 28 mars 2011

Libye : les rebelles aux portes de Syrte

Explosions dans la ville natale de Kadhafi

Libye : les insurgés marchent sur Syrte, l'Otan prend les commandes

Les rebelles progressent encore et visent SyrteLes insurgés libyens ont repris du terrain dimanche et entendaient faire reculer encore davantage vers l'ouest les forces fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi, et notamment vers le fief de Kadhafi, Syrte. Le terminal pétrolier de Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, repris le 12 mars par les forces loyalistes, était aux mains des insurgés, ont constaté des journalistes. Le long de la route près du terminal pétrolier, des traces de combat étaient visibles. La localité de Ben Jawad, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Ras Lanouf était aussi aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP. Les champs pétroliers situés tenus par les insurgés produisent 100.000 à 130.000 barils par jour et l'opposition projette d'exporter du pétrole d'ici "moins d'une semaine", a déclaré dimanche un porte-parole de l'insurrection. Et le Qatar a donné son accord aux rebelles pour commercialiser ce pétrole, selon les insurgés.

Autre symbole : Syrte, lieu de naissance de Kadhafi entre Tripoli et Benghazi que les rebelles cherchent à prendre après deux jours de rapide progression vers l'Ouest. Des raids aériens internationaux visaient dans la soirée la ville, et au moins 4 explosions ont été entendues. Auparavant, une vingtaine de véhicules militaires avaient quitté en revanche en convoi la ville libyenne de Syrte vers Tripoli, a rapporté dimanche soir un journaliste de Reuters. Des habitants de Syrte fuyaient également la ville dans la crainte de raids aériens internationaux et de l'arrivée des rebelles. Six explosions ont également été entendues dans la soirée à Tripoli.
Les combats ont fait rage entre insurgés et kadhafistes dimanche, avant de cesser dans la soirée, selon un rebelle. Selon lui, les forces fidèles à Kadhafi ne contrôlaient "qu'une petite poche, quelques rues" dans la partie occidentale de la ville, tandis que les rebelles "contrôlent 99% de la ville". Dans l'est, les villes stratégiques d'Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, fief de l'opposition, et Brega, bourg pétrolier à 80 km plus à l'ouest, étaient dimanche sous le contrôle total des insurgés, au lendemain de ces premières victoires majeures des rebelles depuis le début de l'intervention militaire de la coalition internationale le 19 mars.
Les opérations internationales se poursuivaient, elles, à un rythme élevé. Dimanche, des chasseurs-bombardiers belges ont attaqué pour la première fois en Libye. Les avions de chasse français ont, eux, effectué des frappes aériennes contre des véhicules blindés libyens et "un important dépôt de munitions" dans les régions de Misrata et Zintan, a annoncé l'état-major des armées.

dimanche 27 mars 2011

Libye : la marche des rebelles s'accélère, vers un exil de Kadhafi ?

Un dimanche décisif ?
Les insurgés libyens entendaient dimanche faire reculer encore davantage vers l'ouest les forces fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi, au lendemain de la reprise des villes stratégiques d'Ajdabiya et de Brega dans l'est du pays. Il s'agissait des premières victoires majeures des rebelles depuis le début de l'intervention militaire de la coalition internationale le 19 mars. Les opérations internationales se poursuivaient à un rythme élevé: selon le Pentagone, les avions de la coalition ont effectué 160 sorties samedi, contre 153 vendredi. La coalition a ainsi mené des raids aériens intensifs contre les forces pro-Kadhafi sur la route côtière entre Ajdabiya et Syrte, à 400 km plus à l'ouest, a déclaré pendant la nuit un porte-parole du régime. La coalition a également mené des raids aériens sur Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, et Sebha (sud), selon la télévision libyenne et des témoins. Les avions de chasse français ont réalisé plusieurs frappes dans les régions de Zenten et Misrata, deux villes de l'ouest tenues par les rebelles mais assiégées par les pro-Kadhafi, détruisant notamment "au moins" sept appareils militaires libyens, a annoncé l'état-major français.
Selon la rébellion à Benghazi, Misrata, troisième ville du pays, était toujours soumise à un "pilonnage intensif" des forces pro-Kadhafi. Dans l'est, Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, fief de l'opposition, et le bourg pétrolier de Brega, à 80 km plus à l'ouest, étaient dimanche sous le contrôle total des insurgés. A Ajdabiya, les combats ont fait neuf morts et neuf blessés parmi les civils samedi, selon la rébellion, alors qu'à l'extérieur de la ville, les corps d'au moins 21 combattants pro-Kadhafi ont été ramassés et d'autres gisaient encore dans le désert. A Brega, les forces pro-Kadhafi ont déserté la ville, abandonnant pièces d'artillerie et pick-up. Dans le bourg, très calme, quelques traces de combat étaient visibles.
Vers un exil de Kadhafi ?Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a présenté dans un entretien à un journal une proposition de solution à la crise en Libye prévoyant l'exil du colonel Kadhafi. "Maintenant que l'ensemble de l'Europe et les Nations unies ont dit que le colonel n'est plus un interlocuteur acceptable, nous ne pouvons pas envisager une solution dans laquelle il resterait au pouvoir", a expliqué M. Frattini au quotidien Repubblica (gauche) de dimanche. "Clairement en cas d'exil de Kadhafi, les choses seraient différentes... Même à l'intérieur du régime, il y a des gens qui travaillent à cette solution", a ajouté le ministre italien. M. Frattini a indiqué que l'Italie présenterait son plan mardi à Londres lors de la réunion prévue du groupe de contact politique sur la Libye. "Nous avons un plan et nous voulons voir si cela pourrait devenir une proposition italo-allemande. Mardi nous aurons peut-être un document commun à mettre sur la table", a expliqué le chef de la diplomatie.
Les USA accusent Kadhafi de manipulationLes forces du colonel Mouammar Kadhafi disposent les corps de leurs victimes sur des sites bombardés par la coalition pour faire croire qu'il s'agit de civils tués par les alliés, a accusé samedi le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, dans un entretien qui sera diffusé dimanche par la chaîne américaine CBS et dont un extrait a été rendu public samedi. Le régime libyen accuse les forces de la coalition d'avoir provoqué de nombreuses victimes civiles mais les pilotes américains et des autres pays engagés font preuve d'une "précaution extrême" pour éviter cela, a-t-il affirmé.
Des migrants venus de Libye arrivent en ItalieLa première embarcation transportant des migrants africains en provenance de Libye, avec à bord près de 300 personnes, est arrivée dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud de l'Italie, ont indiqué les garde-côtes et les organisations humanitaires à Lampedusa. Le bateau, le premier à arriver en Italie depuis le début de la rébellion contre le colonel Mouammar Kadhafi, avait quitté Tripoli dans la nuit de jeudi à vendredi, avec à son bord pour l'essentiel des Erythréens et Ethiopiens dont 80 femmes et 12 enfants. L'embarcation qui prenait l'eau et dont le moteur fonctionnait mal, a été accompagnée par les garde-côtes italiens jusqu'à la minuscule île de Linosa, près de Lampedusa, ont indiqué des responsales d'organisations humanitaires sur Lampedusa. Une Ethiopienne qui avait accouché à bord, a été secourue samedi par un hélicoptère militaire italien. Très éprouvée, elle a été transportée avec son bébé à l'hôpital de Lampedusa, puis dans un hôpital sicilien. Une autre femme enceinte a aussi été transportée à l'hôpital de Lampedusa, mais elle a perdu son bébé. Dès leur arrivée à Linosa, les migrants ont été transférés sur un ferry à destination de Porto Empedocle en Sicile d'où ils seront acheminés vers un centre pour demandeurs d'asile.
Et si la coalition armait les rebelles ?Les Etats-Unis et leurs alliés sont en train d'étudier la fourniture d'armes à l'opposition libyenne, a rapporté samedi le Washington Post. L'administration du président Barack Obama estime que la résolution de l'ONU qui a autorisé l'intervention internationale contre la Libye est assez "souple" pour permettre une telle aide en matériel, ajoute le journal qui cite des responsables américains et européens non identifiés. Gene Cretz, ambassadeur américain à Tripoli qui est récemment rentré dans  son pays, a indiqué que les responsables de l'administration étaient en train  d'avoir des discussions sur toutes les options concernant "une aide potentielle que nous pourrions offrir en armes léthales et non léthales". Mais aucune décision n'a été prise, ajoute le quotidien. La France, pour sa part, s'est prononcée pour entraîner et armer les insurgés, selon le Washington Post. L'Egypte, de son côté, fournirait des armes aux rebelles libyens pour combattre les forces du colonel Mouammar Kadhafi malgré l'embargo sur les armes décrété le 26 février par les Nations unies, avait affirmé vendredi le Wall Street Journal.
Les rebelles écrivent à la France pour dire "merci"Le dirigeant du Conseil national de transition (CNT, opposition libyenne), a écrit au président Nicolas Sarkozy pour le remercier de son action, qualifiant les soldats français de "libérateurs", mais réaffirmant ne pas vouloir de "forces extérieures" sur le sol libyen. "Vos avions, en pleine nuit, ont détruit les chars qui s'apprêtaient à  martyriser Benghazi et à entrer dans la ville sans défense. Le peuple libyen voit en vous des libérateurs. Sa reconnaissance envers vous sera éternelle", a écrit Mahmoud Jibril, président du CNT, dans une lettre publiée samedi dans Le Figaro. "Nous ne voulons pas de forces extérieures. Nous n'en aurons pas besoin. Nous allons, grâce à vous, gagner la première bataille. Nous gagnerons, par nos propres moyens, la bataille suivante. Notre libération est pour demain. Il nous faut seulement un peu de temps", a-t-il souligné.
Obama satisfait de la mission internationaleLe président américain Barack Obama a déclaré samedi que la mission internationale en Libye était "claire, ciblée et en train de réussir". "Ne vous y trompez pas: parce que nous avons agi rapidement, une catastrophe humanitaire a été évitée et les vies d'innombrables civils innocents, hommes, femmes et enfants, ont été sauvées", a déclaré lors de son intervention hebdomadaire à la radio et sur l'internet le président Obama, soumis à une pression croissante pour expliquer la stratégie américaine en Libye. Lorsque des innocents sont brutalisés par un dirigeant comme Mouammar Khadafi qui menaçait d'un "bain de sang" et quand des pays sont prêts à réagir, "il est de notre intérêt national d'agir", a soutenu M. Obama.

vendredi 25 mars 2011

Syrie : des morts dans le Sud, la contestation s'étend

Plusieurs manifestants ont été tués vendredi lors de protestations qui se sont étendues à plusieurs villes de Syrie, malgré l'annonce par les autorités de mesures sans précédent de démocratisation, selon des militants des droits de l'Homme et des témoins. L'annonce du pouvoir prévoyant une possible annulation de l'état d'urgence, des mesures anti-corruption, des libérations d'opposants ainsi qu'une augmentation des salaires des fonctionnaires, ne semble pas avoir calmé la contestation populaire du régime autoritaire en place depuis 40 ans.
Les protestations ont touché plusieurs villes, notamment Deraa, épicentre de la contestation où plus de cent personnes ont été tuées depuis le 18 mars, Sanamein, Daael (sud), la capitale Damas (où, après la prière, à la mosquée des Ommeyades, des dizaines de manifestants sont sortis dans la rue vers le souk Hamadiyeh, en criant "Deraa, c'est la Syrie", "Nous nous sacrifierions pour Deraa", "Dieu, la Syrie, la liberté et c'est tout"), Banias et Hama, selon des militants des droits de l'Homme et des journalistes. Des vidéos sur Youtube ont montré aussi des manifestations à Homs, au nord-est de Damas et à Lattaquieh, alors qu'une page Facebook a fait état de protestations à Deir el-Zor et à Raqa (nord-est).
A Deraa,ville agricole de 200.000 habitants, à 100 km au sud de Damas, une vingtaine de manifestants ont été tués par les tirs des forces de l'ordre, a affirmé vendredi un militant syrien des droits de l'Homme ainsi qu'un témoin cité par Al Djazira. A la sortie de la mosquée après les obsèques de deux manifestants, des fidèles ont croisé des partisans du régime qui leur répondaient "Avec notre sang et notre âme, nous nous sacrifions pour Bachar" al-Assad, le chef de l'Etat, "Dieu, la Syrie, Bachar et c'est tout", a constaté une journaliste de l'AFP.

Le président français Nicolas Sarkozy a appelé vendredi à l'arrêt des violences, jugeant qu'aucune démocratie ne pouvait accepter des tirs contre des  protestataires pacifiques. "Nous disons notre plus grande préoccupation sur la montée de la violence" en Syrie, a dit M. Sarkozy au cours d'un sommet des dirigeants de l'UE à Bruxelles.
Ailleurs
En Jordanie, des milliers de partisans du pouvoir ont manifesté vendredi à Amman, après la prière, pour exprimer leur loyauté au roi Abdallah II, alors que 200 manifestants, islamistes et partisans de gauche, se sont rassemblés pour demander des "réformes du régime". Dans un jardin public au nord-ouest d'Amman, ils étaient des milliers à montrer leur allégeance au roi, brandissant des portraits géants du souverain et des banderoles où l'on pouvait lire "appel au devoir, appel à la nation",  "les réformes passent par la loyauté aux Hachémites" (famille royale jordanienne). Ils ont chanté et dansé dans une ambiance de kermesse, selon un journaliste de l'AFP sur place. Les jeunes Jordaniens qui campent sur une place d'Amman pour réclamer des réformes ont été de nouveau attaqués vendredi par un groupe de loyalistes qui leur ont jeté de grosses pierres, faisant 57 blessés, selon une journaliste de l'AFP.
Au Yémen, des tractations entre le président Ali Abdallah Saleh et l'homme fort de l'armée, le général dissident Mohsen Ali al Ahmar, ont "échoué", ont affirmé vendredi des sources politiques proches des deux parties. L'échec de la rencontre explique le ton particulièrement véhément du président Saleh, lors d'un discours vendredi à Sanaa, contre l'opposition parlementaire, qui anime la contestation populaire qui réclame son départ. Parallèlement, vendredi, l'armée yéménite a tiré en l'air à Sanaa pour tenir à distance des partisans et des opposants au président, qui manifestaient en masse dans les rues de la capitale yéménite, a rapporté un journaliste de l'AFP.

La Libye en direct: Les opérations de l'Otan pourraient durer trois mois

Les évènements en direct en cliquant sur ce lien..... http://www.20minutes.fr/article/694264/monde-la-libye-direct-operations-otan-pourraient-durer-trois-mois

15h50: Les opérations de l'Otan vont durer trois mois
Les opérations de l'Otan en Libye pour faire respecter la zone d'exclusion aérienne et l'embargo sur les armes pourraient durer environ 90 jours, a déclaré vendredi une porte-parole de l'Alliance atlantique. «La plupart des scenarios tablent sur une durée de trois mois», a déclaré Oana Lungescu, ajoutant que ce n'était qu'une estimation et que le commandement de l'Otan pourrait être amené à prolonger la durée des opérations en cas de nécessité. La France a prévenu vendredi que l'issue des opérations militaires ne serait pas rapide. «Je doute que ce soit en jours, je pense que ce sera en semaines, j'espère que ce ne sera pas en mois», a dit l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées, apportant un bémol à des propos tenus par Alain Juppé.

15h17: Deux explosions ont été entendues près d'Ajdabiah, où les rebelles tentent de reprendre la ville aux pro-Kadhafi.
15h15: De l'aide humanitaire arrive à Misrata
Les agences humanitaires ont annoncé vendredi qu'elles parvenaient à acheminer leur aide à Misrata, la troisième ville de Libye reprise par les insurgés, mais que la présence de tireurs embusqué gênait leur action. «Un approvisionnement relativement régulier se fait toujours vers Misrata. Mais nous sommes profondément préoccupées par les informations que nous recevons sur les combats dans la ville», a confié par téléphone Simon Brooks, responsable des opérations du Comité international de la Croix-Rouge internationale (CICR) dans la région.
15h00: 153 sorties de l'aviation de la coalition en 24 heures
Les forces de la coalition internationale engagée en Libye ont tiré 16 missiles Tomahawk et effectué 153 sorties aériennes au cours des dernières 24 heures, a annoncé vendredi un porte-parole de l'armée américaine. Les cibles étaient l'artillerie, les forces mécanisées et les structures de contrôle et de commandement des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi, a-t-il précisé.
14h30: Les rebelles s'apprêtent à lancer une offensive à Ajdabiah
Les rebelles libyens ciblent cette ville, à 160km de Benghazi, après le refus des forces de Mouammar Kadhafi qui contrôlent la ville de déposer les armes. En s'approchant de la ligne de front, vendredi, un correspondant de Reuters a vu passer quatre véhicules chargés de lance-roquettes et de nombreux picks-up lourdement armés. C'était quelques heures après une offensive aérienne britannique contre des véhicules militaires de l'armée libyenne, dans la nuit de jeudi à vendredi à Ajdabiah. D'une route située à l'est de la ville, les insurgés ont procédé à des tirs d'artillerie nourris et les forces de Kadhafi ont répliqué en lançant deux ou trois obus qui ont explosé dans le désert, de part et d'autre de la route.
14h10: L'OTAN opérationnelle dimanche ou lundi en Libye, selon le ministre italien des Affaires étrangères
L'Alliance atlantique prendra le commandement des opérations militaires en Libye dans deux ou trois jours, a annoncé le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, lors d'une conférence de presse à Tunis. Les 28 Etats membres sont convenus jeudi de faire respecter une zone d'exclusion aérienne en Libye pour protéger les civils face aux forces de Mouammar Kadhafi, mais ils ne se sont pas entendus pour prendre le commandement de l'ensemble des opérations militaires.
13h41: Une initiative pour «une solution politique et diplomatique» en Libye devrait être organisée rapidement, peut-être mardi, avec la Grande-Bretagne et la France, annonce le Président.

La coalition accentue la pression sur Kadhafi

La coalition internationale a accentué jeudi la pression sur le colonel Mouammar Kadhafi, avec de nouvelles frappes aériennes, alors que dans la soirée les pays de l'Otan tombaient d'accord pour prendre en main la zone d'exclusion aérienne mais pas encore les frappes au sol, objet de discussions.
Selon un bilan provisoire communiqué par un porte-parole du régime libyen, les raids de la coalition ont fait "environ 100 morts" parmi les civils depuis le début de l'offensive le 19 mars.
De son côté, le chef militaire de la coalition, le général Carter Ham, a dit ne pas "être sûr qu'il n'y ait eu aucune victime civile". "Mais nous sommes très, très précis et sélectifs dans nos objectifs", a-t-il affirmé.
Dans la matinée, la France avait indiqué que la coalition allait "continuer les frappes aériennes" sur des cibles militaires, "le temps nécessaire".
Jeudi, un avion des forces libyennes a été détruit au sol par un avion de chasse français à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), a indiqué l'état-major des armées à Paris.
La coalition a par ailleurs visé la région de Tajoura, à une trentaine de km à l'est de Tripoli, selon des habitants. La télévision d'Etat a confirmé que "des sites militaires et civils" de cette région avaient été la cible de raids.
A Tripoli, des tirs de la défense anti-aérienne et plusieurs fortes détonations ont été entendues jeudi matin et dans la soirée.
Les DCA sont entrés en action à partir de 19H00 GMT et au moins une explosion a été entendue depuis le centre de Tripoli. Deux explosions ont été par ailleurs entendues à Tajoura (30 km de la capitale), où une colonne de fumée s'échappait d'un site indéterminé.
La coalition avait mené dans la nuit de mercredi à jeudi des raids aériens intensifs à Sebha (750 km au sud de Tripoli), selon des habitants. La ville, fief de la tribu des Kadhafi, abrite plusieurs sites militaires.
Les combats entre pro et anti-Kadhafi se poursuivaient par ailleurs dans plusieurs villes, notamment à Misrata,troisième ville du pays.
Les forces loyalistes y ont tué 109 personnes et en ont blessé plus de 1 300 depuis le début de leur offensive vendredi dernier, a indiqué un médecin.
La coalition y avait mené mercredi des frappes contre les troupes de Kadhafi au sol.
Près d'Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, le fief des rebelles dans l'Est, un grand nombre d'insurgés avançaient rapidement pour reprendre le contrôle de cette ville clé.
Selon un porte-parole des insurgés à Benghazi, Ahmed Omar Bani, certains des pro-Kadhafi à Ajdabiya sont "prêts à se rendre".
Les pays de l'Otan ont conclu un compromis laborieux tard jeudi soir qui va les voir prendre le relais de la coalition pour imposer une zone d'exclusion aérienne, mais pas encore les frappes au sol.
Le rôle exact de l'Alliance atlantique dans l'intervention militaire est l'objet d'âpres négociations depuis plusieurs jours, notamment avec la Turquie, opposée aux bombardements.
L'offensive a été lancée à l'initiative de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, rejoints par une coalition de pays volontaires, y compris arabes.
Mais les Etats-Unis et plusieurs autres pays, Turquie en tête, insistent pour que la responsabilité militaire totale de l'opération passe le plus rapidement possible sous pavillon de l'Otan, ce que la France voit d'un mauvais oeil de crainte de s'aliéner l'opinion arabe.
Une solution provisoire a été trouvée jeudi soir au siège bruxellois de l'Alliance atlantique entre représentants des 28 pays membres: la poire sera coupée en deux.
"Nous avons décidé de mettre en oeuvre la zone d'interdiction de survol au-dessus de la Libye", a déclaré le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
"L'Otan est parvenue à un accord politique pour inclure dans sa mission et son commandement tous les autres aspects" de la résolution 1973 de l'ONU, a cependant assuré une source très haut placée dans l'administration américaine, sous couvert de l'anonymat.
"Nous allons devoir approuver le plan opérationnel final, ce qui va se passer pendant le week-end, et puis nous l'exécuterons", a-t-elle ajoutée.
Côté français, on continue à minimiser l'importance de l'Alliance atlantique.
"Chacun doit comprendre que la coordination doit rester éminemment politique, même si elle reposera sur la machinerie de l'Otan", car des pays arabes non membres de l'alliance participent à l'intervention en Libye, a indiqué jeudi soir le président français Nicolas Sarkozy lors du sommet européen à Bruxelles.
L'Union européenne, pour sa part, a déclaté qu'elle était prête à bloquer tous les revenus pétroliers et gaziers qui pourraient profiter au régime libyen.
L'UA a invité vendredi à Addis Abeba des représentants de Mouammar Kadhafi et de la rébellion pour discuter d'un cessez-le-feu.

Sarkozy justifie l'intervention en Libye

Le président français Nicolas Sarkozy a justifié aujourd'hui l'intervention militaire en Libye en soulignant qu'elle avait "évité des milliers et des milliers de morts", tout en assurant qu'elle pourrait cesser dès que les forces pro-Kadhafi rentreraient dans leurs casernes.

En Libye, l'action militaire de la coalition a "évité des milliers et des milliers de morts", a affirmé Sarkozy, lors d'une conférence de presse en marge d'un sommet européen à Bruxelles. Il fallait "éviter les morts de la folie barbare d'un dictateur", a-t-il insisté. Selon lui, "si la coalition n'avait pas agi - c'était une affaire d'heures, d'un très petit nombre d'heures - la population de Benghazi (à l'est, siège des rebelles) aurait été victime d'un massacre".

Nicolas Sarkozy a raconté avoir évoqué devant ses homologues européens "ce qui s'était passé à Srebrenica", en juillet 1995, a-t-il dit. "8.000 personnes ont été assassinées (...) parce que la communauté internationale n'avait pas pris à l'époque les mesures pour empêcher ce massacre" de musulmans bosniaques par des Serbes, a-t-il ajouté.

"Tant que la population (libyenne) sera sous la menace de tanks, d'avions, nous serons là", a également affirmé M. Sarkozy, refusant toutefois de donner une date butoir pour la fin de l'opération. Celle-ci n'a pas pour but de destituer Kadhafi, a-t-il assuré. L'opération peut prendre fin "à la minute où les forces de Kadhafi retournent à leurs casernes (...) ce qui va au-delà dans mon esprit d'un simple cessez-le-feu". "Si les soldats rentrent dans les casernes, arrêtent d'assiéger ces villes, ne menacent plus les gens, à ce moment-là, c'est un problème des Libyens entre eux".
Il s'agit de mettre en oeuvre "la résolution, toute la résolution, rien que la résolution" 1973 des Nations Unies. "Nous n'irons pas au-delà de ce mandat", a-t-il dit, soulignant qu'il n'y aurait "pas d'opérations au sol, ni maintenant, ni plus tard".

Nicolas Sarkozy a ajouté que l'avion des forces libyennes, détruit au sol jeudi par un avion de chasse français juste après son atterrissage sur la base aérienne de Misrata (est), avait été abattu parce qu'il "se dirigeait pour frapper des populations innocentes". "Ce qui se passe en Libye crée une jurisprudence, et peut créer la confiance" chez les peuples arabes, a-t-il jugé.

Le président français a également indiqué que les Européens lançaient "un appel" à tous ceux qui en Libye, "veulent abandonner M. Kadhafi dans ses projets fous et meurtriers" indiquant qu'ils "peuvent participer à la construction d'une nouvelle Libye démocratique".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/25/97001-20110325FILWWW00306-sarkozy-justifie-l-intervention-en-libye.php

jeudi 24 mars 2011

L'aviation occidentale frappe la Libye en profondeur

Les avions de combat occidentaux ont continué de pilonner des objectifs en Libye pour la sixième journée consécutive jeudi, sans parvenir à déloger les blindés des forces régulières de Misrata.
Tandis que les alliés sont toujours en quête d'une définition commune du rôle que pourrait jouer l'Otan, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé que les opérations contre les forces de Mouammar Kadhafi pourraient se compter "en jours, en semaines mais certainement pas en mois".
"Ça peut être long mais nous ne voulons pas nous enliser", a-t-il dit.
Dans la journée, plusieurs bases militaires ont été bombardées à Tripoli. Selon un responsable du gouvernement libyen, des cuves de carburant ainsi qu'un relais de télécommunications ont aussi été visés dans la capitale, où les autorités évoquent une pénurie de carburant.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a parlé pour sa part d'attaques contre des cibles militaires mais aussi civiles dans la région de Djoufrah (centre), à Misrata et au sud de Benghazi.
Selon Al Arabia, des raids ont également été menés par les avions occidentaux sur la ville de Sebha, dans une région désertique du centre qui abrite une importante base aérienne.
Pour les responsables militaires de la coalition, les vagues de frappes successives ont neutralisé les défenses antiaériennes et l'aviation du colonel Kadhafi.
La zone d'exclusion aérienne, ajoutent-ils, est de facto en place dans le ciel libyen, même si un Rafale de l'armée française a détruit un avion militaire libyen qui venait d'atterrir sur la base aérienne de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli.
INQUIÉTUDES À MISRATA
Mais ces frappes aériennes ne suffisent pas à déloger les blindés de l'armée libyenne qui occupent toujours le centre de Misrata, la troisième ville du pays avec 300.000 habitants et l'une des dernières tenues par les rebelles dans l'Ouest.
Joint par téléphone, un habitant a rapporté que plusieurs chars des forces pro-Kadhafi avaient été détruits mercredi soir à l'entrée de la ville mais que des blindés se trouvaient toujours jeudi dans le centre.
"La situation est très grave", a déclaré un médecin de la ville joint avant que la liaison téléphonique ne coupe.
Selon un habitant, les forces loyalistes auraient également envoyé des renforts maritimes pour prendre ce dernier bastion de taille pour les insurgés dans l'Ouest libyen, où plus de 6.000 travailleurs immigrés, originaires d'Egypte ou d'Afrique subsaharienne seraient piégés.
L'aviation ne peut rien non plus contre les tireurs embusqués pro-Kadhafi qui se trouvent dans Misrata et continuent d'y semer la terreur, disent des habitants.
TRIPOLI MONTRE DES VICTIMES CIVILES DES RAIDS
Le gouvernement libyen dément que son armée conduise des opérations offensives et affirme que ses troupes ne font que se défendre face aux attaques des insurgés.
Tripoli accuse en outre les forces occidentales d'avoir tué des dizaines de civils et, pour la première fois depuis le début de l'intervention, des journalistes présents dans la capitale ont été conduits jeudi dans un hôpital de la ville pour qu'ils voient les cadavres de 18 soldats et civils tués au cours de la nuit, selon les autorités, par l'aviation occidentale.
Dans l'Est, les insurgés, mal équipés et sans véritable chaîne de commandement, restent bloqués devant Ajdabiah, porte d'entrée de la Cyrénaïque aux mains des insurgés, à 160 km du fief rebelle de Benghazi.
Pendant que les combats font rage, les Etats membres de l'Otan continuent de rechercher un accord sur la direction des opérations militaires.
Les Etats-Unis avaient l'intention de remettre dès samedi la direction des opérations à l'Alliance, une semaine après les premières frappes mais l'échéance sera probablement repoussée. La Turquie, membre de l'Alliance atlantique, ne veut pas voir l'Otan prendre le commandement des opérations, susceptibles de faire des victimes civiles.
Face aux réserves turques et arabes, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont décidé d'assurer le pilotage politique des opérations militaires en Libye, qui seront conduites et planifiées par l'Otan.
La crise libyenne devait être le sujet principal d'un dîner de travail du Conseil européen ce jeudi soir à Bruxelles.
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/l-aviation-occidentale-frappe-la-libye-en-profondeur-24-03-2011-1311029_240.php

Libye: Les chars de Kadhafi dans Misrata

11h36: Des chars de Kadhafi dans Misrata
Des chars de l'armée régulière libyenne sont toujours dans le centre de Misrata malgré les frappes aériennes de la coalition internationale, témoigne jeudi un habitant de cette ville de l'Ouest. L'aviation de la coalition a détruit mercredi soir des chars de Mouammar Kadhafi à l'entrée de la ville, a-t-il ajouté. Selon cet habitant, les forces loyalistes ont pris mercredi le port de Misrata, troisième ville de Libye dont les rebelles tentent de garder le contrôle.
11h10: Le ministre algérien des Affaires étrangères s'inquiète
Le ministre des Affaires étrangères algérien estime que "ce qui se passe en Libye peut être considéré comme une chance de plus que nous donnons aux terroristes", dans un entretien au quotidien francophone
L'Expression. C'est un séisme qui provoquera "le foisonnement d'armes dans la région" et cela "ne concernera pas seulement les Libyens mais tous ses pays voisins plus particulièrement l'Algérie", prévient le ministre.
10h39: Nouvelle salve de Tomahawk britanniques
Un sous-marin britannique a lancé une nouvelle salve de missiles Tomahawk contre les systèmes de défense anti-aérienne en Libye lors d'une attaque coordonnée avec la coalition internationale, a annoncé jeudi le ministère britannique de la Défense.

10h06: L'Otan est presque prête

L'Otan, appelé à s'occuper de la zone d'exclusion aérienne en Libye et de l'embargo maritime, a finalisé l'essentiel de sa structure de commandement pour cette mission, a indiqué jeudi un diplomate allié. Le commandement opérationnel au jour le jour et le commandement spécifique des opérations navales seront situés sur la base italienne de l'Alliance atlantique à Naples, dans le Sud du pays, tandis que la conduite des missions aériennes sera dans les faits réalisée sur la base de Poggio Renatico, au Nord de l’Italie.
09h27: Pour Berlusconi, l'heure n'est pas encore à la médiation
Silvio Berlusconi a estimé qu'il était trop tôt pour tenter une médiation dans le conflit en Libye car le colonel Mouammar Kadhafi pense encore pouvoir gagner, dans une interview jeudi au quotidien Corriere della Sera. "En ce moment, personne ne peut rien dire avec certitude sur l'issue et la durée de la mission. Il me semble que le moment n'est pas encore mûr pour une médiation. (Le Premier ministre russe) Vladimir Poutine pense la même chose. Kadhafi pense encore pouvoir gagner car il contrôle complètement la capitale" Tripoli, a déclaré le chef du gouvernement italien.
08h36: "L'irréversible a été évité", selon Longuet
Gérard Longuet s’est félicité jeudi des résultats de l’intervention militaire en Libye. "Le résultat depuis quatre jours est décisif. L’irréversible a été évité. L’étau sur le secteur de Benghazi a été brisé", a estimé le ministre de la Défense sur Europe 1. "Les soldats pro-Kadhafi sont en train de se rendre compte que le combat de leur colonel n’a pas d’issue. On le sait grâce aux écoutes. Et c’est un facteur psychologique très important. On sent que ça vacille chez eux."
08h00: Juppé: Les frappes vont "continuer le temps nécessaire"
Reçu sur RTL, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a indiqué: "Nous allons continuer les frappes aériennes. (...) Cela va continuer le temps nécessaire." "Nous ciblons sur les moyens militaires et sur rien d'autre", a-t-il déclaré. Le ministre a assuré que l'objectif de l'intervention est de "protéger les populations civiles". Quant à des victimes civiles suites aux raids de la coalition, Alain Juppé a affirmé que "c'est exactement le contraire qui se produit". "Je suis convaincu qu'à Tripoli certains commencent à se poser des questions... est-ce qu'on peut continuer avec un dictateur, je ne vais pas utiliser des termes excessifs, mais fou?", a-t-il déclaré par ailleurs.
04h48: Tirs de DCA et explosions à Tripoli
Des tirs de DCA (armes antiaériennes) et des explosions ont de nouveau retenti à Tripoli jeudi matin. Mercredi soir, des attaques avaient déjà été menées par la coalition. Une base de l'armée de terre libyenne située à 32 km de la capitale aurait été bombardée, selon des témoins cités par l'AFP.

Libye : les habitants de Benghazi manifestent en soutien...

mercredi 23 mars 2011

Libye : une dizaine de blindés abattus par les avions français

20h20. Selon le ministre de la Défense Gérard Longuet, qui s'exprime dans une interview au «Figaro» à paraître jeudi, les avions français engagés dans le ciel libyen ont abattu une dizaine de blindés en trois jours. «C'est décisif, car depuis ces frappes, on ne voit quasiment plus de concentration de chars», poursuit le ministre. «La résolution 1973 stipule aussi que la coalition dispose de tous les moyens pour protéger les populations civiles», souligne-t-il, évoquant les menaces des «chars» et de «l'artillerie».

20h10. Misrata. Un témoin affirme que les pro-Kadhafi bombardent l'hôpital de Misrata, ville située à 200 km à l'est de Tripoli.

20h05. Explosion à Tajoura. Une forte explosion s'est produite sur une base de l'armée de terre libyenne de la région de Tajoura, à 32 km à l'est de Tripoli, selon des témoins. La télévision d'Etat a ensuite fait défiler un bandeau, qui, citant une source militaire, annonce que «des bombardements des colonialistes croisés ont frappé certaines cibles civiles et militaires à Tajoura». En revanche, le centre de Tripoli est calme, contrairement aux autres soirs depuis le début des frappes de la coalition.

20 heures. De nouveaux pays arabes bientôt dans la coalition ? C'est en tout cas ce qu'affirme la chef de la diplomatie américaine
, selon qui des pays arabes annonceront «dans les jours à venir» leur participation aux opérations militaires en Libye.

19h45. Pas d'accord à l'Otan. Selon un diplomate, les 28 pays de l'Otan n'ont toujours pas réussi à se mettre d'accord pour que l'Alliance prenne la direction des opérations militaires. «Les discussions se poursuivent», ajoute-t-il.

19h20. Londres recommande d'agir de manière coordonnée et unie. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, souligne qu'il est «crucial» que la communauté internationale continue à agir de manière «coordonnée et unie».

19 heures. «No activity around Misrata». Des avions-radars Awacs français veillent au respect de la zone d'interdiction aérienne mise en place par l'ONU dans le nord de la Libye, aux alentours de Misrata, pour protéger les populations civiles. A 11 000 mètres d'altitude, une douzaine de contrôleurs et d'opérateurs embarqués à bord de deux Rafale tricolores supervisent la zone, en liaison avec le Centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon et les alliés de la coalition.

http://www.leparisien.fr/intervention-lybie/en-direct-libye-une-dizaine-de-blindes-abattus-par-les-avions-francais-23-03-2011-1373110.php

L'aviation libyenne "n'existe plus"

La force aérienne libyenne clouée au solL'aviation libyenne "n'existe plus comme force de combat" après l'intervention de la coalition internationale en Libye, a affirmé mercredi un haut responsable de la Royal Air Force, Greg Bagwell, cité par des médias britanniques. Les forces de la coalition peuvent désormais voler au-dessus de la Libye en toute impunité pour attaquer toute unité au sol qui menacerait la population civile, a déclaré mercredi un haut gradé de la Royal Air Force.
Déjà plus de 300 sorties aériennes, et de nouvelles frappesMardi soir, puis de nouveau aux premières heures de mercredi, de puissantes explosions ont ébranlé Tripoli et le vrombissement d'avions a été entendu au-dessus de la ville. Depuis samedi, les forces occidentales ont effectué plus de 300 sorties aériennes et plus de 160 missiles Tomahawk ont été tirés sur la Libye pour imposer une zone d'exclusion aérienne, dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité autorisant le recours à la force pour protéger les civils. La puissance de feu des armées occidentales a cloué au sol les avions libyens et stoppé l'avancée des troupes kadhafistes vers Benghazi, fief du soulèvement de la mi-février.
Kadhafi scruté depuis Washington...Malgré ce pilonnage, a reconnu Barack Obama dans une interview à CNN, Mouammar Kadhafi "pourrait essayer de se terrer et d'attendre, même face à une zone d'exclusion aérienne". Le président américain a toutefois souligné que Washington avait d'autres cartes que l'option militaire. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré de son côté que des proches du colonel Kadhafi ont pris des contacts dans le monde entier pour trouver une porte de sortie au conflit, ajoutant qu'elle "encourageait" cette attitude. Elle a également déclaré avoir eu connaissance d'informations selon lesquelles un des fils du colonel Kadhafi aurait été tué par une frappe aérienne, mais "les preuves ne sont pas suffisantes", a-t-elle ajouté.
... et vitupérant à la télévision libyenneLe colonel libyen est apparu en public mardi soir pour la première fois depuis le 15 mars, filmé dans sa résidence-caserne de Tripoli où ses partisans se pressent depuis plusieurs jours pour servir de boucliers humains en cas d'éventuelles attaques. "Nous ne nous rendrons pas", a lancé Kadhafi à la foule. "Nous finirons par vaincre", a-t-il dit dans ce discours retransmis en direct à la télévision. "Cet assaut est mené par une bande de fascistes qui finiront dans les poubelles de l'histoire", a-t-il martelé.
Combats au solLe gouvernement libyen assure que son armée ne fait que se défendre contre des attaques rebelles mais les insurgés retranchés dans plusieurs villes menacées par les pro-Kadhafi font état de la poursuite du pilonnage par les forces gouvernementales. A Yefren (130 km au sud-ouest de Tripoli), "les forces de Kadhafi ont entrepris une offensive meurtrière lundi et mardi dans la région. Les combats ont fait au moins 9 morts à Yefren et beaucoup de blessés", a indiqué un habitant.
Dans la même région d'Al-Jabal Al-Gharbi, "il y a eu un renversement de situation dans la nuit (de lundi à mardi). Les forces de Kadhafi, qui tenaient une position à environ 10 km de Zentane et d'où elles bombardaient la ville, ont été contraintes d'abandonner cette position, sous le feu des rebelles", a indiqué un témoin, qui a dit par ailleurs avoir vu "pas mal de corps à la morgue de Zentane", des "victimes côté rebelle des combats des derniers jours".
La situation à Misrata, ville tenue par les rebelles et assiégée depuis des semaines, est de plus en plus désespérée, notamment à l'hôpital où les équipes sont épuisées et manquent de médicaments. Des chars et des snipers déployés dans la principale artère ont ouvert le feu "aveuglément", selon un porte-parole rebelle. "La situation ici est catastrophique", a déclaré un habitant. "Nous demandons aux organisations humanitaires d'intervenir le plus vite possible pour apporter des vivres et une aide médicale." A Misrata mardi, 17 personnes ont été tuées par les forces de Kadhafi, selon un médecin.
Les combats entre les forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et les rebelles faisaient rage mercredi près d'Ajdabiya. Les habitants, effrayés, fuient cette ville clé de l'Est libyen. Les forces de Kadhafi avaient repris Ajdabiya la semaine dernière au cours de leur offensive contre la rébellion qui tenait l'est du pays depuis un mois, avant d'attaquer Benghazi, le bastion des insurgés. Mais elles ont été stoppées devant Benghazi par des frappes aériennes de la chasse française samedi. Elles se sont ensuite repliées vers Ajdabiya.
Trois journalistes libérés Deux journalistes de l'Agence France-Presse et un photographe de l'agence Getty Images ont été libérés mardi soir à Tripoli après avoir arrêtés samedi près d'Ajdabiya par des troupes loyalistes.

Libye : pas d'enlisement du conflit selon Juppé

Libye : intenses bombardements sur Misrata et Zenten

La coalition en Libye s'organise et change de cibles

À Misrata, selon plusieurs témoignages, un désastre humanitaire est en cours et les bombardements des chars de Kadhafi ont fait des dizaines de morts depuis lundi. Les tirs se sont tus depuis que l'aviation coalisée a commencé à viser l'armée de Kadhafi, selon un habitant.

"Ces frappes nous donnent de l'espoir, surtout qu'elles sont précises et visent les forces et pas seulement les bases", a dit cet habitant de Misrata, Saadoun, à Reuters.

Ces opérations de précision peuvent être dirigées à longue distance par électronique et utilisent les informations de rebelles sur le terrain ou des missions de reconnaissance.

Un amiral de l'US Navy a annoncé mercredi que les avions occidentaux allaient davantage viser les chars de Kadhafi. "Nous sommes autorisés (...) à attaquer ces chars. C'est donc ce genre de cibles que notre aviation va viser", a dit Peg Klein, commandant du groupe expéditionnaire à bord de l'USS Kearsarge, navire américain au large de la Libye.

L'offensive de l'armée régulière s'est cependant poursuivie à Zentane, petite ville proche de la frontière tunisienne.

Depuis samedi, les forces occidentales ont effectué plus de 300 sorties et plus de 160 missiles Tomahawk ont été tirés sur la Libye pour imposer une zone d'exclusion aérienne, dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité autorisant le recours à la force pour protéger les civils.

Le responsable d'un camp d'entraînement des insurgés près de Benghazi demande davantage. "Nous avons besoin de munitions. Nous avons besoin d'armes. Car nous n'avons pas assez pour avancer vers l'ouest, vers Tripoli et Syrte", dit Faouzi Bouktif à Reuters.

"Nous aimerions des formateurs occidentaux. On ne veut pas de soldats (mais) des formateurs et leurs armes", plaide celui qui, il y a quelques semaines, était encore ingénieur dans l'industrie pétrolière.

"On a assez de pétrole pour tout payer, sans problème", dit-il. Une armée rebelle est en train de se constituer, poursuit Bouktif, reconnaissant qu'il ne s'agit pour le moment que d'un ensemble de volontaires unis par la seule haine de Kadhafi.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE72M0L120110323

Libye : la coalition se cherche un chef

Alors que des experts s'inquiètent d'un risque d'enlisement du conflit en Libye, que le débat enfle aux Etats-Unis sur la durée et le coût de cette mission mandatée par l'ONU mais menée essentiellement par les Occidentaux, Barack Obama souhaite céder dans les jours à venir le commandement militaire de l'opération, actuellement assuré par l'armée américaine. La France, un des principaux pays engagés dans l'opération avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, exclut de déléguer ce commandement à l'Otan de crainte de s'aliéner le soutien des pays arabes. D'où des discussions difficiles, qui semblent avoir débouché sur un compromis : Barack Obama s'est entretenu mardi avec Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron et un accord a été trouvé, a déclaré la Maison Blanche. L'idée serait de s'appuyer sur les structures de commandement de l'Alliance atlantique tout en plaçant l'opération sous la direction politique d'un "organe de pilotage". Paris a précisé que ce "pilotage politique" de l'opération ferait l'objet d'une réunion des pays de la coalition dans les jours qui viennent.
Reste que cet accord âprement négocié et à peine trouvé est déjà évoqué dans des termes significativement différents à Paris et Washington. La Maison Blanche évoque un "rôle clef" de l'Otan dans le commandement de l'opération militaire ; une expression que ne reprend pas la présidence française. Quant à ce "pilotage politique" évoqué par Paris, il a surtout pour but d'éviter un partage du pouvoir de décision avec l'ensemble des 28 pays membres de l'Otan, dont beaucoup, comme la Turquie et l'Allemagne, ne veulent ou ne peuvent participer.
Tensions au sein de l'Otan
C'est donc Alain Juppé qui a proposé à ses alliés de la coalition l'idée de cette "instance de pilotage" qui réunirait "les ministres des Affaires étrangères des Etats intervenants ainsi que ceux de la Ligue arabe". Selon le chef de la diplomatie française, Londres est "d'accord" avec Paris "pour mettre sur pied cette instance. Tout reste donc encore à faire, mais ce compromis semble en tout cas avoir fait quelque peu baisser la tension au sein de l'Otan, qui avait mardi atteint un paroxysme, rappelant les querelles interalliées de 2003 sur l'intervention en Irak.
Sur le plan opérationnel, les 28 ambassadeurs réunis pour le septième jour d'affilée au siège bruxellois de l'Otan "ont décidé de lancer une opération pour contrôler l'embargo sur les armes" destinées à la Libye, en assignant des navires et des avions à cette mission, a indiqué son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen. Ils ont aussi entériné des plans militaires pour participer à une zone d'interdiction aérienne. Leur adoption avait achoppé jusque là sur l'opposition de la Turquie à toute mesure de nature offensive, au motif d'éviter des pertes chez les civils. Il faudra cependant des jours pour décider si l'Otan met ou non en application ces plans, ont indiqué des diplomates.

Libye : les combats ont repris à Misrata

Alors que la coalition internationale a continué de bombarder la Libye dans la nuit de mardi à mercredi, Misrata, la troisième ville du pays est à nouveau le théâtre de combats, ce mercredi matin. Selon des témoins cités par la BBC, des civils seraient pris pour cible par les troupes loyalistes au régimeMouammar Kadhafi continue, lui, à défier la coalition.
C'est depuis sa résidence de Tripoli, cible d'un missile dimanche, qu'il a choisi de faire une réapparition à la télévision d'Etat mardi soir. «Longue ou courte», «nous sommes prêts pour la bataille» que nous allons gagner a affirmé le leader libyen. Pourtant, selon la secrétaire d'Etat américaine Hilary Clinton , certains de ses proches auraient pris contact avec des alliés de la Libye pour trouver une porte de sortie au conflit. De son côté, Washington a annoncé une réduction de son engagement aérien après un compromis sur le rôle de l'Otan.

7h20. Des civils pris pour cibles à Misrata. La troisième ville du pays est à nouveau le théâtre de combats, selon des témoins cités par la BBC. Les services secrets américains confirment que des civils sont pris pour cibles par les troupes fidèles à Kadhafi. Cinq personnes, dont quatre enfants, sont mortes mardi à Misrata, située 200 km à l'est de la capitale, par des tirs de pro-Kadhafi, selon les rebelles. La veille, 40 personnes y avaient déjà été tuées et plus de 300 blessées.

4h40. Les Français favorables à l'intervention militaire. Deux tiers des Français (66%) se disent favorables à l'intervention de la coalition internationale en Libye, contre 34% qui la désapprouvent, selon un sondage Ifop, qui paraît ce mercredi dans France-Soir. Une précédente enquête réalisée les 3 et 4 mars, soit plus de deux semaines avant l'intervention, affichait des résultats inverses avec une majorité hostile à 63%, 36% étant favorables et 1% sans opinion. (Sondage réalisé les 21 et 22 mars auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.)

4h20. Le pétrole grimpe toujours. Les cours du pétrole poursuivent leur hausse mercredi dans les échanges électroniques en Asie, soutenus par les troubles en Libye, au Bahrein et en Syrie, qui font craindre des perturbations de l'offre de brut. Dans les échanges matinaux, le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai, nouvelle échéance, prenait 26 cents à 105,23 USD. Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en mai gagnait 51 cents à 116,21 USD.

1h42. Libération de trois journalistes. Les trois journalistes, Dave Clark, Roberto Schmidt, tous deux de l'AFP, et Joe Raedle, de l'agence Getty Images, arrêtés samedi près d'Ajdabiya (est de la Libye) sont libres. Ils sont arrivés à l'hôtel Rixos, dans le centre de la capitale libyenne, où ils ont été accueillis par l'un de leurs collègues. Leur libération imminente avait été annoncée quelques heures plus tôt par un porte-parole du régime libyen Moussa Ibrahim
http://www.leparisien.fr/intervention-lybie/en-direct-libye-les-combats-ont-repris-a-misrata-23-03-2011-1373110.php

Kadhafi réapparaît à la télé libyenne

Kadhafi chercherait "une porte de sortie"

Une porte de sortie pour Kadhafi ?Des proches du colonel Mouammar Kadhafi sont entrés en contact avec des alliés de la Libye pour trouver une porte de sortie au conflit, a affirmé mardi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton sur la chaîne ABC.
Kadhafi jure de poursuivre le combat, promet la victoirePour autant, le leader libyen semblait tenir mardi soir un discours plutôt combatif. Mouammar Kadhafi a fait une apparition en public, retransmise à la télévision nationale. Mouammar Kadhafi a juré de poursuivre le combat et promis la victoire à un auditoire de partisans réunis à Tripoli. "Nous serons au bout du compte victorieux", a déclaré le n°1 libyen lors d'une brève intervention retransmise en direct à la télévision.
Les frappes devraient baisser d'intensitéSigne d'une fin proche de l'opération aérienne ? Selon le secrétaire d'Etat américain à la Défense, les frappes aériennes de la coalition doivent baisser en intensité dans les jours qui viennent. De son côté, le président américain Barack Obama a
annoncé mardi à San Salvador qu'il y avait déjà une "réduction significative"
des vols d'avions américains au dessus de la Libye.
L'Otan intégrée dans un dispositif marinL'Otan prend en charge le respect de l'embargo sur les armes. A ce titre, la Roumanie annonce l'envoi sur zone d'une frégate.
Kadhafi continue d'attaquer les populations civiles Les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi continuent de s'en prendre aux populations civiles au troisième jour de l'intervention militaire de la coalition en Libye, a affirmé le commandant de l'opération "Aube de l'Odyssée", l'amiral américain Samuel Locklear.
Un appareil des forces de Kadhafi attaqué par la coalitionDes avions de la coalition internationale ont attaqué mardi un appareil des forces de Mouammar Kadhafi qui volait en direction de Benghazi, le fief de l'insurrection, a rapporté Al Djazira.
Première mission des avions du Charles de GaulleLes avions de chasse Rafale du Charles de Gaulle ont conduit mardi une première mission au-dessus de la Libye, a annoncé l'état-major des armées.http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-03/kadhafi-chercherait-une-porte-de-sortie-6325148.html

mardi 22 mars 2011

La situation serait catastrophique dans Misrata pilonnée

Les médecins de l'hôpital de Misrata, qui est bondé de blessés, sont contraints d'opérer dans les couloirs les victimes des attaques des forces de Mouammar Kadhafi, qui auraient fait des dizaines de morts.
Selon plusieurs témoins, joints mardi par téléphone, les habitants de Misrata sont terrés chez eux, de crainte, en sortant, d'être atteints par les tireurs embusqués sur des toits ou par les chars qui sont parvenus dans le centre.
Une demi-douzaine de chars se trouveraient dans la grande artère, la rue Ramdan Souehelli, d'après certains habitants.
"La situation ici est catastrophique", a dit l'un d'eux à Reuters. "Nous demandons aux organisations humanitaires d'intervenir le plus vite possible pour apporter des vivres et une aide médicale."
Quarante personnes ont été tuées dans les attaques menées lundi par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi contre la troisième ville de Libye, située à 200 km à l'est de Tripoli, a rapporté un autre habitant.
Il dit tenir ce bilan d'un membre du comité des insurgés chargé des soins aux blessés. Il n'a pas précisé combien, parmi les tués, étaient civils et combien des insurgés.
DES BLESSÉS NE SONT PAS SOIGNÉS
Un porte-parole des insurgés a parlé de scènes de chaos dans une clinique reconvertie en hôpital de campagne.
"Nous manquons de personnel et de médicaments. Il n'y a pas assez de lits. Il n'y a pas assez de blocs opératoires, et les interventions chirurgicales ont lieu dans les couloirs", a dit ce porte-parole, Mohamed Ahmed.
Selon plusieurs témoins, les médecins ont dû refuser des blessés à l'hôpital.
"De nombreux blessés ne reçoivent aucun soin. Nombre de personnes atteintes de balles à la jambe ou à l'épaule repartent avec des balles ou des éclats d'obus dans le corps, parce qu'il n'y a pas assez de personnel pour les soigner", précise le porte-parole des insurgés.
Mardi matin, les blindés de Kadhafi tiraient des obus sur Misrata, où quatre enfants figurent parmi les nouvelles victimes, a dit un témoin.
Ces informations n'ont pu être vérifiées, dans la mesure où les autorités libyennes empêchent les journalistes de se rendre à Misrata.
"Des tireurs d'élite participent aussi à l'opération. Une voiture civile a été détruite, les quatre enfants à bord ont été tués, le plus âgé avait 13 ans", a ajouté ce témoin, du nom de Saadoun. Leurs parents ont survécu.
"Ces enfants ont été déchiquetés. On ne sait pas quel morceau appartient à quel enfant. C'est horrible, horrible", a-t-il dit.
http://fr.news.yahoo.com/4/20110322/tts-libye-misrata-ca02f96.html

L'opération en Libye, "un bateau sans vrai capitaine"

Terrorisme : pas de menace renforcée en...


Terrorisme : pas de menace renforcée en France par BFMTV

Libye : Quel cessez-le-feu ?

Un avion de chasse américain s'est écrasé en Libye

12h11 : Cinq personnes, dont quatre enfants, ont été tuées mardi par des tirs des forces pro-Kadhafi à Misrata, selon un porte-parole des rebelles dans cette ville située à l'est de Tripoli. 11h47 : Un avion de chasse américain F-15 Eagle s'est écrasé dans la nuit de lundi à mardi dans une zone rebelle, probablement à cause d'un problème mécanique, rapporte le Daily Telegraph. Les deux membres d'équipage se sont éjectés et un a été récupéré, a annoncé mardi le commandement américain Africom à Stuttgart, en Allemagne, sans donner de précision sur les raisons du crash. «L'opération pour récupérer le deuxième membre d'équipage est en cours», a déclaré le porte-parole. Il s'agit de la première perte officiellement reconnue d'un appareil de la coalition en Libye.

10h30 : Les combats en Libye ont poussé des milliers de personnes à fuir leur domicile et se réfugier dans l'est du pays, indique le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui se base sur les témoignages de gens arrivés en Égypte. Ces personnes se sont réfugiés «dans des maisons, des écoles et des bâtiments universitaires à la frontière égyptienne», a expliqué un porte-parole du HCR.

10h25 : Stéphane Lehr, le photographe travaillant pour l'agence Polaris Images qui n'avait plus donné de nouvelles depuis dimanche alors qu'il se trouvait dans la région de Benghazi, a repris contact avec son agence lundi soir, indique Reporters sans frontières.

10h45 : 65% des Suédois sont favorables à une participation de leur pays aux opérations militaires en Libye et 88% pensent que l'intervention sous mandat de l'ONU est «juste», selon un sondage publié mardi par le quotidien Expressen. La Suède a pour l'instant réservé sa réponse dans la perspective d'une sollicitation de l'Otan. Le ministre des Affaires étrangères a indiqué lundi attendre une clarification sur le commandement de l'opération et plaidé pour que l'Otan en prenne la tête.

10h29 : Les forces loyales à Kadhafi tentent de prendre le contrôle de la ville de Zentane, dans l'ouest du pays, en attaquant les rebelles à l'arme lourde, selon al-Jezira. D'après des habitants, Zentane a déjà été bombardée plusieurs heures lundi.

10h10 : Le président ougandais Yoweri Museveni dénonce l'intervention de la coalition internationale. «En Libye, ils ont voulu absolument imposer une zone d'exclusion aérienne (...). A Bahreïn, comme dans d'autres pays pro-occidentaux, ils détournent pudiquement le regard alors que la situation est identique, voire pire», accuse-t-il.
Suivez les évènements en direct en cliquant sur ce lien.....
http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/22/01003-20110322ARTFIG00366-la-coalition-cible-a-nouveau-le-fief-de-kadhafi-a-tripoli.php