vendredi 29 juillet 2011

Sans succès, les rebelles libyens ont offert à Kaddafi de passer la main

Les rebelles libyens ont proposé à Mouammar Kaddafi de quitter le pouvoir tout en restant dans son pays, une offre à laquelle le colonel n’a pas daigné répondre.
« Nous avons fait une proposition. Le délai est passé. La proposition n’est plus valable » a expliqué mercredi le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil.
Le CNT avait remis à l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour la Libye, Abdel-Elah al-Khatib, « une offre très précise, bien intentionnée, prévoyant que Kaddafi pouvait rester dans son pays sous trois conditions » a développé Abdeljalil au cours d’une conférence de presse.
D’après cette offre, Mouammar Kaddafi devait abandonner le pouvoir et renoncer à toutes ses responsabilités. Son lieu de résidence aurait été « le choix du peuple libyen » et il aurait été placé sous « surveillance étroite ».
Mais le Premier ministre libyen, Baghdadi al-Mahmoudi, est demeuré inflexible à l’issue de sa rencontre avec l’émissaire de l’ONU, répétant qu’un départ du pouvoir du dirigeant n’était « pas un sujet de discussion ».
Le « Guide » libyen a lui-même pris la parole à la télévision officielle mercredi soir, affirmant : « Nous n’avons pas peur. Nous les défions. Nous paierons le prix avec nos vies, nos femmes, nos enfants. Nous sommes prêts au sacrifice pour défaire l’ennemi. »
"Loin d’un accord sur une solution politique"
« Il apparait clairement sur la base des discussions à Tripoli et Benghazi […] que les deux camps restent loin d’un accord sur une solution politique », a souligné l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye à l’issue de ses discussions en début de semaine avec des représentants du CNT et le Premier ministre libyen.
De son côté, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a affirmé que la Libye devait exécuter le mandat d’arrêt délivré contre Kaddafi.
Sur le plan diplomatique, les rebelles ont reçu le soutien clair de la Grande-Bretagne qui a reconnu le CNT comme le seul « gouvernement légitime » de Libye et l’a invité à s’installer à l’ambassade libyenne à Londres après expulsion des diplomates pro-Kaddafi. Une reconnaissance qualifiée d’« illégale » et d’« irresponsable » par le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaaim.
La Grande-Bretagne qui participe activement aux opérations contre les forces pro-Kaddafi en Libye depuis la mi-mars, a pris la décision de mettre fin au gel des actifs pétroliers libyens bloqués dans le cadre d’une résolution de l’ONU. D’une valeur de 102 millions d’euros, ils seront transférés au CNT.
"Cibles légitimes"
Mais sur le terrain, l’Otan maintient une forte pression sur les forces loyalistes, en multipliant ses raids aériens. L’Alliance atlantique a prévenu les forces du colonel Kaddafi que tout site civil qu’elles occuperaient deviendrait immédiatement une « cible militaire légitime ».
Cet avertissement intervient après une visite de presse organisée par le régime dans la ville de Zliten, à 150 km à l’est de la capitale, où plusieurs bâtiments civils supposément détruits par l’Otan avaient été montrés aux journalistes. Les partisans du colonel avaient également affirmé que sept personnes avaient péri dans ces frappes.
Une plainte pour « crime de guerre » déposée début juin en Belgique contre l’Otan par Aïcha Kaddafi, fille du dirigeant libyen, a été classée sans suite mercredi, la justice belge s’estimant incompétente, a annoncé mercredi le parquet fédéral belge.
La justice belge devait être saisie le même jour d’une nouvelle plainte contre l’Otan, cette fois devant un tribunal civil. Un Libyen, Khaled Hemidi, accuse en effet l’Alliance atlantique d’avoir tué le 20 juin son épouse et ses trois enfants lors d’un bombardement qui aurait visé son père, proche du régime de Tripoli.
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110728110048/onu-libye-justice-reconciliationsans-succes-les-rebelles-libyens-ont-offert-a-kaddafi-de-passer-la-main.html

mercredi 27 juillet 2011

Libye: les Etats-Unis admettent une "impasse", combats près de Zliten

L'offensive des rebelles libyens pour se rapprocher de Tripoli semble marquer le pas et le plus haut gradé américain a estimé que l'Otan était actuellement dans une "impasse" en Libye, même s'il dit rester optimiste sur le "long terme".
Les forces de l'Alliance atlantique ont multiplié les raids sur la capitale ces derniers jours, s'efforçant notamment de frapper la résidence du colonel Kadhafi, ainsi que les "centres de commandement militaires" de son armée.

Mais cinq mois après le début de la révolution, le leader libyen semble toujours indéboulonnable et les deux camps figés dans un inconfortable statu quo.

Ce qu'a admis à demi-mot lundi le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, lors de sa toute dernière conférence de presse avant son départ à la retraite. "Nous sommes, de manière générale, dans une impasse", a-t-il reconnu.

Pourtant, les raids de l'Otan "ont considérablement amoindri" les forces du colonel Kadhafi et ont constitué "une pression supplémentaire" sur l'armée loyaliste, a-t-il relevé.

"A long terme, je pense que c'est une stratégie qui fonctionnera (et permettra) de chasser Kadhafi du pouvoir", a-t-il affirmé.

Le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustafa Abdeljalil, avait estimé dans une interview accordée dimanche au Wall Street Journal que "la guerre s'achèvera par l'une de ces trois façons. Kadhafi se rendra, il fuira la Libye ou il sera tué ou capturé par l'un de ses gardes du corps ou par les forces rebelles".

Mais selon les analystes militaires, les insurgés, en dépit de l'appui de l'Otan, n'ont pas réellement les moyens de conquérir Tripoli et comptent plus que jamais sur une révolte de palais parmi les proches de Kadhafi.

Sur le terrain, les combats continuent néanmoins, a constaté un journaliste de l'AFP conduit lundi par les autorités dans la ville de Zliten, à 150 km à l'est de Tripoli.

Des combats à l'arme lourde résonnaient et des colonnes de fumées s'élevaient à quelques kilomètres à l'est de cette ville de 200.000 habitants que les rebelles s'efforcent de prendre depuis des semaines, a-t-il rapporté.

Le correspondant de l'AFP a également vu plusieurs bâtiments détruits à Zliten, dont ce qui a été présenté comme un petit hôpital et des dépôts de produits alimentaires. Selon Tripoli, des bombardements de l'Otan seraient en cause et auraient tué sept personnes.

Interrogé mardi à ce sujet à Bruxelles, un responsable de l'Otan a répondu ne disposer "d'aucune preuve que ces affirmations soient fondées" et souligné que ce n'était "pas la première fois que de telles affirmations étaient faites".

Paris et Londres "absolument unis"

A Londres, les chefs de la diplomatie britannique William Hague et français Alain Juppé ont cherché lundi à dissiper l'ombre des dissensions apparues entre les deux pays la semaine dernière en se disant "absolument unis" sur le dossier libyen.

"Nous pensons qu'il faut continuer à exercer une forte pression sur le régime libyen", a déclaré M. Juppé. "Si nous n'étions pas intervenus il y a quatre mois, cela aurait été un massacre à Benghazi et je pense que nous pouvons être fiers d'avoir pris cette courageuse décision", a-t-il ajouté.

Quant à l'épineuse question de l'avenir du dirigeant libye, M. Hague a estimé que "ce qu'il advient de Kadhafi est au final une question qui revient aux Libyens". "Quoiqu'il arrive, Kadhafi doit quitter le pouvoir. Il ne doit plus jamais pouvoir menacer la vie de civils libyens", a-t-il ajouté.

M. Abdeljalil, interrogé à ce sujet, a pour sa part jugé que "Kadhafi peut rester en Libye, mais sous certaines conditions".

"Nous déciderons où il résidera et qui le surveillera. Les mêmes conditions seront valables pour sa famille", a-t-il indiqué.

Une mission humanitaire des Nations unies s'est par ailleurs rendue à Tripoli et a indiqué avoir repéré des zones de la capitale dans lesquelles les habitants "ont un besoin urgent d'aide humanitaire".

Entre autres problèmes identifiés, l'Onu signale un "secteur de la santé sous pression" suite au départ de milliers d'employés étrangers, des prix alimentaires en hausse, des problèmes d'approvisionnement en carburant et une circulation réduite de l'argent liquide.

mardi 26 juillet 2011

Bombardements sur Tripoli: l'Allemagne offre 100 millions aux rebelles

De nouvelles explosions ont ébranlé Tripoli durant les nuits du week-end et un immeuble des services de renseignements a été touché. Berlin a annoncé dimanche vouloir apporter une aide de jusqu’à 100 millions d’euros aux rebelles libyens.
Deux détonations ont retenti dans la nuit de samedi à dimanche dans le secteur de la résidence du colonel Kadhafi dans le centre de Tripoli. Elles ont été suivies par d’autres déflagrations dans les banlieues est et sud-est de la capitale. Une colonne de fumée a été vue peu après au-dessus de la résidence, qui a été samedi la cible de raids de l’OTAN.
Un habitant a déclaré à Reuters qu’un immeuble abritant des services de renseignements avait apparemment été touché, pour la première fois depuis le début de l’intervention militaire internationale contre le régime de Mouammar Kadhafi à la fin mars.
Une série de raids aériens avait déjà ébranlé Tripoli dans la nuit de vendredi à samedi, touchant plusieurs sites civils et militaires et faisant plusieurs blessés, selon la télévision libyenne. L’OTAN déclare avoir frappé un centre de commandement militaire.
Equipements médicaux et nourriture
Outre le soutien militaire de la coalition, les rebelles libyens vont également recevoir une aide matérielle. L’Allemagne a annoncé dimanche une aide civile et humanitaire à l’opposition libyenne, regroupée dans le Conseil national de transition (CNT). Cette enveloppe peut aller jusqu’à 100 millions d’euros (117 millions de francs).
«En raison de la guerre que mène le colonel Mouammar Kadhafi contre son propre peuple, la situation en Libye est extrêmement difficile», a expliqué le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle dans un communiqué.
«Les moyens manquent pour édifier les structures nécessaires et soulager les déficits allant des équipements médicaux à la nourriture. Résultat, les gens souffrent de plus en plus, en particulier dans l’est de la Libye», a ajouté le ministre.
Garantie sur les fonds bloqués
M. Westerwelle a précisé que les prêts consentis par l’Allemagne seraient garantis par les «milliards de Kadhafi», les avoirs du dirigeant libyen gelés dans le cadre de sanctions internationales, jusqu’à leur mise à la disposition de l’opposition.
La décision fait suite à une réunion le 16 juillet à Istanbul. Les Occidentaux et des pays de la région y ont déclaré que les opposants représentaient le pouvoir légitime en Libye, leur donnant accès à des fonds vitaux.
Les bombardements de l’OTAN ont empêché la perte des villes tenues par les opposants armés, mais n’ont pas réussi à provoquer la chute du régime. La Libye est ravagée depuis cinq mois par une guerre civile après un soulèvement contre le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis plus de quarante ans. Mais les négociations en coulisse vont bon train.
Négociations souhaitées avec Washington
La Libye a annoncée samedi est prête à tenir davantage de discussions avec les Etats-Unis et les rebelles. Le porte-parole du régime libyen Moussa Ibrahim a qualifié de «dialogue productif» la rencontre entre des responsables libyens et des émissaires américains la semaine dernière en Tunisie.
«De nouvelles rencontres, à l’avenir, contribueront à la résolution des problèmes libyens», a déclaré le porte-parole vendredi soir à Tripoli. «Nous voulons parler davantage aux Américains».
Pour le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustafa Abdel Jalil, Mouammar Kadhafi doit accepter publiquement de se retirer en préalable à toute négociation.
Selon Moussa Ibrahim, des officiels libyens sont disposés à négocier avec les rebelles, qui contrôlent à peu près la moitié du pays, mais seulement aux conditions du gouvernement. «Les Etats ne négocient pas avec des bandes armées», a-t-il déclaré. Mouammar Kadhafi a lui-même encouragé ses compatriotes à convaincre les rebelles de déposer les armes.
http://www.tdg.ch/actu/monde/bombardements-tripoli-allemagne-offre-100-millions-rebelles-2011-07-24

lundi 25 juillet 2011

Déluge de feu sur tripoli : « L’Otan veut à tout prix la tête du colonel Mouammar Kadhafi »

Au moins sept puissantes explosions ont secoué le centre de la capitale libyenne dans la nuit de vendredi à samedi. Trois détonations ont retenti vers 02H20 (00H20 GMT), avant d'être suivies d'autres quelques minutes après. Les explosions ont secoué le secteur de la résidence du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au centre de Tripoli, qui avait été déjà la cible de dizaines de raids de l'Otan depuis le début de l'opération militaire internationale en Libye.
La télévision libyenne, qui citait une source militaire, a indiqué que l'Alliance atlantique bombarde actuellement des sites civils dans la capitale Tripoli. Il y a trois mois, lors d’un raid, Le fils du dirigeant libyen Seïf al-Arab (29 ans), son petit-fils Seïf (2 ans), fils de Mohammad Kadhafi, sa petite-fille Carthage (2 ans), fille de Hanibal, et une autre petite fille, Mastoura (4 mois), fille de Aïcha Kadhafi , ainsi que leurs amis et voisins ont été tous tués dans un quartier de tripoli .Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie Russe a estimé que les actions de l'Otan en Libye "outrepassent le mandat" issu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il appelle à un règlement "diplomatique" de la crise libyenne. "Aujourd'hui, nous assistons à des actions qui dans un certain nombre de cas outrepassent le mandat du Conseil de sécurité des Nations unies" tel qu'énoncé dans la résolution 1973 ? a-t-il ajouté. La Russie soutient l'initiative de l'Union africaine dénonçant "un usage excessif de la force militaire qui conduirait à des pertes supplémentaires chez les civils. Le président russe Dimitri Medvedev s'était déjà élevé contre les opérations de l'Otan en Libye en ces termes: "Qu’avons-nous comme résultat. Nous avons essentiellement une opération militaire. Le texte voté le 17 mars indique la protection des civils mais non pas le bombardement des civils où de tuer Kadhafi, ont indiqué des responsables Russes, Sud Africains et Chinois. De son côté, l’Union africaine a exhorté l’Otan a cesser les bombardements pour permettre aux deux parties en conflit d’ouvrir un dialogue politique. Malgré les diverses mises en garde, l’Otan continue de bombarder les villes Libyennes dont les populations soutiennent le colonel Kadhafi. Les bombardements visaient particulièrement « Bab Laziziya» principale résidence du Président libyen. L’Otan est accusée non seulement de vouloir tuer Mouammar Kadhafi mais également de crime de guerre et ce même par les extrêmes droite du monde à l’image du Front National, parti radical Français.

http://lavoixdesmartyrsdelalibertedexpression.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/07/23/deluge-de-feu-sur-tripoli-l-otan-veut-a-tout-prix-la-tete-du.html

dimanche 24 juillet 2011

Goran Hadzic, dernier fugitif du TPIY, comparaîtra lundi

L'ancien responsable des Serbes de Croatie, Goran Hadzic, qui était le dernier fugitif du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), doit comparaître lundi pour la première fois devant le tribunal qui l'a recherché pendant sept ans. L'audience de comparution initiale, fixée à 16 heures (heure de Paris), sera conduite par le juge sud-coréen O-Gon Kwon, président par intérim du TPIY, qui siège à La Haye. Lors de cette audience, l'éphémère "président" de la République autoproclamée de Krajina pendant la guerre de Croatie (1991-1995), sera d'abord invité, entre autres choses, à décliner son identité. Un membre du greffe lui lira ensuite ses droits.
Le juge O-Gon Kwon, qui siègera seul pour cette audience, procédera alors à la lecture d'un résumé des quatorze chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et crimes de guerre retenus contre lui. Il est notamment soupçonné de meurtre, extermination, torture, déportation et transfert forcé commis durant la guerre de Croatie. Goran Hadzic pourra, s'il le souhaite, demander au magistrat que lui soit lue la totalité de l'acte d'accusation, dont une version amendée venant "compléter et clarifier les charges" a été déposée vendredi par le procureur.
Arrêté mercredi en Serbie
Transféré vendredi au quartier pénitentiaire du TPIY à La Haye après avoir été arrêté mercredi dans le nord de la Serbie, Goran Hadzic sera ensuite appelé par le juge O-Gon Kwon à plaider coupable ou non coupable des chefs d'accusation dont il doit répondre. Il pourra toutefois demander un délai de 30 jours avant que la question ne lui soit à nouveau posée. S'il plaide coupable, aucun procès n'aura lieu et le tribunal prononcera une peine. Le nom de Goran Hadzic, qui était le dernier fugitif parmi les 161 personnes mises en accusation par le TPIY, est associé au massacre de l'hôpital de Vukovar (est de la Croatie), en novembre 1991, au cours duquel 264 civils, Croates et autres non-Serbes avaient été abattus par les forces serbes.
Goran Hadzic avait pour but d'"éliminer la population non serbe d'environ un tiers de la Croatie et d'annexer ce territoire en tant que partie d'un nouvel État dominé par les Serbes", avait assuré le procureur du TPIY Serge Brammertz vendredi lors d'une conférence de presse à La Haye. "Il devra répondre de la mort de centaines de personnes et du déplacement forcé de milliers d'entre elles", avait-il ajouté. Un procès n'est toutefois pas attendu avant des mois, voire un an. La phase préliminaire au procès permettra notamment à la défense de prendre connaissance des éléments de preuve rassemblés par l'accusation lors de son enquête.
http://www.lepoint.fr/monde/goran-hadzic-dernier-fugitif-du-tpiy-comparaitra-lundi-23-07-2011-1355497_24.php

samedi 23 juillet 2011

Près de 90 morts dans les attentats en Norvège

Le double attentat terroriste perpétré vendredi en Norvège a fait près de 90 morts, selon le dernier bilan communiqué par la police norvégienne. Au moins 80 personnes ont été tuées par un homme qui a ouvert le feu dans un camp de jeunesse travailliste près d'Oslo, selon la police citée par l'agence Associated Press. Auparavant, sept autres personnes ont été tuées lorsqu'une voiture piégée a explosé devant le siège du gouvernement norvégien Oslo.

La police a arrêté un Norvégien de 32 ans acusé d'être l'auteur des deux attentats. C'est lui qui aurait fait sauter une ou plusieurs bombes dissimulées dans une voiture garée devant le siège du gouvernement avant de se rendre dans l'île d'Utoya, non loin d'Oslo, pour y perpétrer le deuxième attentat. Revêtu d'un uniforme de policier, il a ouvert sur le feu de façon indiscriminée sur les jeunes, selon le compte rendu de la police.

Selon la télévision norvégienne NRK, le suspect s'appelle Anders Behring Breivik. La police a retrouvé des écrits sur internet laissant supposer qu'il s'agirait d'un extrémiste de droite. L'homme aurait agi seul, d'après les premières constatations. L'explosion d'Oslo a eu lieu a eu lieu à 15h26, l'attaque du camp de jeunesse deux ou trois heures plus tard.

La communauté internationale
a vivement réagi après ce drame. Nicolas Sarkozy l'a condamné avec «fermeté» tandis que Barack Obama a appelé à «lutter contre le terrorisme»
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/23/97001-20110723FILWWW00318-pres-de-90-morts-dans-les-attentats-en-norvege.php

Bettencourt aurait oublié ses derniers investissements

Lors d'une audition avec le juge des tutelles révélée par Le Point, l'héritière de l'Oréal affirme ne pas connaître Stéphane Courbit. Pourtant la milliardaire a acquis 20% d'une société de l'homme d'affaires.
Liliane Bettencourt ne se souvient de rien. D'après le procès-verbal de l'audition, le 11 juillet, de l'héritière de L'Oréal, document que s'est procuré Le Point, Liliane Bettencourt ne se rappelle pas des investissements faits en son nom. Aucun souvenir de l'accord que la milliardaire de 88 ans a scellé en janvier 2010 avec Stéphane Courbit, puissant homme d'affaires et importateur de la téléréalité en France. Elle s'était engagée à investir 143 millions d'euros dans Lov Group Invest (LGI), la société de paris en ligne de Stéphane Courbit.
«Vous souvenez-vous de l'investissement d'une grosse somme d'argent récemment ?», lui demande Stéphanie Kass-Danno, la juge, citée par l'hebdomadaire. «Non, je n'ai pas de grosses sommes d'argent à investir», répond Liliane Bettencourt.
Sa fille, elle, s'en souvient. C'est à cause de cette affaire qu'elle a demandé la révocation du mandat de protection de Pascal Wilhelm, chargé de l'aider à gérer sa fortune, et donc que Liliane Bettencourt a été entendue le 11 juillet. Françoise Meyers était sortie des ses gonds quand elle avait appris le projet d'investissement. Elle estimait que sa mère avait été «instrumentalisée» par son protecteur. Pascal Wilhelm est aussi l'avocat de Stéphane Courbit. Elle le suspecte de jouer un double jeu.

«Connaissez-vous M. Courbit ?»

«Connaissez-vous M. Courbit ?», poursuit la magistrate. «Cela ne me dit rien. Les grandes responsabilités, c'est Pascal (Wilhelm, ndlr)». Interviewé par Le Figaro en juin dernier, Stéphane Courbit assurait pourtant avoir rencontré Liliane Bettencourt pour parler de son investissement.
Interrogée par la juge sur le communiqué dans lequel elle disait négocier le retrait de cet investissement, Liliane Bettencourt affirme qu'elle ignore que Stéphane Courbit a «l'intention de restituer les fonds». L'avocat qui l'assiste, Me Jean-René Farthouat, lui souffle qu'elle a dû évoquer la question avec Me Wilhelm, raconte le site Internet de l'hebdomadaire. «Oui, c'est vrai», a-t-elle lâché.
Entre deux critiques sur sa fille, la milliardaire a aussi admis ignorer le montant des rémunérations versées à Pascal Wilhelm, dont les honoraires atteignent 200.000 euros par mois. «Je ne vis pas avec l'argent, s'est-elle exclamée, je ne suis pas caissière !»
Autant d'éléments qui font douter de la lucidité de Liliane Bettencourt. Elle a elle-même confié à la juge que sa mémoire lui «joue des tours».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/21/01016-20110721ARTFIG00462-bettencourt-ignore-les-investissements-faits-en-son-nom.php

vendredi 22 juillet 2011

Suivez en direct les dernières évolutions de la situation après l'explosion qui a retenti dans le centre-ville de la capitale norvégienne...

Suivez les évènements en direct en cliquant sur ce lien................

18h49: La police a envoyé des bateaux à la rencontre de personnes vues quitter l'île d'Utoya à la nage
18h45: Quatre morts dans la fusillade sur l'île d'Utoya
La fusillade dans le camp de jeune du Labour party aurait eu lieu sur l'île d'Utoya. Quatre personnes auraient été tuées selon Skynews.
18h41: Couvre-feu à Oslo
La police appelle les habitants d'Oslo pour leur demander de rester chez eux ce soir, selon un témoin cité par la BBC.
18h39: Le Premier ministre visé dans l'attaque du camp des jeunes du Labour party?
Le Premier ministre
Jens Stoltenberg confirme qu'un homme déguisé en policier a ouvert le feu au camp des jeunes du Labour Party à laquelle il devait être présent.

18h25: Un homme armé déguisé en policier a attaqué un rassemblement de jeunes
La BBC rapporte que des coups de feu ont été tirés à Oslo par un homme déguisé en policier. Il aurait pris pour cible un rassemblement politique de jeunes.
18h10: La conférence de presse de la police a commencé

18h06: Trop tôt pour conclure à l'attaque terroriste
Le Premier ministre Jens Stoltenberg s'est adressé à la presse pour dire qu'il était sain et sauf. Il est trop tôt pour conclure à une attaque terroriste, a-t-il ajouté, qualifiant l'explosion de «très grave». La Norvège, membre de l'Otan, a été plusieurs fois menacée par le passé par des dirigeants d'Al-Qaida pour son implication dans la guerre en Afghanistan.
Un analyste du cabinet Control Risks, David Lea, estime «qu'il n'existe aucun groupe terroriste norvégien même s'il y a de temps en temps des arrestations de personnes liées à Al-Qaida». «Les Norvégiens sont présents en Afghanistan et sont engagés en Libye, mais il est trop tôt pour tirer des conclusions», ajoute-t-il. Un autre consultant du cabinet AKE, John Drake, juge que (l'explosion) n'est pas très éloignée de l'attaque terroriste survenue en décembre dans le centre-ville de Stockholm.
17h56: La police ordonne l'évacuation de la télévision TV2
Selon NRK, la police chercherait une bombe autour des bureaux de la télévision TV2, et aurait ordonné l'évacuation du site, situé tout près du lieu de la première explosion. De plus, la police demande à la population de «rester loin du centre d'Oslo, et d'utiliser les téléphones portables au minimum», indique un Norvégien sur Twitter.

Oslo : plusieurs morts dans un attentat à la bombe

Une puissante explosion, due à une bombe selon la police, s'est produite ce vendredi près du siège du gouvernement à Oslo. La police fait par ailleurs état de «morts et blessés» dans la déflagration, mais n'est pas encore en mesure d'en préciser le nombre.

«Il y a du verre partout. C'est le chaos total. Les fenêtres de tous les immeubles environnants ont été soufflées.» Lors de la puissante explosion, Ingunn Andersen, journaliste de la radio NRK, a cru tout d'abord à «un tremblement de terre». Selon la police et les médias norvégiens, celle-ci s'est produite près du ministère des Finances, à proximité immédiate de l'immeuble abritant le siège du Premier ministre norvégien et d'un autre immeuble occupé par la rédaction Verdens Gang (VG), le plus grand tabloïd du pays. La police a entièrement bouclé le quartier.

«Je vois que des fenêtres du bâtiment de VG et du siège du gouvernement ont éclaté. Des personnes gisent en sang dans la rue», a ajouté la journaliste Ingunn Andersen.
Des photos postées sur le site de NRK et des images des télévisions norvégiennes montraient des immeubles totalement défigurés, des trottoirs jonchés de bris de verre, de la fumée s'élevant du quartier et une demi-douzaine d'ambulances jaunes.

Selon son cabinet, le premier ministre Jens Stoltenberg n'était pas dans son bureau au moment de l'explosion.
http://www.leparisien.fr/international/oslo-plusieurs-morts-dans-un-attentat-a-la-bombe-22-07-2011-1541832.php

Libye: la rébellion consolide le front Est et se prépare à attaquer à l'Ouest

La rébellion cherche à consolider son avancée autour du port pétrolier de Brega dans l'Est et affirme préparer une offensive vers Tripoli dans l'Ouest alors que la question du départ du colonel Kadhafi reste l'obstacle majeur pour un règlement négocié du conflit libyen.
Les insurgés ont affirmé mercredi encercler Brega, site pétrolier niché à la pointe sud-est du golfe de Syrte, où il ne restait plus, selon les rebelles, que quelques combattants des forces pro-Kadhafi bloqués dans les installations stratégiques.
Ralentis par des centaines de mines antipersonnel disséminées autour du site pétrochimique et par des tranchées emplies de liquides inflammables, les rebelles ont enregistré une quarantaine de morts et plus de 200 blessés depuis le début de leur offensive sur Brega il y a une semaine.
A l'Ouest, en revanche, c'est le statu quo depuis plusieurs jours, malgré des échanges de tirs sporadiques entre des combattants pro-Kadhafi et des rebelles suspendus aux ordres de l'Otan pour lancer la prochaine étape de leur offensive vers Tripoli, plusieurs fois retardée.
Jeudi vers 10HOO (08H00 GMT), les rebelles ont tiré des roquettes depuis Bir-Ayad, dans la vallée des montagnes berbères au sud-ouest de la capitale, sur les forces pro-Kadhafi qui défendent Al-Ghanam.
Les forces gouvernementales ont répliqué avec des roquettes et du canon 106. Les rebelles ont réagi aux roquettes mais pas au canon, expliquant qu'il était caché entre des maisons et qu'ils ne voulaient pas toucher de civils.
Dans des échanges de tirs similaires mercredi soir, les rebelles disent avoir touché un petit dépôt de munitions des pro-Kadhafi.
Mais l'objectif des insurgés reste le même depuis plusieurs jours: ils visent toujours Al-Assabaa, carrefour stratégique à 80 kilomètres au sud de Tripoli qui leur ouvrirait la voie vers la ville-garnison de Gharyane, dernier verrou avant la capitale.
Mais l'Otan, qui veut encore détruire plusieurs cibles dans la zone, n'a pas encore donné son feu vert, a expliqué à l'AFP un combattant rebelle à Bir-Ayad, au sud de Tripoli.
En outre, les insurgés répètent attendre que les civils des localités visées aient pu partir se mettre à l'abri. Mais pour le moment, "l'armée de Kadhafi empêche les civils de partir", a dénoncé ce combattant qui a requis l'anonymat parce qu'il a de la famille à Tripoli.
L'Alliance a pour sa part annoncé avoir détruit mercredi 13 objectifs militaires à Zliten, en particulier des postes de commandement et des dépôts. Ville de 200.000 habitants à 150 km à l'est de Tripoli, Zliten est dans le viseur des rebelles de Misrata, à une soixantaine de kilomètres plus à l'est.
Plusieurs chefs militaires rebelles de Misrata ont d'ailleurs réclamé mercredi au président Nicolas Sarkozy davantage d'aide de la France, assurant être en mesure de faire tomber la capitale.
Sur le plan diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé mercredi que le colonel Kadhafi pourrait rester en Libye s'il acceptait de se tenir à l'écart de la vie politique, posant son retrait du pouvoir comme condition préalable à un cessez-le-feu.
Son homologue libyen Abdelati Obeidi a pour sa part jugé que "la question du départ de Kadhafi n'est pas sujet à discussion", tandis que pour Washington, ce sera "aux Libyens de décider" du sort de Mouammar Kadhafi une fois que ce dernier aura quitté le pouvoir.
http://www.lepoint.fr/monde/libye-la-rebellion-consolide-le-front-est-et-se-prepare-a-attaquer-a-l-ouest-21-07-2011-1354863_24.php

jeudi 21 juillet 2011

Libye: Kadhafi pourrait rester dans le pays sous conditions, selon Juppé

Le ministre français des Affaires étrangères a indiqué que le Guide Suprême libyen devrait renoncer clairement à toute activité politique dans le pays...
Mouammar Kadhafi pourrait être autorisé à rester en Libye à condition de renoncer clairement à toute activité politique dans le pays, a déclaré ce mercredi le ministre français des Affaires étrangères. Un tel engagement du dirigeant libyen permettrait de déclencher le processus politique du cessez-le-feu, a dit Alain Juppé sur LCI.
«J'entends dire qu'il ne veut pas quitter la Libye. Mais l'une des hypothèses qui est envisagée, c'est effectivement qu'il séjourne en Libye à une condition, c'est que très clairement il se mette à l'écart de la vie politique libyenne», a expliqué le chef de la diplomatie française. «C'est cela que nous attendons avant de déclencher le processus politique du cessez-le-feu, une grande convention nationale avec l'ensemble des parties prenantes», a-t-il ajouté.

Négociations

Alain Juppé a insisté sur le fait que le cessez-le-feu passait «par un engagement formel et clair de Kadhafi de renoncer à ses responsabilités». Prié de dire si des négociations avec des émissaires du régime avaient lieu actuellement en France, il a répondu: «Non, il n'y a pas en ce moment à Paris de contacts.»
Le département d'Etat a fait savoir de son côté que des responsables américains avaient rencontré des émissaires de Mouammar Kadhafi pour demander au dirigeant libyen de quitter le pouvoir, qu'il occupe depuis près de 42 ans. Les Etats-Unis ont souligné que cette rencontre, qui a eu lieu en Tunisie samedi, ne constituait pas une négociation en tant que telle. Le régime libyen s'est dit ouvert à des négociations mais a refusé toute condition préalable.
«Tout dialogue avec les Français, les Américains, les Britanniques est le bienvenu. Nous sommes prêts à discuter», a déclaré lundi Ibrahim Moussa, un porte-parole du gouvernement libyen, en faisant référence aux trois principaux pays impliqués dans les bombardements de la coalition internationale. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé que l'Onu jouait un rôle central de coordination dans les discussions.
http://www.20minutes.fr/article/760164/libye-kadhafi-pourrait-rester-pays-sous-conditions-selon-juppe

mercredi 20 juillet 2011

"Le compte à rebours est engagé" en Libye, selon Longuet

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a estimé mardi que "le compte à rebours est engagé" en Libye où "les choses peuvent aller plus vite qu'on ne le pense".
"Je pense profondément que le compte à rebours est engagé et que, dans ce type d'opération, les choses peuvent aller plus vite qu'on ne le pense", a dit M. Longuet sur France 2. "Mais je suis d'une prudence de sioux parce que (Mouammar) Kadhafi n'est pas rationnel et qu'il peut opter pour la stratégie du bunker en prenant en otage la population civile de Tripoli", a-t-il ajouté.

Selon le ministre, la situation évolue "parce que l'opinion libyenne, toutes origines confondues, a aujourd'hui la certitude absolue que Kadhafi ne représente plus une solution d'avenir".

"Des femmes et des hommes qui n'ont jamais été des combattants ont décidé de s'organiser pour ne plus supporter l'autorité militaire et dictatoriale de Kadhafi et cela bouge sur le terrain après, c'est vrai, des semaines où des gens se sont préparés à ce qui n'était pas leur métier il y a quelques mois encore", a-t-il souligné.

Les rebelles ont affirmé lundi s'être emparés du port de Brega dans l'est libyen après plusieurs jours de combats, ce qui représenterait une victoire majeure et leur permettrait de prendre le contrôle d'infrastructures, notamment pétrolières, vitales pour l'avenir économique du pays.

Mais le porte-parole du régime de Mouammar Kadhafi à Tripoli a démenti, affirmant que les troupes loyalistes avaient repoussé l'offensive des rebelles en leur infligeant de lourdes pertes
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hVZzEWhVJitZgyKiTCxLq1o3ThDg?docId=CNG.f77746f5f313a972674d28b2d4db0c01.121

mardi 19 juillet 2011

Tunisie : un adolescent tué dans une manifestation

Un enfant de 14 ans a été tué dans la nuit de dimanche à lundi à Sidi Bouzid (centre de la Tunisie) lors de la dispersion d'une manifestation par la police, selon l'agence officielle TAP.

Le garçon a été tué par le «ricochet d'une balle» et deux personnes ont été gravement blessées, selon l'agence tunisienne citant le chef de la police à Sidi Bouzid, Samir Al Meliti. Selon cette source, les forces de l'ordre ont ouvert le feu après avoir été la cible de cocktails molotov lancés par les manifestants. Les violences ont duré tard dans la nuit. Neuf personnes ont été arrêtées, ajoute la TAP.

Le garçon, Thabet Belkacem, est arrivé décédé à l'hôpital et son corps a été transféré au service médico-légal de Sfax (centre), selon une source médicale à Sidi Bouzid contactée par l'AFP. Un des deux blessés est dans un état très grave dans ce même hôpital.

Sidi-Bouzid est la région du centre de la Tunisie où a commencé à la mi-décembre 2010 le soulèvement populaire ayant abouti à la chute de l'ex-président
, le 14 janvier. Ce dernier est depuis réfugié en Arabie Saoudite.

http://www.leparisien.fr/crise-tunisie/tunisie-un-adolescent-tue-dans-une-manifestation-18-07-2011-1536801.php

lundi 18 juillet 2011

Les insurgés libyens du Djebel Nefoussa déterminés, selon BHL

Les insurgés libyens du Djebel Nefoussa sont désormais bien armés, encadrés et déterminés à marcher sur Tripoli, face à des forces kadhafistes contraintes de se battre sous la menace de "snipers" de leur propre camp, a déclaré dimanche à Reuters l'écrivain Bernard-Henri Lévy, de retour de cette zone.
L'essayiste français, engagé aux côtés de l'opposition libyenne depuis le début de la crise, a passé deux jours, vendredi et samedi, dans cette région de l'ouest de la Libye où semble se jouer le sort du régime de Mouammar Kadhafi.
Il a recueilli dans la ville de Zentane le récit de prisonniers, dont celui d'un artilleur libyen et de mercenaires africains, qui font état d'une démoralisation des kadhafistes.
Selon l'artilleur, blessé et détenu à l'hôpital de Zentane, leur moral, y compris dans la composante libyenne, "est très bas, leur détermination très faible et une partie d'entre eux ne tiennent que sous la menace", explique Bernard-Henri Lévy.
"Cet homme m'a dit que les éléments jugés peu sûrs de l'armée libyenne, qui, d'après lui, sont extrêmement nombreux, sont envoyés au front avec, en deuxième ligne, des tireurs prêts à les abattre en cas de tentative de défection."
Cinq autres soldats libyens blessés et détenus au même endroit ont corroboré ses dires, a ajouté l'écrivain.
Les mercenaires constituaient la moitié de la cinquantaine de détenus dans une ancienne école coranique transformée en prison. Ils étaient originaires du Niger, du Mali, du Tchad et du Soudan et "en mauvaise condition physique".
1.500 À 2.000 COMBATTANTS REBELLES
"L'expression chair à canon ne m'a jamais parue aussi vraie. Ce ne sont pas des soldats d'élite. On sent que les recruteurs de Kadhafi ont pris tout ce qu'ils trouvaient", souligne Bernard-Henri Lévy, selon qui "ces hommes, payés en moyenne 500 dollars la semaine, constituent une proportion non négligeable des troupes qui se trouvent en face des insurgés."
L'écrivain, qui est allé plusieurs fois en Libye depuis le début de la crise, récuse l'idée que le conflit s'enlise.
"Les rebelles ont gagné 50 km en 15 jours et se préparent à prendre Al-Assabah, dernière étape avant Gariane, qui commande l'accès à Tripoli", explique-t-il.
Il évalue entre 1.500 et 2.000 le nombre de combattants engagés dans cette bataille du côté des insurgés.
Sa description diffère de celle que les autorités françaises faisaient en juin d'une population civile démunie, à laquelle la France parachutait des armes pour l'aider à se défendre.
"Ce sont des gens armés, encadrés, déterminés et ayant la rage de vaincre", souligne l'écrivain. "Leur idée est vraiment de prendre Tripoli et ils sont en position de le faire."
Ces insurgés sont notamment encadrés par d'anciens militaires kadhafistes ralliés à la rébellion, dont un colonel Kawar Khalifa, commandant en second des opérations dans la zone de Zentane, précise-t-il. Il n'a en revanche pas confirmé la présence d'instructeurs arabes aux côtés des insurgés.
POLITIQUE DE LA TERRE BRÛLÉE
Bernard-Henri Lévy dit avoir vu des caisses de munitions, notamment des roquettes de lance-grenade de type RPG, qui font partie des 40 tonnes d'équipement parachutées par la France.
Selon l'écrivain, les frappes aériennes de la coalition internationale conduite par la France et le Royaume-Uni contre les forces kadhafistes aident effectivement les rebelles.
"Il y a une vraie coordination stratégique et tactique entre l'Otan et les insurgés", explique-t-il, tout en déplorant que la coalition n'ait pas encore bombardé trois localités d'où les troupes de Kadhafi tiennent sous leur feu le Djebel Nefoussa.
Il fait état d'une politique de la terre brûlée à laquelle se livrent les troupes Kadhafistes lors de leur retraite.
"Sur 50 km, entre Zentane et Goualich (à une centaine de kilomètres de Tripoli), tout a été brûlé, les maisons et les bêtes, avec une espèce de rage systématique", raconte-t-il.
Un conteneur cylindrique d'une cinquantaine de centimètres de haut laissé par les kadhafistes pourrait laisser penser, selon l'écrivain, qu'ils utilisent du napalm : une étiquette collée sur son flanc porte l'inscription "1 Igniter for napalm bomb", sans toutefois d'autre indication sur son contenu.
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-insurges-libyens-du-djebel-nefoussa-determines-selon-bhl-17-07-2011-1353468_240.php

dimanche 17 juillet 2011

Egypte : l'ex-président Hosni Moubarak «dans un coma complet»

Hospitalisé depuis le mois d'avril à Charm el-Cheikh, l'ancien président égyptien est tombé dans le coma, a annoncé dimanche en fin de journée la télévision d'Etat citant son avocat. Agé de 83 ans, le chet d'Etat déchu se trouve «dans un coma complet après une détérioration subite de son état», ajoute la télévision.
Moubarak se trouve dans la célèbre station touristique au bord de la Mer Rouge, où il dispose d'une résidence, depuis son renversement le 11 février. Il a été admis à l'hôpital international de la ville en avril, à la suite d'un malaise cardiaque. Il y séjourne depuis en état de détention préventive, son transfert en prison en attendant son procès étant jugé impossible pour des raisons médicales. Les informations sur sa santé sont rares et souvent confuses. En juin, son avocat a déclaré qu'il souffrait d'un cancer de l'estomac, mais le ministère de la Santé avait assuré ne pas disposer d'informations en ce sens.

Son procès prévu le 3 août

Le procès du président déchu doit s'ouvrir le 3 août, à Charm el-Cheikh. L'affaire a été confiée à un tribunal du Caire, mais la cour devait se rendre dans cette station balnéaire du sud du Sinaï, en raison de l'état de santé de Moubarak. Selon une source judiciaire, les services de sécurité ont estimé qu'il était impossible de le juger au Caire compte tenu des risques d'incidents.

Moubarak est accusé de corruption, ainsi que de la mort de manifestants au cours du soulèvement contre son régime en janvier et février. Ces événements ont fait près de 850 morts. Ses deux fils Alaa et Gamal, en détention préventive au Caire, font face aux mêmes accusations, et leur procès doit s'ouvrir à la même date.

Les manifestants qui occupent la place Tahrir au Caire réclament le transfert de l'ancien président dans la capitale et accusent le nouveau pouvoir de se montrer complaisant avec les personnalités de l'ancien régime inculpées. Un journal égyptien a affirmé jeudi, sur la base d'un rapport des enquêteurs chargés de l'interroger, que M. Moubarak démentait en bloc les accusations portées contre lui.

http://www.leparisien.fr/crise-egypte/egypte-l-ex-president-hosni-moubarak-dans-un-coma-complet-17-07-2011-1535858.php

La rébellion libyenne se prépare à reprendre Brega

Les insurgés, galvanisés par la reconnaissance internationale de leur représentation politique, se préparaient samedi à progresser sur le front Est en prenant la cité pétrolière de Brega après y avoir réussi une incursion vendredi soir.
Le porte-parole de l'armée insurgée à Benghazi, "capitale" de la rébellion dans l'Est, Mohammed Zawi, avait annoncé vendredi soir qu'une unité de reconnaissance de 50 rebelles était entrée dans la ville par le nord (photo), avant de se replier peu avant minuit.
En raison de la difficulté à combattre en terrain désertique, Mohammed Zawi avait estimé que les combattants des deux parties allaient creuser des abris pour passer la nuit. "Demain, nous pourrons prendre Brega, à la grâce de Dieu", avait-il ajouté.
Cette incursion en profondeur dans un territoire tenu par près de 3000 militaires loyaux au colonel Kadhafi est intervenue environ 32 heures après le déclenchement par les rebelles d'une offensive sur trois axes pour reprendre Brega.
Tandis que la position avancée des rebelles au nord se trouvait à quatre kilomètres du centre-ville, une deuxième unité rebelle attaquant par l'est se heurtait à une vive résistance à 10-20 kilomètres de la ville. "La plupart des troupes de Kadhafi semblent se trouver dans le centre-ville", selon Mohammed Zawi.
Au sud de Brega, où les insurgés avaient initialement gagné du terrain en enregistrant de lourdes pertes, l'armée r
Les insurgés tentaient également de dégager plus d'une centaine de mines disséminées aux alentours de la ville, afin de faciliter les manœuvres de l'artillerie lourde.
Au moins dix rebelles ont été tués dans cette offensive autour de Brega et 172 blessés, la plupart touchés par des mines, contrairement aux combats précédents, où l'artillerie lourde provoquait les plus lourds dégâts, selon des sources médicales.
"Nous avons reçu cinq nouveaux blessés ce matin (samedi), tous touchés par des mines", a précisé Ahmed Dinari, médecin dans un hôpital proche d'Ajdabiya.
Allongé sur un lit d'hôpital, Ali Saleh, 19 ans, a raconté comment il a été blessé au genou quand son blindé, engagé dans la colonne centrale des rebelles, a heurté une mine dans la matinée. "Nous étions tout près de Brega à environ 3 heures du matin quand nous avons reçu l'ordre de l'Otan de nous replier. Nous reculions quand notre blindé à touché une mine qui a détruit les chenilles", a-t-il expliqué.
L'Otan a pour sa part annoncé avoir détruit vendredi 14 objectifs militaires des pro-Kadhafi dans des bombardements aériens sur cette ville.
Jeudi, les rebelles avaient annoncé avoir dépassé le point à mi-chemin à 40 km entre Brega et le carrefour routier d'Ajdabiya sur lequel ils butaient depuis des semaines, et avoir saisi une dizaine de véhicules militaires de l'armée régulière.

Brega, enjeu financier

La ville a changé de mains plusieurs fois pendant la guerre civile en Libye, qui va entrer dans son cinquième mois.
Reprendre l'important port pétrolier à la pointe sud-est du Golfe de Syrte actuellement aux mains des forces du colonel Mouammar Kadhafi améliorerait nettement la situation financière des rebelles, en plus de les fournir en hydrocarbure.
En effet, les membres du groupe de contact sur la Libye réunis vendredi à Istanbul ont pleinement reconnu la rébellion afin de lui apporter l'aide financière qu'elle réclame.
"Le groupe de contact a aussi encouragé les participants à fournir une aide financière substantielle au Conseil national de transition (CNT) dans le contexte des lois existantes, y compris à travers des mécanismes autorisant les entités contrôlées par le CNT à exporter des hydrocarbures", affirme la déclaration commune du groupe.
Le colonel Kadhafi, dont le groupe de contact a réclamé le départ, a défié une nouvelle fois vendredi la communauté internationale dans un message relayé par haut-parleurs à des milliers de ses partisans rassemblés à Zliten, une ville visée par les rebelles à 150 km à l'est de Tripoli égulière les a vigoureusement repoussés.

http://www.liberation.fr/monde/01012349342-la-rebellion-libyenne-se-prepare-a-reprendre-brega

samedi 16 juillet 2011

Libye : le CNT reconnu "seul gouvernement légitime"

Au menu de la réunion du groupe de contact sur la Libye : de la fermeté. Réuni ce vendredi à Istanbul, le groupe de contact, créé en mars dernier et réunissant les USA, la France, la GB et les pays participant aux opérations, a reconnu le Conseil national de transition (CNT) comme "seul gouvernement légitime." Cet organe politique, fondé par les rebelles, conteste le régime de Mouammar Kadhafi depuis quatre mois. Le groupe de contact a exhorté les rebelles à composer sans délai un gouvernement de transition.
Dans leur déclaration finale, les représentants de ces pays engagés dans les opérations en Libye ont aussi redit leur volonté de voir Kadhafi quitter le pouvoir, lui demandant de renoncer à toutes ses fonctions militaires et d'appeler à une trêve.
Les opérations se poursuivront pendant le ramadan
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, qui représentait la France au forum d'Istanbul sur la Libye, a précisé que les opérations de la coalition internationale se poursuivront bel et bien en Libye durant le mois de ramadan, qui débute le 1er août, à moins qu'une trêve n'intervienne d'ici là. "Cela veut dire que nous allons pouvoir dégeler un certain nombre d'avoirs appartenant à l'Etat libyen puisque que c'est le CNT qui exerce désormais cette responsabilité", a-t-il expliqué.
Pour la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le CNT a présenté des garanties quant aux réformes démocratiques qu'il entend entreprendre une fois au pouvoir. Elle a elle-aussi posé le départ du colonel Kadhafi comme condition indispensable à une trève dans le pays. "Les Etats-Unis sont impressionnés devant les progrès accomplis par le CNT (...) ce qui renforce notre confiance dans le fait qu'il est le bon interlocuteur", a-t-elle ajouté.

vendredi 15 juillet 2011

Libye: les rebelles consolident leurs positions près d'Al-Assabaa

Les rebelles libyens consolidaient jeudi leurs positions près d'Al-Assabaa, ville stratégique à 80 km au sud de Tripoli où les forces de Mouammar Kadhafi se sont retranchées la veille à l'issue d'intenses combats.
Le gros des forces des insurgés est revenu à Goualich, à 17 km au sud d'Al-Assabaa, pour sécuriser le hameau, pris il y a plus d'une semaine par la rébellion et qui a été la cible mercredi d'une contre-offensive du régime.
Les rebelles en ont conservé le contrôle à l'issue d'intenses combats qui ont fait au moins huit morts et une trentaine de blessés parmi eux.
C'est un des bilans les plus lourds depuis le début de la guerre, sans compter les autres victimes enregistrées dans les hôpitaux des localités plus proches du front, mais qui n'étaient pas joignables pour le moment.
Les insurgés, qui "viennent de toutes les villes et de tous les villages" environnants, "sont à dix-quinze kilomètres d'Al-Assabaa. Nous examinons les positions des forces de Kadhafi. Nous attaquerons après cela", a déclaré à une journaliste de l'AFP Mokhtar Lakdar, un commandant rebelle très respecté dans l'Ouest.
"La première chose à faire, c'est de préparer des plans pour sécuriser toutes les localités (aux mains des rebelles), puis pour attaquer Al-Assabaa", a-t-il ajouté.
"Hier, nous sommes arrivés à six kilomètres d'Al-Assabaa, la plupart d'entre nous sont revenus. Seuls quelques-uns sont restés", à environ dix kilomètres de cette cité, a dit de son côté à l'AFP le commandant d'un groupe d'insurgés, Abdel-Majid Salem, qui affirme que les rebelles ont gagné ces dernières 24 heures plusieurs kilomètres sur la ligne de front.
"Le dernier poste de contrôle du front a été avancé de six kilomètres sur la route vers Al-Assabaa", a-t-il déclaré.
Après avoir réinvesti Goualich mercredi, les rebelles avaient progressé d'une dizaine de kilomètres vers le nord, parvenant aux portes d'Al-Assabaa, dernière ville avant Gharyane, verrou stratégique en direction de la capitale libyenne, bastion du régime de Kadhafi.
Tripoli, où s'est rendu l'émissaire du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, pour rencontrer des responsables du régime qui lui ont assuré avoir un plan "suicidaire" consistant à faire sauter Tripoli en cas d'attaque des forces rebelles.
"Le Premier ministre libyen (Baghdadi Mahmoudi) m'a dit à Tripoli : 'si les rebelles prennent la ville, nous la couvrirons de missiles et la ferons sauter'", a expliqué M. Marguelov, un arabophone qui s'est rendu en Libye le mois dernier.
L'émissaire du Kremlin met par ailleurs en doute l'hypothèse selon laquelle le régime libyen serait à court de munitions.
"Kadhafi n'a pas utilisé un seul missile sol-sol, et il en a beaucoup. Cela incite à douter qu'il manque d'armes. Théoriquement, Tripoli peut manquer de munitions pour les chars et les armes légères, mais le colonel a des missiles et des explosifs en quantité", a-t-il jugé.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a quant à elle affirmé mercredi que les jours de Mouammar Kadhafi à la tête de la Libye étaient "comptés", rappelant qu'il n'avait toujours pas rempli les exigences de la communauté internationale, à savoir retirer ses troupes et quitter le pouvoir.
"Bien que ni nous, ni la Russie, ne puissions prévoir le jour ni l'heure à laquelle Kadhafi quittera le pouvoir, nous sommes d'accord pour dire que ses jours sont comptés", a-t-elle dit au cours d'une conférence de presse commune à Washington avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Moscou, qui s'est abstenu en mars au moment du vote de la résolution des Nations unies autorisant l'intervention contre Tripoli, a décliné l'invitation à se joindre à la réunion du groupe de contact sur la Libye prévue vendredi à Istanbul.
Une quinzaine de ministres des Affaires étrangères, dont ceux des Etats-Unis, de France, d'Italie et du Royaume-Uni, sont attendus à cette réunion, la quatrième du genre, pour discuter d'un règlement politique en Libye et coordonner l'aide internationale à la rébellion.
Par ailleurs, les rebelles ont réfuté mercredi les accusations de l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch leur attribuant des incendies, des pillages et des mauvais traitements de civils pendant leur offensive déclenchée la semaine dernière dans l'Ouest.
Les maisons détruites au cours de la conquête de villages appartenaient à des proches du régime de Mouammar Kadhafi et servaient de bases militaires ou de dépôts de munitions, a déclaré mercredi la rébellion.
Sur le front oriental, au moins deux roquettes sont tombées mercredi sur Ajdabiya, une cité elle aussi stratégique, à 160 km au sud de Benghazi, la "capitale" rebelle, dans l'Est, blessant quatre civils et provoquant d'importants dégâts matériels, ont déclaré des témoins.
http://www.lepoint.fr/monde/libye-les-rebelles-consolident-leurs-positions-pres-d-al-assabaa-14-07-2011-1352807_24.php

mercredi 13 juillet 2011

Liliane Bettencourt auditionnée lundi

Liliane Bettencourt a été auditionnée lundi par la juge des tutelles de Courbevoie (Hauts-de-Seine) après la demande de mise sous protection judiciaire déposée fin juin par sa fille Françoise, a-t-on appris mercredi auprès de son entourage, confirmant une information d'Europe 1.

"L'entretien a duré moins de deux heures pour permettre notamment à la juge de se faire une idée de l'état de santé de Liliane Bettencourt", a expliqué un membre de l'entourage de la milliardaire, âgée de 88 ans.

L'audition de l'héritière de L'Oréal constitue l'une des étapes obligatoires dans l'instruction de la dernière requête déposée le 30 juin par Françoise Bettencourt-Meyers qui demandait la révocation du mandat de protection de sa mère et la mise en place de mesures de protection judiciaire à la discrétion de la juge.

Conflit d'intérêt

La fille de la milliardaire complétait ainsi la requête déposée début juin dans laquelle elle demandait à la juge d'éclaircir les conditions d'exécution du mandat de protection mis en oeuvre fin janvier et confié à l'avocat de sa mère, Me Pascal Wilhelm. Françoise Bettencourt-Meyers y accusait l'avocat de conflit d'intérêts, notamment dans un
investissement récent de l'octogénaire dans une société du patron de Lov Group, Stéphane Courbit, que Me Wilhelm avait représenté. Elle n'avait toutefois pas réclamé la révocation du mandat.

Dans cette nouvelle requête, elle demande également que soient décidées des mesures de protection judiciaires, tout en prenant soin de laisser le choix du dispositif (tutelle ou curatelle, ndlr) à l'appréciation de la magistrate, selon une source judiciaire.

C'est la quatrième fois que Françoise Bettencourt-Meyers demande une procédure de mise sous protection malgré la
réconciliation survenue entre les deux femmes en décembre 2010 et la désignation fin janvier de l'avocat de sa mère pour gérer ses biens.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/13/97001-20110713FILWWW00296-liliane-bettencourt-auditionnee-lundi.php

Egypte: l'armée veut garder son rôle

L'armée égyptienne a déclaré hier qu'elle ne "renoncerait pas à son rôle" et a émis une mise en garde aux manifestants qui contestent sa gestion de la transition politique du pays. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a, dans un message télévisé, souligné qu'il ne "renoncerait pas à son rôle dans la gestion des affaires du pays durant cette période critique de l'histoire de l'Egypte". Le CSFA, qui dirige l'Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février, ajoute qu'il ne "déviera pas de son rôle national".

Ce conseil d'une vingtaine de généraux, dirigé par le maréchal Hussein Tantaoui, réaffirme sa volonté d'organiser des élections législatives, puis faire adopter une nouvelle constitution et tenir une présidentielle afin de remettre le pouvoir aux civils. Il se déclare également favorable à la liberté d'expression "garantie pour tous, dans le cadre de la loi".

Le CSFA émet également une mise en garde implicite aux manifestants qui depuis vendredi critiquent la manière dont ils dirige le pays, et mettent aussi en cause le premier ministre de transition Essam Charaf.

L'armée prévient contre "la dérive de certains manifestants par rapport à une approche pacifique, qui porte atteinte aux intérêts de la population et fait obstruction aux institutions de l'Etat". Les manifestants critiquent la lenteur des réformes depuis la chute du président Moubarak, et réclament une purge de la police ainsi qu'une justice plus ferme et plus rapide à l'égard des anciens dirigeants.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/12/97001-20110712FILWWW00391-egypte-l-armee-veut-garder-son-role.php

Ce que Guy Wildenstein a dit au juge

L'étau se resserre autour de Guy Wildenstein. L'héritier de la célèbre dynastie de marchands d'art a été mis en examen pour "recel d'abus de confiance" le 6 juillet, au terme de 36 heures de garde à vue.
Le milliardaire franco-américain, qui vit aux États-Unis, est aujourd'hui contraint de se défendre devant la justice française (lire les extraits de l'audition), après s'être expliqué dans les locaux de la police de Nanterre le 4 juillet (lire l'audition de Guy Wildenstein devant la police).
Il est soupçonné d'avoir conservé dans le coffre de l'Institut Wildenstein des oeuvres qui avaient été déclarées disparues ou volées par leur propriétaire. "Je n'ai jamais inspecté ce coffre. Nous n'avons jamais eu d'inventaire de ce coffre", assure-t-il au magistrat.
Une trentaine de tableaux douteux
C'est dans le cadre d'une enquête sur la succession litigieuse du patriarche de la famille, Daniel Wildenstein, que les policiers de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) ont eu accès aux chambres fortes de l'institut de la rue de La Boétie à Paris. Parmi les 268 oeuvres photographiées par les enquêteurs, une trentaine sont d'origine douteuse.
Parmi ces pièces, Chaumière en Normandie, une toile impressionniste de Berthe Morisot évaluée à 800 000 euros et disparue lors de la succession d'Annie Rouart en 1993. Proche des Rouart, Guy Wildenstein avait été à l'époque désigné par la vieille dame co-exécuteur testamentaire.
Aucun inventaire effectué
Aujourd'hui, Yves Rouart, héritier d'une partie de la collection de sa tante, s'étonne de retrouver Chaumière en Normandie dans le coffre de l'Institut Wildenstein, dont Guy est justement le président. "Il ne pouvait ignorer que ce tableau appartenait à ma tante (...). Il est impensable que depuis la mort de Daniel Wildenstein, en 2001, aucun inventaire du coffre de l'institut n'ait été fait", s'insurge ce spécialiste de l'art impressionniste défendu par l'avocat Serge Lewisch.
Dans le coffre de la rue de La Boétie, les policiers ont aussi retrouvé plusieurs bronzes de Rembrandt Bugatti, deux dessins de Degas et un pastel d'Eugène Delacroix revendiqués par certains descendants de Joseph Reinach, autre grand collectionneur d'art.
En 1972, lors de la succession de Julie Goujon, fille de Joseph Reinach, de nombreuses oeuvres ont disparu, alors que Daniel Wildenstein avait été chargé du partage avec l'expert Durand-Ruel. "Les héritiers n'ont pas fait de demande de restitution de ces oeuvres. Autrement, je les aurais restituées", se défend Guy Wildenstein devant le juge. Encore aurait-il fallu que les descendants sachent ce que contenait le mystérieux coffre de l'institut, qui commence seulement à livrer ses secrets.

mardi 12 juillet 2011

Des négociations directes entre la France et Khadafi?

"Nous avons créé le conseil (des rebelles) et sans notre soutien, notre argent et nos armes, le conseil n'aurait jamais existé." C'est ce qu'aurait déclaré Nicolas Sarkozy à un émissaire de Tripoli selon l'un des fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al Islam. "La France a dit: 'lorsque nous serons parvenus à un accord avec vous (Tripoli), nous obligerons le conseil à cesser le feu'", ajoute Saïf al Islam dans les colonnes d'El Khabar de ce lundi.

Ces déclarations interviennent peu après que le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a indiqué que l'intervention française en Libye sous l'égide de l'Otan prendrait fin si le gouvernement et les rebelles parvenaient à un dialogue. "Nous avons arrêté la main qui avait frappé et nous leur demandons de parler entre eux", a-t-il déclaré dimanche sur BFM-TV. "Il va falloir se mettre maintenant autour d'une table", a-t-il ajouté. Les rebelles, représentés par le Conseil national de transition, sont donc poussés à entamer des discussions avec les forces loyales au colonel Kadhafi, après quatre mois de tensions.

Interrogé sur France Info, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a de son côté expliqué que le processus devait commencer par un "cessez-le-feu qui en soit véritablement un, sous contrôle des Nations unies". Alain Juppé a défini les négociations comme l'étape préliminaire indispensable à une transition démocratique. "La difficulté aujourd'hui est de savoir comment provoquer la mise à l'écart de Kadhafi de toute responsabilité politique et militaire", a précisé le chef de la diplomatie française.

Le Parlement se prononce mardi sur l'intervention française

Les Etats-Unis ont réagi à la prise de position française. Dans un communiqué publié dimanche, le département d'Etat affirme que "ce sont les Libyens qui décideront eux-mêmes la manière dont la transition doit s'accomplir, mais nous restons fermes dans notre conviction que Kadhafi ne peut pas rester au pouvoir."

Le Parlement français doit se prononcer mardi sur la poursuite de la participation de la France à la coûteuse action armée entamée il y a quatre mois sous l'égide de l'Otan pour protéger les civils des forces de Kadhafi, en vertu de la résolution 1973 des Nations unies. Gérard Longuet a repoussé toute idée d'enlisement allié en Libye.

Hors usure du matériel, l'opération en Libye a coûté pour l'instant selon lui 27 millions d'euros en salaires et près de 70 millions d'euros en munitions, soit "pas loin de 100 millions, ce qui représente 15% du budget annuel des opérations extérieures". "Nous sommes dans une enveloppe prévue", a ajouté Gérard Longuet. http://lci.tf1.fr/monde/afrique/la-libye-negocie-avec-la-france-selon-un-fils-de-kadhafi-6571569.html

lundi 11 juillet 2011

Damas: les ambassades France et US attaquées

Des partisans du président syrien Bachar al Assad ont attaqué aujourd'hui les ambassades de France et des Etats-Unis à Damas, trois jours après une visite des ambassadeurs français et américain à Hama, site de manifestations réclamant la chute du régime.

Les assaillants ne sont pas parvenus à entrer sur le site de la représentation diplomatique française, selon le ministère français des Affaires étrangères. Ils ont revanche réussi à pénétrer sur le site américain avant de quitter les lieux, selon l'ambassade des Etats-Unis.

Sur place, on ne signale aucune victime. "C'est fini", a dit Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères à Paris.

Selon des diplomates sur place, des gardes de l'ambassade de France ont tiré à balles réelles pour tenter de repousser les assaillants. Un responsable de l'ambassade des Etats-Unis a jugé que la réaction des autorités syriennes avait été "lente et insuffisante".

Les ambassadeurs de France, Eric Chevallier, et des Etats-Unis, Robert Ford, se sont rendus jeudi et vendredi à Hama pour exprimer leur solidarité envers les habitants de cette ville où se déroulent des manifestations réclamant la chute du régime de Bachar al Assad.

Les autorités syriennes ont protesté contre ces visites. La France a fait état dimanche de rassemblements la veille devant son ambassade à Damas et son consulat à Alep.

Elle a convoqué l'ambassadrice de Syrie à Paris pour protester notamment contre des "outrages" signalés lors de ces manifestations.

Bernard Valero avait alors laissé entendre que ces rassemblements étaient organisés par les autorités, estimant qu'"il y a lieu de penser que le hasard n'avait pas grand-chose à faire dans ces manifestations".

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/11/97001-20110711FILWWW00397-damas-l-ambassade-de-france-attaquee.php

"La stratégie d’attente de Kadhafi pourrait être gagnante"

Près de quatre mois après les premières frappes françaises contre les chars de Kadhafi, à Benghazi le 19 mars, où va la guerre en Libye? Saint-cyrien, le général de division Vincent Desportes a dirigé l’École de guerre de 2008 à l’été dernier. En juillet 2010, à 56 ans, il a été sanctionné par le ministre de la Défense pour avoir publiquement critiqué la façon dont était conduite la guerre en Afghanistan. Connu pour sa liberté de parole, le général Desportes estime que la guerre en Libye a été lancée dans des conditions hasardeuses et qu’il est "temps de trouver un compromis avec les autorités libyennes". Entretien.

Près de quatre mois après le début de l’offensive en Libye, quel regard portez-vous sur la façon dont est conduite cette guerre ?
On a cru que cette guerre serait une entreprise facile. Nous sommes partis en Libye comme les Américains en Irak en 2003, ou Israël face au Hezbollah en 2006, en estimant que notre puissance létale suffirait aisément à produire des résultats politiques… Je suis surpris par la difficulté qu’ont les nations à retenir les leçons de l’Histoire. Le pari risqué de gagner très rapidement, sans avoir à engager de troupes au sol (dont de toute façon nous ne disposons plus en nombre suffisant) ,n’a pas fonctionné. Depuis le début de cette guerre, on espère chaque jour que de simples actions supplémentaires de bombardement suffiront à faire tomber Kadhafi. Or, l’Histoire nous montre que ça ne marche pas. Nous avons à nouveau oublié qu’il est impossible de produire des effets politiques durables par le recours à la seule arme aérienne.

Que s’est-il passé ?
Les guerres sont souvent déclenchées sans analyse stratégique suffisamment approfondie, ce qui explique qu’elles échappent presque toujours à ceux qui les ont décidées. Dans le cas de la Libye, il n’est pas impossible que l’on ait confondu guerre et maintien de l’ordre. La puissance militaire a été utilisée comme une compagnie de gendarmes mobiles, en oubliant que la guerre obéit à des logiques très différentes des opérations de police sur le territoire national. L’objectif initial de la coalition (une zone d’interdiction aérienne et la protection des populations de Benghazi) était parfaitement réalisable. Mais dès lors que l’on s’est lancé dans une démarche de nature politique, à savoir la chute de Kadhafi, on s’est engagé dans un processus très ambitieux par rapport aux moyens que l’on pouvait déployer. Mon impression est que la réflexion stratégique initiale a été imparfaite : sur la finalité possible de l’intervention, pour le moins ambiguë ; sur les capacités politiques et militaires de la rébellion, que nous avons surestimées ; sur la force et la résilience des pro-Kadhafi, que nous avons sous-estimées ; sur cette insurrection générale que nous espérions et qui ne s’est jamais déclenchée. Je ne parle même pas de "l’après-Kadhafi", qui va être extrêmement compliqué et dont, forcément, nous allons être responsables pendant des années.

Quand vous dites "insuffisance d’analyse", qui visez-vous ?
Si l’analyse stratégique avait été conduite à son terme, plus de cent dix jours et plus de 110 millions d’euros après le début de l’offensive, nous ne serions pas dans une situation si délicate et incertaine. Il est évident que le souci de protéger la population de Benghazi a été déterminant dans la prise de décision. Mais il est aussi évident que les considérations de politique intérieure ont compté. Il semble subsister en France, parfois à très haut niveau, une méconnaissance de ce que sont vraiment la guerre et la stratégie.

Il n’y a pourtant pas eu de débat au sein de la classe politique française…
Je regrette qu’il n’y ait pas eu en France un débat comparable à celui qui, aux États-Unis, a vu s’affronter le Pentagone, qui s’opposait à la participation américaine, et le Département d’État. Puis le président Obama a tranché. Ce débat critique a manqué en France. Quant à l’opinion, elle perçoit mal la réalité de ce conflit. Elle ignore le coût et les répercussions que ces dépenses ont, et auront, sur l’outil de défense. Mais les Français risquent de se lasser de ce qui pourrait apparaître un jour prochain comme un bien onéreux enlisement. Certains officiers de haut rang expriment déjà leurs craintes : souvenez-vous des récentes déclarations de l’amiral Forissier, chef d’état-major de la marine *. Les circonstances et les choix politiques conduisent le gouvernement français à prendre de plus en plus souvent la décision d’engager les forces françaises à l’extérieur alors que le budget de nos armées est, lui, en diminution. Il faut choisir : si on décide de réduire l’effort de défense, il faut se résoudre à voir diminuer nos capacités d’influence sur les affaires du monde.

La France pourrait-elle être toujours engagée en Libye au-delà de la fin 2011 ?
Cette hypothèse me paraît ridicule.

Combien de temps cette guerre peut-elle encore durer ?
J’espère, comme tout le monde, que Kadhafi tombera demain. Mais je ne suis pas sûr que le temps joue en faveur de la coalition. La stratégie d’attente de Kadhafi pourrait finir par être gagnante. En particulier en raison du poids de notre effort de guerre. Nous faisons déjà appel à l’Allemagne pour compléter nos stocks de munitions, qui s’amenuisent. Je ne pense donc pas que la coalition – essentiellement franco-britannique – puisse poursuivre longtemps cet effort s’il ne produit pas au plus vite un effet politique clair. C’est l’affaire de quelques mois, tout au plus. Pour l’emporter rapidement, sauf coup de chance (le coup au but sur Kadhafi), il faudrait une offensive terrestre forte de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, ce qui est strictement impossible. On parle ici d’une guerre des villes, de combats rapprochés, une guerre de soldats forcément meurtrière, pas de raser Tripoli.

La Libye, nouveau bourbier après l’Irak et l’Afghanistan?
Nous aurions pu nous contenter d’arrêter les blindés à Benghazi puis entrer dans une phase de négociations : en Afghanistan, si nous nous en étions tenus à l’objectif fixé en 2001, nous n’en serions pas là. La plus grande coalition de tous les temps aura probablement du mal à empêcher les talibans de reprendre finalement le pouvoir. Nous sommes désormais en Libye dans une situation difficile et une démarche d’escalade; nous avons détruit presque tout ce qui devait l’être, puis nous avons engagé nos hélicoptères, puis livré des armes aux rebelles. Hélas, parachuter des armes, ce n’est pas former une armée capable de prendre Tripoli.

Est-il temps de négocier avec Kadhafi?
Je ne suis pas aux affaires mais je suis persuadé qu’il est temps de trouver un compromis avec les autorités lybiennes. Mais pas forcément d’arrêter immédiatement les bombardements. Cette possibilité devra faire partie des éléments de négociation.

Arrêter la guerre, sans être parvenu à faire tomber Kadhafi?
Voyez l’Afghanistan. Barack Obama a eu raison de reprendre les choses en main. La poursuite de l’escalade n’était ni raisonnable ni souhaitable. Le président américain a fait preuve de courage politique. Le principe même de la stratégie, c’est de réfléchir au deuxième coup au moment où vous tirez le premier. J’ai le sentiment que le deuxième coup n’a pas été suffisamment préparé. Mais à l’heure qu’il est, nous ne pouvons plus attendre indéfiniment que le régime de Kadhafi tombe. Il est temps de trouver un compromis politique.

* Le 10 juin dernier, l’amiral Pierre-François Forissier, chef d’état-major de la marine nationale, a déclaré : "Nous consommons de façon intensive un potentiel qui aurait dû être consommé de façon régulière tout au long de l’année."
http://www.lejdd.fr/International/Actualite/La-strategie-d-attente-de-Kadhafi-pourrait-etre-gagnante-dit-le-general-de-division-Desportes-Interview-355543

dimanche 10 juillet 2011

Libye: objectif des rebelles de l'Ouest, encercler Tripoli

Dopés par leurs succès dans le Djebel Nefoussa les rebelles de l'Ouest libyen se préparent dans l'euphorie aux prochaines batailles: objectif, prendre deux verrous stratégiques pour encercler Tripoli.
C'est l'excitation désordonnée à Goualich, sur le front de la montagne. Après des heures de combat à l'arme lourde, le hameau est passé mercredi dans les mains des rebelles. Plus qu'une localité à prendre, Asablah, à 17 km de là, et ils pourront avancer vers Gharyane, dernière grande ville au sud de Tripoli, qui avec ses garnisons sert de rempart à la capitale libyenne.
"Trois fois on a essayé de prendre Goualich avant d'y arriver. C'était le plus difficile, maintenant ça va être facile !", lance Mohial Omar, 21 ans tandis qu'un autre vient taguer "Free Libya" sur le dernier bâtiment aux mains des rebelles.
Quand les chasseurs de l'Alliance atlantique lâchent les bombes autour d'Asablah, "Allah Ouakbar" et tirs de Kalachnikov fusent dans tous les sens. Et quand les Kadhafistes répliquent par quelques rafales, pour la parade, les "combattants de la liberté" lancent des Grad montés artisanalement sur des Katioucha.
Tout est prêt pour la prochaine bataille, affirment-ils. "Nous avons plein de rebelles à l'intérieur d'Asablah. L'Otan a bien bombardé vendredi, ça stresse les soldats de l'armée et ça les rend plus fébriles. Nous espérons des combats rapidement. Nous attendons juste l'ordre de l'Otan", explique Talal Ahmed, combattant respecté de 28 ans.
Ensuite, droit sur Gharyane, la grosse prise à 80 km de Tripoli. "Quand nous contrôlerons la ville, Kadhafi ne pourra plus recevoir les armes venant du sud. Il ne pourra plus s'enfuir par là. Et en l'attaquant sur deux ou trois fronts, on l'affaiblit", explique M. Ahmed.
Plus au nord à Bir Ayad, sur le front de la vallée, l'objectif c'est Zawiyah, dernière grande ville à l'ouest de Tripoli. Plus qu'une localité, Bir Al Ghanam, à quelques kilomètres de là, et la route s'ouvre, à portée de canon de la capitale.
Ici aussi, les combattants postés à quelques kilomètres des loyalistes attendent l'ordre de l'Otan. "Pour le moment, nous sommes en position défensive mais nous sommes prêts à attaquer n'importe quand. On ne connaît pas le mot marche arrière", assène le commandant des rebelles pour la vallée Fathi Al-Aaeib.
Des contacts ont été pris avec des responsables de Bir Al Ghanam pour prévenir d'une attaque imminente et faire partir les familles. Les hommes bichonnent leurs armes. D'autres cachés dans des fossés guettent.
Après l'annonce dimanche par la rébellion à Benghazi (est) de l'offensive majeure dans la région, les hommes trépignent à Bir Ayad. Ils veulent en découdre, sûrs de leurs succès après la victoire de Goualich et l'avancée des rebelles du côté de Zliten, à l'est de Tripoli.
"On les attend, ils vont voir qui sont les plus forts", dit Sifao, 34 ans. "Je veux dire à la population de Zawiyah que la victoire est proche", proclame un autre, Mohamed Alzawi, 33 ans.
Mais pour eux, les bombardements de l'Alliance atlantique ne sont pas suffisants. "Ces derniers jours, ils sont très lents. J'espère qu'ils vont se concentrer sur cette région. Le mois du ramadan arrive (en août), cela va être plus dur de se battre sans manger", dit le commandant Fathi.
En attendant, la nuit on combat un peu. "Les Kadhafistes sortent. Ils essayent de revenir et le matin tôt on se bat", explique Mohamed Alzawi. Le jour, cela ressemble plus à des chicanes de gamins. Tirs de Kalachnikov contre cris de guerre.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110709.AFP6714/libye-objectif-des-rebelles-de-l-ouest-encercler-tripoli.html

samedi 9 juillet 2011

Balladur/1995: fonds secrets pas utilisés

Selon Le Monde, un témoin-clé dans l'affaire Karachi dément l'utilisation de fonds secrets pour financer la campagne de Balladur en 1995. Selon le journal, cette révélation renforce la conviction du juge Renaud Vaan Ruymbeke selon laquelle les 20 millions de francs (3 millions d'euros) en espèces qui ont alimenté de manière suspecte la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, en 1995, proviendraient bien de rétrocommissions versées à l'occasion de marchés d'armement.

Le témoin-clé en question est Pierre Mongin, actuel PDG de la RATP et ex-chef de cabinet de M. Balladur de 1993 à 1995.

Entendu lundi 4 juillet par le juge, Pierre Mongin a expliqué les fonds secrets de Matignon n'avaient pas été mobilisés pendant la campagne de 1995. "Je n'ai pas personnellement, dans la gestion de ces fonds, attribué de l'argent à la campagne de M. Balladur" rapporte le procès-verbal. "Je n'ai pas remis d'espèces directement à M. Balladur."

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/08/97001-20110708FILWWW00379-balladur1995-fonds-secrets-pas-utilises.php

vendredi 8 juillet 2011

Sur la route de Brega

Sahafa", "presse", lance pour la énième fois le chauffeur de sa voix égale. Le militaire libyen, assis sur son fauteuil de bureau, à l’ombre d’un eucalyptus, les pieds posés sur une pierre, opine du chef et lui fait signe de repartir. L’autobus redémarre en crachotant avec ses onze journalistes étrangers et ses trois guides officiels en route vers la ligne de front. Trois cents mètres plus loin, nouveau poste, nouvelles vérifications et nouveau départ.
Parcourir les 800 kilomètres qui séparent Tripoli de Brega, la dernière ville tenue par le régime de Kadhafi à l’est du pays, s’apparente à une course d’obstacles. Pas moins de 64 barrages se succèdent sur une route rectiligne au milieu d’un paysage plat et désertique piqué de broussailles. Soit, en moyenne, un arrêt tous les douze kilomètres. Un quadrillage qui démontre une peur d’une attaque par les insurgés, même dans des zones considérées comme acquises.
Check-point
A l’approche de la Cyrénaïque, la région rebelle, les contrôles se multiplient. En Libye, il suffit d’un rien pour dresser un check-point. Une corde de marine jetée en travers de la route en guise de ralentisseur, des briques, une borne ou un arceau en plastique, parfois quelques sacs de sable et l’inévitable portrait du colonel Kadhafi, placé en travers de la chaussée, à l’instar d’un panneau signalétique.
Les gardes arborent les tenues les plus diverses : beaucoup sont en civils, d’autres en uniforme bleu de la police. Le plus souvent, ils portent un vague treillis de camouflage, des chaussures de ville, et un fusil d’assaut Kalachnikov. Généralement, un "sahafa" crié par la fenêtre tient lieu de sésame, mais, aux abords des grandes villes, ils se montrent plus soupçonneux, fouillent les coffres, consultent des listes, demandent le passeport.
Missiles Grad
Aucun véhicule militaire n’est visible durant tout le trajet, hormis trois camions vert olive croisés à la tombée de la nuit et pourvus de batteries de missiles Grad, cachées sous une bâche. Pour échapper à la surveillance des avions de l’Otan, ils ne roulent pas en convoi, mais à cinq ou six kilomètres de distance. Les barrages eux-mêmes sont très légers pour ne pas servir de cibles. Une tente, parfois un pick-up garé sous un auvent, avec sa mitrailleuse à l’arrière.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110707.OBS6644/libye-sur-la-route-de-brega.html