mardi 31 mai 2011

Libye : selon Zuma, Kadhafi est "prêt" à un cessez-le-feu

Le président sud-africain, qui s'est rendu lundi à Tripoli pour rencontrer Mouammar Kadhafi, affirme que les raids de l'Otan, qui se sont poursuivis pendant sa visite, ont sapé sa médiation.

Sur le fond, il souligne que le dirigeant libyen est "prêt" à mettre en application la feuille de route de l'Union africaine pour mettre fin à la guerre civile qui ravage le pays depuis fin février. Cette proposition inclut un cessez-le-feu qui doit inclure "toute les parties" et comprendre l'arrêt des bombardements de l'Otan. Elle a revanche été rejetée par le Conseil national de transition (CNT). L'organe de direction de la rébellion réclame en effet comme préalable à toute discussion le départ de Mouammar Kadhafi.


lundi 30 mai 2011

Yémen : découverte du véhicule des trois Français disparus

La France juge de plus en plus plausible la thèse de l'enlèvement après la mystérieuse disparition de trois humanitaires français, samedi dans le sud-est du Yémen. «Il est évident qu'au fur et à mesure que le temps passe, l'hypothèse d'une simple disparition devient moins crédible», a déclaré lors d'une conférence de presse.
En fin d'après-midi, le véhicule des trois humanitaires a été retrouvé «non endommagé», ce qui «conforte» l'hypothèse de l'enlèvement, selon le Quai d'Orsay.

Un peu plus tôt, Alain Juppé avait assuré que tous les services étaient mobilisés mais refusé de parler d'enlèvement « tant que nous n'avons pas la preuve, soit par une revendication, soit par des indices matériels, d'un enlèvement»

Dans la matinée, les services de sécurité yéménites disaient rechercher activement les trois Français disparus, deux jeunes femmes et un homme. Un responsable local n'a, en revanche, pas confirmé la thèse d'un enlèvement. Cette disparition intervient à un moment où
le pays est au bord de la guerre civile. L'ONG lyonnaise Triangle Génération Humanitaire, présente au Yémen depuis 1998, et à laquelle appartiennent les trois disparus a décidé de rapatrier une partie de ses salariés.

Ils avaient refusé «toute protection des autorités yéménites»

«Tous les services de sécurité sont mobilisés et ratissent la région, dans les vallées et le désert», a déclaré Omair Moubarak Omair, numéro trois de la province du Hardramout où les trois humanitaires français ont disparu. «Pour le moment, nous considérons qu'ils sont portés disparus et n'avons aucune preuve de leur enlèvement», a-t-il dit.

Les trois Français travaillent avec une équipe de 17 Yéménites à Seyoun. Selon le responsable de leur ONG, ils ont à plusieurs reprises «refusé catégoriquement toute protection des autorités yéménites», affirmant qu'ils n'en avaient pas besoin. Respectivement âgés de 26, 32 et 29 ans, ils travaillaient depuis mars dernier sur les programmes de développement, de sécurité alimentaire et de gestion de l'eau.

Les opposants au président Saleh condamnent «l'enlèvement»

Le Forum commun,
une alliance de partis yéménites opposés au président Saleh, a condamné «l'enlèvement» que les autorités yéménites et l'ONG ont présenté jusqu'à présent comme une disparition. Le Forum commun souligne que l'incident est intervenu après «les positions de la France soutenant les demandes du peuple yéménite et sa révolution pacifique», en référence à la condamnation le 12 mai par Paris de «l'usage excessif de la force contre les manifestants» qui réclament depuis fin janvier le départ du président Saleh. Ces partis d'opposition ont demandé «la libération immédiate des Français et de leur chauffeur yéménite», affirmant que «ce crime porte atteinte à l'image du Yémen.»

Jeudi dernier , le ministère français des Affaires étrangères avait appelé tous les Français se trouvant au Yémen à «quitter provisoirement le pays au plus vite», en raison des affrontements de plus en plus violents entre manifestants réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh et forces de l'ordre. Vendredi, le Quai d'Orsay avait précisé avoir fait partir du pays les personnels non essentiels de son ambassade.
http://www.leparisien.fr/international/yemen-decouverte-du-vehicule-des-trois-francais-disparus-30-05-2011-1473360.php

Libye : ils vont déposer plainte contre Sarkozy pour "crimes contre l'humanité"

L'objet de leur plainte ? "Crimes contre l'humanité" en Libye. Deux célèbres avocats français, l'ancien ministre Roland Dumas et Jacques Vergès, ont annoncé dimanche à Tripoli qu'ils comptaient déposer plainte contre le président français, Nicolas Sarkozy.
Au cours d'une conférence de presse à Tripoli, un représentant du ministère libyen de la Justice a indiqué que les deux avocats s'étaient portés "volontaires" pour soutenir une plainte des familles des "victimes des bombardements de l'Otan" contre le président Sarkozy, dont le pays a pris la tête des opérations de la coalition internationale en Libye. "Les deux avocats vont porter plainte au nom des familles libyennes devant les tribunaux français", a-t-il déclaré en présence d'une trentaine de représentants de familles qui ont signé des procurations aux deux avocats.
Un "Etat français conduit par des voyous et des assassins"
Me Dumas, ancien ministre socialiste, a indiqué avoir été "stupéfait de constater que cette mission (de l'Otan) qui vise à protéger les civils est en train de les tuer". Il a dénoncé "une agression brutale contre un pays souverain", et a affirmé qu'il était prêt à défendre le colonel Kadhafi au cas où il serait jugé par la Cour pénale internationale (CPI). Qualifiant les pays de l'Alliance atlantique d'"assassins", Me Vergès a fustigé de son côté un "Etat français conduit par des voyous et des assassins". "Nous allons briser le mur du silence", a-t-il dit.

Le régime libyen, en proie à une révolte sans précédent depuis la mi-février, est frappé depuis plus de deux mois par les raids d'une coalition internationale intervenue le 19 mars pour, selon les termes de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, assurer la protection des civils. A l'issue d'une visite de deux jours en Libye, les deux avocats ont indiqué qu'ils allaient commencer les procédures juridiques pour le dépôt de la plainte, dès leur retour lundi à Paris.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/libye-ils-vont-deposer-plainte-contre-sarkozy-pour-crimes-contre-6509614.html

dimanche 29 mai 2011

Yémen : toujours sans nouvelle des trois humanitaires disparus

Trois travailleurs humanitaires français, dont deux femmes, sont portés disparus depuis samedi dans le Hadramout, dans le sud-est du Yémen, a déclaré un responsable des services de sécurité yéménite. Selon lui, «le plus probable, c'est qu'ils ont été enlevés».

Leur disparition a été confirmée à Paris : «Nous avons reçu cette information en provenance de notre ambassade à Sanaa de la disparition de trois de nos compatriotes au Yémen, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero. Mais, il ne confirme pas la thèse de l'enlèvement. «Nous ne sommes pas en mesure d'établir exactement ce qu'il s'est passé, confie, le porte-parole à
France-Info. qui souligne que «tout est fait» pour les retrouver. Samedi, le Quai D'orsay a dit ne pas être en mesure de donner les identités des trois disparus.Les trois Français sont des salariés de Triangle Génération Humanitaire, selon l'ONG française dont le siège se trouve à Lyon (centre-est). «On craint évidemment un enlèvement. Pour le moment, c'est une disparition. On est sans nouvelles d'eux depuis le début de l'après-midi (Ndlr : samedi après-midi)», a déclaré Christian Lombard, co-directeur de l'ONG. Les deux femmes et l'homme, âgés respectivement de 26 ans, 32 ans et 29 ans, sont qualifiés d'«humanitaires expérimentés». Ils travaillaient avec «une équipe de 17 Yéménites» à Seyoun, dans le Hadramout.

Jeudi, le ministère français des Affaires étrangères avait appelé tous les Français se trouvant au Yémen à «quitter provisoirement le pays au plus vite», en raison des affrontements de plus en plus violents entre manifestants réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh et forces de l'ordre. Vendredi, le Quai d'Orsay avait précisé avoir fait partir du pays les personnels non essentiels de son ambassade.

samedi 28 mai 2011

Trois humanitaires français ont été enlevés au Yémen

Le ministère des Affaires étrangères a confirmé, samedi soir, l'enlèvement de trois Français travaillant au Yémen.
Les trois hommes sont portés disparus depuis samedi dans le Hadramout (sud-est), a indiqué un responsable des services de sécurité yéménites. Le responsable, qui a requis l'anonymat, a ajouté que les trois hommes avaient été portés disparus dans l'après-midi, alors qu'ils étaient attendus chez eux à Seyoun, dans le Hadramout. Il a également précisé que "leurs téléphones portables ont été subitement éteints". "Des unités de sécurité ont été aussitôt déployées à leur recherche", a indiqué le responsable, qui n'a pas exclu, en réponse à une question, qu'ils aient été enlevés.
"Les autorités françaises mettent tout en oeuvre pour retrouver ces personnes", a déclaré Bernard Valéro, le porte-parole du Quai d'Orsay.

http://www.lepoint.fr/monde/trois-humanitaires-francais-ont-ete-enleves-au-yemen-28-05-2011-1336149_24.php

Les pressions s'intensifient pour contraindre Kadhafi au départ

L'Otan a mené samedi un raid aérien en plein jour sur Tripoli, dans le cadre d'une intensification des pressions militaires et diplomatiques exercées sur le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour qu'il renonce au pouvoir.
Une forte détonation a retenti vers 08h00 GMT dans la capitale libyenne, sans que l'on sache si elle avait été causée par une bombe ou par un missile, ni quelle en était la cible.
Pour la cinquième nuit consécutive, l'Otan avait déjà bombardé vendredi soir plusieurs sites dans la capitale libyenne.
La radio-télévision libyenne et la chaîne arabe d'information Al Arabia ont rapporté que des raids de l'Otan avaient aussi causé des dommages "humains et matériels" près de Mizda, au sud de Tripoli.
La Russie s'est jointe vendredi aux dirigeants occidentaux pour exhorter Kadhafi à quitter le pouvoir, et elle a offert sa médiation à cet effet.
Ce changement d'attitude de Moscou, qui avait précédemment critiqué les bombardements de l'Otan en Libye, vient conforter l'alliance.
L'Otan effectue depuis dix semaines des raids aériens dans le cadre d'un mandat du Conseil de sécurité sur la protection des civils contre les attaques des forces kadhafistes.
Ce faisant, l'alliance s'est néanmoins placée de fait aux côtés des insurgés qui cherchent à renverser Kadhafi.
Lors de la réunion du G8, à Deauville, le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré que la guerre menée en Libye entrait dans une nouvelle phase et que le déploiement d'hélicoptères Apache britanniques accroîtrait la pression sur Kadhafi.
Le président russe Dmitri Medvedev a affirmé que Kadhafi, qui s'est emparé du pouvoir en 1969 à la faveur d'un coup d'Etat, n'était plus considéré comme le dirigeant de la Libye par la communauté internationale.
Il a ajouté qu'il envoyait un émissaire en Libye pour entamer des discussions, sans cependant présenter de plan précis pour un départ du colonel Kadhafi.
A Tripoli, le vice-ministre des Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a déclaré lors d'une conférence de presse que le gouvernement n'avait pas été officiellement informé de la position russe. "Toute décision sur l'avenir politique de la Libye appartient aux Libyens et à personne d'autre", a-t-il souligné.
En dépit du revirement russe, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, s'est montré sceptique quant aux perspectives de départ volontaire du dirigeant libyen.
"Connaissant son état d'esprit, je ne pense pas qu'il soit prêt à céder", a-t-il dit.
De précédentes tentatives de médiation menées par l'Union africaine, la Turquie et les Nations unies se sont heurtées au refus de Kadhafi de partir et à celui des insurgés d'accepter toute autre issue.
Sur le terrain, Misrata, aux mains des insurgés, a été vendredi, pour le deuxième jour consécutif, le théâtre de violents combats.
Des médecins de l'hôpital de Misrata, troisième ville de Libye, ont fait état de cinq morts et une quinzaine de blessés parmi les insurgés.
Les forces kadhafistes ont aussi intensifié leurs attaques contre Zentane, dans une région montagneuse à la frontière tunisienne, où les rebelles résistent depuis plusieurs mois à leurs assauts.
Dans une lettre ouverte adressée via internet au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le Mouvement de la jeunesse libyenne lance un appel à l'aide pour la population de deux villes de l'ouest, Yafran et Qala'a, assiégées depuis le 3 avril par les forces gouvernementales.
La lettre, dont le contenu n'a pu être vérifié de source indépendante, explique que les habitants sont privés d'électricité et sont à court de vivres, d'eau et de médicaments. Elle ajoute que trois civils ont été tués ces dernières 24 heures et que deux personnes ont succombé à une crise cardiaque ces deux derniers jours.
Samedi, Djouma Ibrahim, porte-parole des insurgés à Zentane, a déclaré que Yafran restait contrôlé par les gouvernementaux mais que les insurgés avaient attaqué les forces kadhafistes à al Kiklah, à 15 km à l'est de Yafran.
"Trois révolutionnaires ont été tués dans la bataille, a-t-il dit. Les révolutionnaires ont détruit plusieurs véhicules militaires, notamment des véhicules de transport de troupes et des batteries d'artillerie. Trente soldats de Kadhai et deux officiers ont été pris en otages."
A Benghazi, deuxième ville du pays et siège d'un gouvernement provisoire instauré par les insurgés, l'ancien gouverneur de la banque centrale libyenne, Farhad Omar Bin Guidara, qui avait quitté le pays en février, a annoncé vendredi qu'il apportait sa coopération aux rebelles.
http://www.lexpress.fr/actualites/2/actualite/les-pressions-s-intensifient-pour-contraindre-kadhafi-au-depart_997440.html

vendredi 27 mai 2011

La Russie fera-t-elle partir Kadhafi ?

Le régime libyen a essuyé vendredi un sérieux revers avec la décision de la Russie d'appeler au départ du colonel Mouammar Kadhafi. Rompant avec l'attitude jusqu'alors hostile de son pays envers "l'ingérence" étrangère en Libye, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a jugé à Deauville, où s'était réuni le sommet du G8, que Mouammar Kadhafi devait quitter le pouvoir. "Oui, nous sommes prêts à l'admettre... il doit partir", a-t-il déclaré à la presse.
La Russie s'était abstenue lors du vote à l'ONU de la résolution 1973 autorisant des frappes internationales contre Tripoli. Elle refusait obstinément de soutenir les appels, émanant notamment des Etats-Unis et de la France, au départ de Mouammar Kadhafi. Mais vendredi, Moscou a finalement accepté de signer une déclaration finale du G8 disant clairement : "Kadhafi et le gouvernement libyen ne sont pas parvenus à assumer leur responsabilité de protection du peuple libyen et ont perdu toute légitimité. Il n'a pas d'avenir dans une Libye libre et démocratique. Il doit partir". Washington et Paris auraient par ailleurs approché la Russie pour lui demander de jouer un rôle de médiateur dans le conflit, Tripoli ayant fait de son côté la même démarche. Mais le terme même de "médiation" reste tabou : "Il n'y a pas de médiation possible" avec Kadhafi, a ainsi asséné Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse à l'issue du sommet de Deauville. Mais "l'aide de Dmitri Medvedev est bienvenue", a-t-il aussitôt concédé. Au cours de cette même conférence de presse, il a également souligné qu'il comptait se rendre à Benghazi, le fief de la rébellion libyenne, avec le Premier ministre britannique David Cameron.
Les raids s'intensifient, Misrata sous le feu des Grad
Acculé au départ, frappé par des sanctions et affaibli par des défections, celui qui règne sur la Libye depuis près de 42 ans se montre pourtant inébranlable. Jeudi, le chef du gouvernement Baghdadi Al-Mahmoudi a réaffirmé ainsi que Mouammar Kadhafi ne quitterait pas le pouvoir. Il a par ailleurs déclaré que le régime libyen avait demandé à l'ONU et à l'Union africaine, qui s'est engagée dans une délicate médiation prévoyant un cessez-le-feu, de fixer une date et une heure précises pour un arrêt des combats. De son côté, l'UA a demandé la fin des bombardements de l'Otan, indispensable à ses yeux pour ouvrir la voix à une solution politique.
Sur le terrain, l'Otan poursuit les intenses raids lancés depuis quelques jours sur la capitale libyenne. Signe d'une volonté d'accélérer le processus et de se rapprocher du sol, Paris et Londres vont dépêcher des hélicoptères de combats capables de cibler plus précisément les forces de Kadhafi en milieu urbain. L'armée régulière bombarde de son côté l'ouest de la Libye chaque jour en tirant à l'aveuglette des roquettes qui "menacent la vie des civils", a accusé vendredi Human Rights Watch. Selon HRW, les Grad "tombent fréquemment sur les maisons, près des hôpitaux et des mosquées, forçant la population à fuir ou à vivre dans des caves". Ces armes sont utilisées par le régime de Tripoli dans le Djebel Nafoussa, une région montagneuse au sud de Tripoli. La ville de Zenten a été notamment la cible de "violents bombardements", a indiqué Ahmed Omar Bani, porte-parole militaire de la rébellion à Benghazi, appelant l'Otan à frapper les forces de Kadhafi dans cette zone de l'ouest, notamment avec les hélicoptères dans les montagnes de Nafoussa.
L'Alliance atlantique accuse pour sa part le régime d'avoir posé un "champ de mines" autour de Misrata. La troisième ville du pays a été assiégée pendant deux mois par les forces gouvernementales avant que les rebelles ne parviennent, le 12 mai, en partie grâce aux frappes aériennes de l'Otan, à desserrer l'étau et à reprendre l'aéroport. L'objectif des forces de Kadhafi est "d'empêcher la population de circuler", a estimé le commandant en chef de l'opération Protecteur unifié, le général Charles Bouchard. "Le danger est évident (...) L'intention du régime est de reprendre la ville et d'infliger de nouvelles pertes" à ses habitants, a-t-il assuré. L'Otan, qui "n'a pas de troupes au sol", a-t-il rappelé, n'est pas en mesure de procéder elle-même au déminage. "Des personnes appropriées s'en chargeront", a-t-il indiqué. Ahmed Omar Bani a affirmé que les forces de Kadhafi avaient posé les mines juste avant de partir "quand elles ont senti qu'elle perdaient". Les forces gouvernementales maintiennent en outre la pression sur Misrata en lançant des roquettes Grad.

jeudi 26 mai 2011

Christine Ockrent claque la porte

Après des mois de guerre avec le président Alain de Pouzilhac sur fond d'espionnage, de plainte pour harcèlement et d'enquêtes, Christine Ockrent a décidé de claquer la porte de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF) mercredi, affirmant qu'elle reprenait sa liberté pour se défendre. Dans une interview publiée sur le site du figaro.fr, la directrice générale déléguée de l'AEF, structure qui englobe principalement France 24 et RFI, affirme d'abord qu'elle ne démissionne pas : "Rien ni personne ne peut m'y contraindre. Et d'ailleurs je ne vois pas pour quel motif !".
Elle ajoute cependant immédiatement qu'elle a "décidé d'en finir avec la situation insupportable et totalement figée" dans laquelle elle se trouve. "Après neuf mois de manoeuvres qui ont sali mon honneur et ma réputation, je prends acte de ma révocation déguisée et sans motifs", dit-elle. "J'éprouve aujourd'hui une souffrance que je n'avais jamais expérimentée, insiste-t-elle. Celle d'être isolée, totalement empêchée d'exercer mes fonctions et d'être payée à ne rien faire depuis des mois. J'ai donc décidé de créer les conditions de retrouver ma liberté d'action".
"Gâchis"
Cela faisait des mois que les deux têtes de l'exécutif de l'AEF étaient en guerre, notamment en raison d'un scandale d'espionnage informatique impliquant une collaboratrice de Christine Ockrent, puis d'une plainte contre X pour "harcèlement moral" déposée par l'ancienne présentatrice vedette des JT. Une plainte qui avait conduit à plusieurs perquisitions début mai dans les locaux de l'AEF et de France 24 à Issy-les-Moulineaux. Des perquisitions qui avaient été très mal vécues par la rédaction. En décembre, le personnel de la chaîne d'information internationale avait voté à 85% une motion de défiance contre elle. "France 24 est une jeune chaîne au climat particulier que son PDG considère comme sa propriété personnelle", répond-t-elle au Figaro. Cette guerre a miné la gouvernance de l'AEF, puisque celui-ci fait également l'objet d'un contrôle de l'Inspection générale des Finances (IGF), saisi par le gouvernement, pour vérifier les comptes, tandis que l'Assemblée nationale a mis en place une mission d'information parlementaire.
"Je reprends ma liberté pour me défendre, rétablir mon honneur et ma réputation. Je n'ai pas craqué, je ne lâcherai rien et j'attends toujours qu'Alain de Pouzilhac m'explique pourquoi il faut que je parte", souligne Christine Ockrent, qui ne mettait pratiquement plus les pieds dans les locaux de l'AEF depuis le début de l'année. Elle précise également qu'elle n'a "jamais eu à être entendue" dans le cadre de l'affaire d'espionnage et qu'elle maintient sa plainte pour harcèlement, tandis que faute de contrat de travail car elle est mandataire sociale, elle va réclamer des dommages devant le Tribunal de commerce.
Enfin, alors qu'une partie des salariés de RFI vient de voter une motion de défiance contre Alain de Pouzilhac pour marquer, notamment, son opposition à la fusion avec France 24, elle assure qu'elle a "toujours été opposée à la fusion des rédactions" entre les deux entités. "Pendant deux ans, conclut-elle, Alain de Pouzilhac et moi avons travaillé en bonne intelligence (...). Aujourd'hui, je suis navrée de constater ce gâchis dont je suis la première victime, tout le mal infligé au moral des salariés et à l'image du groupe face à une concurrence mondiale impitoyable".

Jean-François Kahn va quitter le journalisme

Jean-François Kahn, figure de la presse française, va annoncer qu'il quitte le journalisme, dans son bloc-note qui serap publié vendredi dans Marianne. L'homme de 72 ans y évoquera la polémique suscitée par le commentaire qu'il avait fait à la radio sur l'affaire Strauss-Kahn: "si c'est "un troussage de domestique, c'est pas bien". Il s'est ensuite excusé de cette déclaration.

Reporter pendant la guerre d'Algérie, il sera un des journalistes qui révélera l'affaire Ben Barka, homme politique marocain disparu mystérieusement alors qu'il devait être protégé par les services français. Il a été notamment chroniqueur sur Europe, directeur de la rédaction des Nouvelles littéraires et a participé à la célèbre émission politique L'Heure de vérité avant de créer en 1984 L'Événement du Jeudi et ensuite Marianne qu'il a dirigé jusqu'en 2007 avant d'y tenir son "bloc-note". Il est l'auteur de nombreux ouvrages, surtout des livres politiques. Il a fait un bref passage en politique, élu centriste en 2008 à la députation européenne à laquelle il avait renoncé aussitôt.
http://lci.tf1.fr/filnews/economie/jean-francois-kahn-va-quitter-le-journalisme-6507047.html

mercredi 25 mai 2011

Kadhafi prêt à discuter sa "sortie" avec Zuma ?

Depuis quelques jours, l'Otan, sous l'impulsion de la France qui a notamment envoyé des hélicoptères de combat, multiplie les raids en Libye contre les installations du régime
Objectif : éviter l'enlisement du conflit alors qu'au sol, le front n'évolue plus depuis plusieurs semaines. En visite à Londres, Barack Obama a ainsi reconnu mercredi que les opérations aériennes avaient un impact "limité" mais qu'un "processus lent, continu" finirait par pousser Mouammar Kadhafi à quitter le pouvoir.

Sur le plan diplomatique, la pression s'accentue d'ailleurs une nouvelle fois sur le dirigeant libyen.
Jacob Zuma, le président sud-africain, se rendra ainsi à Tripoli lundi prochain. Selon une radio sud-africaine, son objectif est de négocier le départ de Mouammar Kadhafi, avec l'aide de la Turquie. La précédente tentative de médiation de Jacob Zuma, menée le mois dernier, avait vite échoué. Cette fois, la situation semble être différente puisque les raids de l'Otan amenuisent petit à petit la force armée de l'armée libyenne.

Libye: nouvelles explosions à Tripoli

De puissantes explosions ont secoué hier soir le secteur de Bab Al-Aziziya, résidence du colonel Mouammar Kadhafi, visé lundi soir par des raids intensifs de l'Otan, a constaté un journaliste de l'AFP.

Huit puissantes explosions ont secoué hier soir le secteur de Bab Al-Aziziya, résidence du colonel Mouammar Kadhafi, déjà visé à l'aube par des raids intensifs de l'Otan.
Le vrombissement des avions de chasse a été entendu, avant que trois explosions assourdissantes ne secouent le secteur, vers 23H00 locales (21H00 GMT), suivies de trois explosions puis de deux autres quelques minutes plus tard. L'Otan avait déversé mardi à l'aube un déluge de feu sur Tripoli, faisant trois morts et des dizaines de blessés, selon le régime.

Les raids, qui ont commencé vers 01H00 (23H00 GMT lundi), ont duré plus d'une demi-heure et ont été particulièrement violents, selon un journaliste de l'AFP. Boules rouges éclairant le ciel, sifflements de bombes, vrombissement des avions de chasse volant à basse altitude, puis deux à trois explosions assourdissantes. La même succession s'est répétée à cinq ou six reprises durant l'attaque d'une trentaine de minutes.

A l'hôtel Rixos hébergeant les correspondants de la presse internationale, construit en grande partie en bois, les explosions ont fait trembler tout le bâtiment. "Selon les informations dont nous disposons, il y a trois morts et 150 blessés", a déclaré le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/05/25/97001-20110525FILWWW00304-libye-nouvelles-explosions-a-tripoli.php

mardi 24 mai 2011

Syrie: Al-Assad sanctionné par l'UE

Dix personnalités du régime syrien, dont le président Bachar al-Assad, le chef d'état-major de ses forces armées et un adjoint de ce dernier, ont été sanctionnées par l'UE pour leur rôle dans la répression des manifestations, selon la liste complète publiée aujourd'hui.

Ces dix personnes viennent s'ajouter à une liste de 13 caciques du régime de Damas déjà visés depuis le 10 mai par un gel de leurs avoirs en Europe et une interdiction de visa sur le territoire.

Le président syrien figure en tête de la nouvelle liste publiée au Journal officiel de l'Union européenne. Elle a été adoptée lundi par les ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles.

Parmi les nouvelles personnes ciblées figurent aussi le chef d'état-major des forces armées, Dawud Rajiha, jugé "responsable de la participation de l'armée à la répression contre des manifestants pacifiques", ainsi que le vice-chef d'état-major chargé de la sécurité, Asif Shawkat.

L'UE a sanctionné également le vice-président syrien Faruq Al Shar, le vice-président adjoint chargé des questions de sécurité nationale, Muhammad Nasif Khayrbik, et un conseiller du président, Bassam Al Hassan.

Y figurent enfin un homme d'affaires accusé de financer le régime, représentant de plusieurs sociétés étrangères en Syrie, Mohamed Hamcho, le chef du Bureau de la sécurité nationale, Hisham Ikhtiyar, un officier de la direction des renseignements généraux, Eyad Makhlouf, et le vice-président de la société SyriaTel, Ehab Makhlouf, lui aussi accusé de financer le régime.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/05/24/97001-20110524FILWWW00463-syrie-al-assad-sanctionne-par-l-ue.php

lundi 23 mai 2011

Flou autour de la mort annoncée du mollah Omar

Trois semaines après la mort de Ben Laden, le flou régnait lundi autour du sort du mollah Omar. Les talibans afghans ont démenti lundi la mort de leur chef suprême. "C'est de la pure propagande. C'est totalement impossible. Le mollah Mohammad Omar dirige les moudjahidines depuis l'Afghanistan. Il est en Afghanistan. Je dément totalement les informations concernant sa mort", assure un porte-parole taliban. Tout est parti d'un responsable l'agence afghane du renseignement (NDS) qui a affirmé, sous le couvert de l'anonymat, à plusieurs médias que le mollah Omar avait été tué au Pakistan par les services secrets pakistanais (ISI). NDS et ISI, mais plus généralement le Pakistan et l'Afghanistan, s'accusent régulièrement de comploter l'un contre l'autre.
Le responsable de la NDS a indiqué que l'ISI avait exigé du mollah Omar qu'il quitte Quetta, la capitale de la province du Baloutchistan (sud-ouest) frontalière de l'Afghanistan, pour le Waziristan du Nord, dans les zones tribales pakistanaises du nord-ouest. "Alors qu'il y était emmené par l'ISI, il a été secrètement tué par l'ISI" vendredi, a affirmé ce responsable de la NDS. Une autre source au sein de la NDS, n'a pas confirmé son décès, mais a affirmé que "mollah Omar avait disparu depuis onze jours", après un rendez-vous avec le général Hamid Gul, un ex-chef de l'ISI désormais à la retraite, réputé proche des talibans afghans.
Guerre de communication
"C'est totalement faux, je n'ai jamais rencontré le mollah Omar, pas une seule fois dans ma vie", a affirmé Hamid Gul à Islamabad, accusant le "lobby indien" de vouloir le "diffamer ainsi que le Pakistan", ennemi juré de l'Inde. "Cela fait onze jours que son cercle rapproché est sans nouvelles de lui, que ses proches ne savent pas où ils se trouvent", a assuré une des sources au NDS. "En ce qui concerne sa mort, c'est ce que la direction des talibans cherche à savoir", a-t-il ajouté.
Le 20 janvier, les talibans afghans et Islamabad avaient démenti des informations du quotidien Washington Post affirmant que le mollah Omar avait été hospitalisé au Pakistan après une crise cardiaque. Washington et Kaboul estiment que le mollah Omar, comme une partie des chefs de la rébellion afghane, se cache au Pakistan, ce qu'Islamabad dément formellement.
Ces soupçons ont été renforcés par la mort du chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, tué par un commando américain dans une villa d'une ville-garnison, à une centaine de km de la capitale pakistanaise. Le mollah Omar était le chef du régime taliban au pouvoir en Afghanistan entre septembre 1996 et l'automne 2001. Il est en fuite depuis la chute du régime taliban, renversé par une coalition internationale après avoir refusé de livrer Ben Laden après les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis.

dimanche 22 mai 2011

Côte d'Ivoire. Un pays à reconstruire

L'investiture d'Alassane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire, hier, est l'épilogue d'une crise meurtrière qui a détruit des pans entiers de l'économie. Le nouveau chef de l'État est face à deux impératifs majeurs: restaurer rapidement l'unité nationale et relancer une activité économique exsangue.
Après avoir été une ville fantôme, Abidjan reprend lentement son souffle en cette fin de mois de mai. Les engins d'entreprises de travaux publics ont déblayé les déchets provoqués par les pillages et l'accumulation d'ordures ménagères. Régulièrement, sont découverts charniers et fosses communes, pendant que le nouveau président se dit vouloir « réconcilier toutes les populations ». Dans un discours à Ouagadougou, il positionne cet enjeu en « première priorité » : « La première priorité est d`arriver à réconcilier les Ivoiriens, à rassembler, à faire en sorte que toutes les populations qui vivent en Côte d`Ivoire le fassent de manière paisible ». Dans le processus de reconstruction du pays, certains dossiers sont « brûlants », selon Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du développement. Ils concernent aussi bien les relations avec les partenaires au développement que la politique intérieure de reconstruction et de développement en général. Le ministre a demandé à ses collaborateurs de se rendre disponibles, et de « jouer les notes adéquates » au service de l'Etat et de la population. « Faites preuve de disponibilité et de cohésion. Nous, cadres, devons donner l'exemple de la réconciliation, et travailler avec plus d'engagement. Le ministère du Plan et du développement est au coeur de la reconstruction. C'est nous qui devons indiquer la voie à suivre pour relever le défi ».

Une administration paralysée

C'est le 3 mai que le travail a repris, dans le public comme dans le privé. En théorie, pour bon nombre de fonctionnaires : dans le quartier des administrations, trois tours sur cinq ont été pillées... Pourtant, le ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan, déclare que « la priorité des priorités est la présence au travail », avant d'ajouter que « de tout temps, on a accusé la fonction publique de laxisme. Il faut que les fonctionnaires viennent au travail pour montrer qu'ils ont changé. Il faut aussi que le service public soit gratuit et que la corruption cesse ».

800 compagnies européennes aux abois

Quant aux entreprises, la plupart avaient dû interrompre leur activité du fait de la fermeture du circuit bancaire. Le blocus du trafic maritime et les pillages perpétrés durant les derniers jours du conflit ont encore aggravé la situation financière d'une partie d'entre elles, lorsqu'elles n'ont pas été entièrement détruites. Les 800 compagnies françaises et européennes - dont plus de 700 sont des PME indépendantes, représentant plus de 60.000emplois- sont presque toutes en insuffisance de trésorerie ou en cessation de paiement. Ces entrepreneurs se posent tous la question de savoir quelles mesures d'accompagnement la France ou l'Europe vont proposer pour leur redémarrage, voire leur survie. A ce jour, le redémarrage de ce secteur privé reste lent. Les compagnies d'électricité et de distribution d'eau ont fait appel à l'Onuci et aux forces françaises (Licorne) pour protéger leurs équipes et remettre leur réseau en service. Sitarail (groupe Bolloré) doit procéder au nettoyage des voies de chemin de fer avant le redémarrage de la ligne Abidjan-Ouagadougou. De novembre 2010 à avril 2011, selon le secteur d'activité, les baisses de chiffre d'affaires se sont échelonnées entre 50 et 100%.

Mesures fiscales d'urgence

Dans l'urgence, certaines mesures fiscales ont été décidées : dispense de l'achat de vignette automobile cette année, gratuité des transports publics jusqu'au 18 juin... Par ailleurs, un fond de 70 millions d'euros a été débloqué par le gouvernement dans le but de renforcer le système de santé, l'hydraulique villageoise et l'éducation. Sur ce dernier point, pour éviter une année blanche dans la zone nord de la Côte d'Ivoire - et peut-être dans une partie du sud, où les élèves ont perdu trois mois de cours - la date des vacances d'été est décalée au 26 août. Les examens du bac auront lieu de septembre à octobre. En revanche, les universités de Cocody et d'Abobo-Adjamé ainsi que les résidences universitaires d'Abidjan sont entièrement fermées dans le but d'être réhabilitées, et aucune date d'ouverture n'est encore annoncée.

Vers un retour à la normale ?

Aujourd'hui, les forces de maintien de la paix sont toujours présentes dans le pays, selon la volonté de l'ONU. Les violences qui ont secoué le pays durant le conflit semblent enfin connaître une accalmie, y compris à Youpougon, l'ancien bastion des miliciens. La vie revient peu à peu. Sur le plan de la politique régionale, le nouveau président Ouattara s'attache à recréer l'axe Dakar-Abidjan-Ouagadougou grâce à deux visites officielles. Son investiture en grande pompe, hier, est estimée à plus de trois millions d'euros. Une somme considérable lorsque l'on connaît l'état de l'économie ivoirienne et au regard des milliers de civils qui sont morts ces quatre derniers mois, victimes des exactions commises autour de cette élection. Un constat dramatique qui doit inciter à la modération et au sens de la responsabilité de la part de dirigeants d'un pays dont la population a déjà payé un trop lourd tribut aux rivalités politiques.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/cote-d-ivoire-un-pays-a-reconstruire-22-05-2011-1309681.php

samedi 21 mai 2011

Aqmi "peut passer à la vitesse supérieure"

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se fait de plus en plus menaçant, selon le directeur central du Renseignement intérieur Bernard Squarcini. "Ce groupe dispose, grâce aux rançons versées pour libérer les nombreux otages étrangers enlevés au Mali, au Niger, en Algérie, et aux divers trafics locaux, d'un trésor de guerre", explique-t-il dans le quotidien Le Télégramme de samedi.
Aqmi "a donc pu acheter des équipements dernier cri: armes, GPS, matériel de communication cryptée et de vision nocturne, véhicules", estime le directeur central du Renseignement intérieur. "Ils ont également recruté de nouveaux combattants et ont désormais clairement les moyens de passer à la vitesse supérieure", ajoute-t-il, en précisant que "les cibles potentielles sont nos ressortissants et l'ensemble des intérêts français à l'étranger". "Nous avons évidemment renforcé nos dispositifs de sécurité sur les sites concernés. Mais la politique française reste de ne pas verser de rançon", poursuit-il.
La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) "reste très vigilante avec les contacts que cette mouvance peut entretenir en France. Les réseaux de soutien logistique n'ont jamais cessé", assure Bernard Squarcini, en ajoutant que "plusieurs affaires récentes réalisées par la DCRI ont montré qu'Aqmi n'était pas dénué de toute intention malveillante sur le territoire".

vendredi 20 mai 2011

Obama pour un Etat palestinien sur les lignes de 1967

La réunion de vendredi entre Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'annonce houleuse. Jeudi soir, le président américain s'est en effet prononcé pour la première fois en faveur d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, avant la Guerre des Six Jours, risquant ainsi le choc frontal avec ses alliés israéliens. "Les frontières d'Israël et de la Palestine devraient être fondées sur les lignes de 1967 avec des échanges sur lesquels les deux parties seraient d'accord, afin d'établir des frontières sûres et reconnues pour les deux Etats", a déclaré Barack Obama. "Le retrait complet et graduel des forces militaires israéliennes devrait être coordonné dans l'idée d'une responsabilité de la sécurité palestinienne dans un Etat souverain et non-militarisé", a encore dit le président des Etats-Unis lors d'un discours sur le Moyen-Orient au département d'Etat à Washington.
Mais Benjamin Netanyahu, attendu vendredi à la Maison Blanche, a immédiatement exclu que des "centres majeurs de population israélienne en Judée-Samarie (Cisjordanie) se retrouvent de l'autre côté de la frontière", allusion aux principaux blocs de colonies juives en Cisjordanie. Les Israéliens se prévalent d'une ancienne lettre du président américain George W. Bush en 2004 au Premier ministre israélien de l'époque Ariel Sharon, excluant un retour aux lignes d'armistice antérieures à la guerre de juin 1967, ce qui impliquerait un retrait israélien de toute la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées depuis.
Obama avertit les Palestiniens
De nature à davantage plaire aux Israéliens, Barack Obama a mis en garde les Palestiniens contre toutes tentatives d'"isoler symboliquement Israël aux Nations unies en septembre", qui "ne créeront pas un Etat indépendant". Alors que le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas ont engagé une réconciliation, Barack Obama a aussi prévenu que "les Palestiniens ne parviendront pas à l'indépendance en niant le droit d'Israël à exister". De son côté, le chef de la diplomatie britannique William Hague a apporté son soutien à la position d'Obama. "Je soutiens en particulier le message clair selon lequel les frontières d'Israël et de la Palestine devraient se baser sur les lignes de 1967 avec des échanges mutuellement acceptés", a-t-il affirmé.
Au moment même où Barack Obama s'exprimait, une ONG révélait à Jérusalem qu'Israël avait approuvé la construction de 1.520 nouveaux logements dans deux quartiers de colonisation juive dans la partie orientale annexée de la Ville sainte. Obama a établi un lien entre le long conflit israélo-palestinien et les révoltes agitant le monde arabe, assurant qu'"au moment où les habitants du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord se débarrassent des fardeaux du passé, les efforts pour parvenir à une paix durable sont plus urgents que jamais".
Le message d'Obama aux pays arabes
Dans ce discours très attendu, six mois après le début d'une vague de révoltes arabes, Barack Obama a aussi promis un changement d'approche des Etats-Unis envers la région. Plaçant son administration du côté des manifestants, il a promis une aide économique aux pays s'engageant vers la démocratie, sur le modèle de l'assistance à la reconstruction de l'Europe de l'Est après la chute du Rideau de fer. Barack Obama s'en est aussi pris au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et au président syrien Bachar al-Assad, tous deux auteurs de répressions sanglantes contre leurs peuples: "le président Assad est maintenant face à un choix. Il peut diriger la transition, ou s'écarter", a prévenu le président. Le dirigeant américain n'a pas pour autant ménagé ses alliés: à Bahreïn, un pays stratégique pour Washington, il a réclamé un "vrai dialogue" entre le pouvoir et l'opposition. Il a aussi exhorté le président yéménite Ali Abdallah Saleh à respecter ses engagements concernant la transition du pouvoir. Revenant sur la mort d'Oussama Ben Laden sous les balles d'un commando américain début mai, Barack Obama a remarqué que les révoltes arabes semblaient, à ses yeux, tourner le dos à l'extrémisme.

Karachi : un rapport étaye la piste militaire

L'attentat de Karachi au Pakistan, où ont péri 15 personnes dont 11 Français en mai 2002, n'a pas été commis par un kamikaze mais avec une charge d'explosifs de type militaire déclenchée par télécommande, selon un rapport d'experts versé au dossier d'instruction. Ce rapport d'experts, publié jeudi par le site Mediapart, étaye la piste nouvelle ouverte en 2008 qui envisage un acte commis par des militaires pakistanais sur fond de scandale financier et non plus un attentat islamiste. Cette affaire a donné lieu à l'ouverture de deux autres procédures judiciaires en France visant à déterminer si la vente de sous-marins au Pakistan et un autre marché d'armement en Arabie saoudite ont ou non donné lieu à des manoeuvres de corruption pour financer des partis en France. Est envisagé un financement de la campagne présidentielle en 1995 d'Edouard Balladur, rival de Jacques Chirac qui, une fois élu, a ordonné l'arrêt de certains paiements au Pakistan, possible mobile du crime de Karachi.
Selon le rapport publié par Mediapart, les ingénieurs et techniciens de la Direction des constructions navales ont été victimes d'une opération techniquement sophistiquée, avec un véhicule bourré d'explosifs placé près du bus où ils embarquaient à la sortie d'un hôtel. "Malgré l'absence de vestige du dispositif d'amorçage, les circonstances de l'explosion et les investigations sur site permettent de penser qu'il s'agit d'un système télécommandé", lit-on dans le document. La charge "pouvait être constituée d'un explosif industriel à usage militaire", ajoutent-ils. "D'autre part, la charge explosive mise en oeuvre, très importante, traduisait une réelle détermination", observent-ils.

Le premier juge d'instruction,
Jean-Louis Bruguière, s'était contenté d'un rapport d'experts provisoire et avait constamment considéré qu'une victime locale était le kamikaze qui aurait été, selon ses conclusions, au volant du véhicule. Un rapport d'autopsie jamais commandé jusqu'ici, et finalement demandé et versé au dossier fin avril dernier, a finalement infirmé cette hypothèse, l'homme étant mort debout.
Il s'agissait donc sans doute d'un passant. Ces anomalies dans l'instruction de Jean-Louis Bruguière, candidat UMP malheureux aux législatives en 2007, ont conduit à son interrogatoire comme témoin cette semaine dans le bureau de son successeur,
Marc Trévidic. Jean-Louis Bruguière conteste toute orientation dans son enquête et assure n'avoir jamais eu de raison de douter de la piste islamiste.

jeudi 19 mai 2011

Oussama ben Laden salue les révolutions dans un message posthume

Le réseau islamiste Al Qaïda a diffusé sur des sites djihadistes un message audio posthume d'Oussama ben Laden qui salue les révolutions arabes, rapporte jeudi le centre de surveillance des sites islamistes, SITE.
Dans le message, l'ancien chef d'Al Qaïda, tué le 2 mai au Pakistan par un commando américain, salue la vague de révolutions qui secoue le monde arabe depuis janvier et exprime sa joie face aux victoires enregistrées en Egypte et en Tunisie.
Selon Al Qaïda, Ben Laden, qui a orchestré les attentats du 11 septembre 2011 à New York, a enregistré un message une semaine avant sa mort. Le message audio, inséré dans une vidéo qui dure plus de 12 minutes, est diffusé sur des sites djihadistes.
"Le soleil de la révolution s'est levé au Maghreb. La lumière de la révolution est venue de Tunisie. Elle a apporté du calme au pays et a rendu les gens heureux", dit une voix qui semble être celle de Ben Laden.
Le président tunisien Zine Ben Ali et le chef d'Etat égyptien Hosni Moubarak, confrontés à un mouvement de contestation sans précédent, ont quitté respectivement le pouvoir le 14 janvier et le 11 février.
L'ancien chef d'Al Qaïda appelle également ses partisans à intensifier leurs efforts pour renverser de nouveaux "tyrans" et à "créer une salle des opérations qui suive les évènements et qui en parallèle vienne au secours des gens qui peinent à renverser leurs tyrans."
http://fr.news.yahoo.com/oussama-ben-laden-salue-les-révolutions-dans-un-051444661.html;_ylt=AtLWvzZeTyD6gOIBxNJ290f.fcl_;_ylu=X3oDMTM5amhsZTk0BHBrZwM5ZDY5OGM1MC1mMzUxLTM1ZDctOWNkNi00NDlmZTYxYmNiNjgEcG9zAzEEc2VjA01lZGlhVG9wU3RvcnkEdmVyAzNkNmUxMDkwLTgxZDctMTFlMC1iZGQ1LWNjYmY2ZjRmMDkyNg--;_ylg=X3oDMTFjczM0ajEzBGludGwDZnIEbGFuZwNmci1mcgRwc3RhaWQDBHB0A3NlY3Rpb25zBHRlc3QD;_ylv=3

mercredi 18 mai 2011

Visa pour l'image: hommage aux photographes tués

Cette année, ça a été très dur", a commenté vendredi le directeur du festival Jean-François Leroy, en présentant la 23e édition de cette grand-messe internationale du reportage. "La méfiance et l'hostilité vis-à-vis de la presse internationale se manifestent de façon de moins en moins masquée".

Les "assassinats" du photographe franco-allemand Lucas Mebrouk Dolega en janvier à Tunis, puis de ses collègues britannique Tim Hetherington et américain Chris Hondros, en avril en Libye, montrent que ça n'a pas été "une année facile pour la presse", a-t-il ajouté au cours d'un entretien téléphonique à l'AFP. Il a aussi évoqué la disparition dans le même pays du Sud-Africain Anton Hammerl.

"C'est quand même assez paradoxal que tout ça arrive au moment où on continue de parler 'd'émergence du journalisme citoyen'", a-t-il dit. En réalité, "les journalistes qui prennent des risques sont toujours là", a-t-il ajouté, soulignant que les journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs afghans avaient vécu vendredi leur 500e jour de captivité.

Comme lors des éditions précédentes, le festival proposera plus d'une trentaine d'expositions et des soirées de projections retraçant les événements les plus marquants de septembre 2010 à août 2011.

Visa organise également une rencontre entre de jeunes photojournalistes et des photoreporters ou des directeurs de la photo aguerris, dont le reporter de guerre portugais Joao Silva, grièvement blessé en Afghanistan en octobre 2010.

Parmi les expositions, celle de Youri Kozyrev (agence Noor) présentera les printemps arabes en Libye, en Egypte, à Bahrein et au Yémen. Une grande exposition traitera de la catastrophe de Fukushima au Japon. Barbara Davidson (Los Angeles Times) exposera son travail sur les gangs de LA, Jocelyn Bain Hogg le sien sur la pègre au Royaume-Uni.
Les visiteurs pourront admirer les reportages de Valerio Bispuri sur les prisons d'Amérique du Sud, Fernando Moleres sur l'incarcération des jeunes en Afrique, Riccardo Venturi sur Haïti, ou le travail de Brian Skerry intitulé Ocean Soul sur le monde sous-marin.

Les reportages du photographe de l'AFP Issoufou Sanogo seront également à l'honneur. "J'ai trouvé que sa couverture des événements en Côte d'Ivoire était tout à fait remarquable", a estimé le directeur du festival.

Aux différents prix décernés (Visas d'or news, magazine, presse quotidienne...) s'ajoutera pour la première fois un Visa d'or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge.

"Au départ, je n'étais pas un fou des prix", dit Jean-François Leroy. Mais "au fur et à mesure des années on en a développé un, puis deux, puis trois", ce qui permet au festival de distribuer plus de 160.000 euros financés par différents partenaires. "Il y a beaucoup de rédactions qui m'envieraient un tel budget", reconnaît-il.

L'édition 2010 avait attiré 206.000 visiteurs aux expositions et plus de 12.000 participants aux soirées. Cinquante-huit pays avaient participé au festival.
Le site de Visa pour l'image

http://culture.france2.fr/art-et-expositions/actu/visa-pour-l-image-hommage-aux-photographes-tues-68803375.html

mardi 17 mai 2011

Attentat de Marrakech : les sept suspects inculpés pour terrorisme

Un juge d'instruction antiterroriste à Rabat a inculpé les sept suspects dans l'attentat de Marrakech de «constitution de bande criminelle en vue de préparer et commettre des actes terroristes». C'est ce qu'a a indiqué mardi une source judiciaire marocaine. Le 28 avril, l'explosion de deux bombes avait tué 17 personnes, dont 8 Français sur la terrasse du café Argana sur la place Jemaa el-Fna très fréquentée par les touristes.

Ils seront jugés devant la cour d'Appel de Rabat en vertu de la loi antiterroriste qui a été adoptée au Maroc en 2004. Selon l'acte d'accusation, les sept suspects tous originaires de Safi, à 350 km au sud de Casablanca sont également accusés «de porter gravement atteinte à l'ordre public, assassinat avec préméditation et guet-apens, détention et fabrication d'explosifs et appartenance à un groupe religieux interdit». Le juge d'instruction n'a pas précisé le nom et la nature du groupe religieux auquel les accusés sont suspectés d'appartenir.

Parmi eux se trouve Adil El-Atmani présenté par le gouvernement comme
un «admirateur d'Al-Qaïda» et considéré comme le principal suspect. Le 28 avril, en fin de matinée, «il est sorti du café, en laissant derrière lui une valise contenant les deux bombes de 6 à 9 kilos, qu'il a actionnées avec un téléphone portable», avait expliqué vendredi 6 mai le ministre de l'Intérieur. Selon une source sécuritaire, «il était déguisé en touriste, avec une perruque et une guitare». Les deux bombes auraient été placées dans deux cocottes minutes, dissimulées dans une valisehttp://www.leparisien.fr/international/attentat-de-marrakech-les-sept-suspects-inculpes-pour-terrorisme-17-05-2011-1454314.php

La Russie appelle la Libye à respecter les résolutions de l'ONU

La Russie a appelé ce mardi la Libye à cesser de recourir à la force contre des civils, dans le cadre des efforts de Moscou pour obtenir une trêve entre le régime de Mouammar Kadhafi et la rébellion.
Le message a été adressé par des responsables russes à un représentant de Kadhafi qui s'est rendu à Moscou, a précisé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. La Russie a souligné que Tripoli devait respecter pleinement les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et retirer ses groupes armés des centres urbains, a-t-il dit.

«L’essentiel est de s’entendre sur les conditions d’une trêve»

«La réponse que nous avons entendue ne peut pas être qualifiée de négative», a déclaré Lavrov à des journalistes. Il a précisé que les représentants de Kadhafi avaient assuré que la Libye était prête à respecter les résolutions du Conseil de sécurité et à étudier des propositions de paix basées sur les recommandations de l'Union africaine.
«La seule chose que nos interlocuteurs de Tripoli ont notée aujourd'hui est la nécessité pour les insurgés d'accepter des mesures analogues et également d'un arrêt des bombardements de l'Otan», a déclaré Lavrov.
«L'essentiel pour le moment est de s'entendre sur les conditions et le calendrier d'une trêve», a ajouté le chef de la diplomatie russe.
http://www.20minutes.fr/ledirect/725430/russie-appelle-libye-respecter-resolutions-onu

lundi 16 mai 2011

Libye : Kadhafi poursuivi pour crimes contres l'humanité

C'était une demande des Nations unies. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi avoir demandé aux juges de délivrer des mandats d'arrêt contre le leader libyen Mouammar Kadhafi, son fils aîné Seif Al-Islam et le chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi pour crimes contre l'humanité.
Voici dans le détail la déclaration du procureur international : "Sur le fondement des preuves recueillies, le bureau du procureur a demandé à la chambre préliminaire 1 de délivrer des mandats d'arrêt contre Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam et Abdullah Al-Sanoussi", a déclaré M. Moreno-Ocampo, lors d'une conférence de presse à La Haye, où siège la CPI. Les juges de la CPI peuvent décider d'accepter la requête du procureur, la rejeter ou demander au bureau du procureur des informations supplémentaires.

M. Moreno-Ocampo, saisi le 26 février par le Conseil de sécurité des Nations unies, avait annoncé le 3 mars l'ouverture d'une enquête pour crimes contre l'humanité commis en Libye depuis la mi-février, visant huit personnes au total dont le colonel Mouammar Kadhafi et trois de ses fils. Depuis le début de la révolte mi-février en Libye, les violences ont fait des milliers de morts selon le procureur de la CPI, et poussé près de 750.000 personnes à fuir, selon l'ONU

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/libye-kadhafi-poursuivi-pour-crimes-contres-l-humanite-6475094.html

dimanche 15 mai 2011

Tunisie: 2 membres présumés d'Aqmi arrêtés avec une ceinture d'explosifs

Les forces de l'ordre tunisiennes ont arrêté deux membres présumés d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en possession de ceintures d'explosifs et de plusieurs bombes, a rapporté dimanche un représentant de la sécurité. Les deux hommes ont été interpellés près de Ramada, localité du Sud proche de la frontière libyenne. D'origine algérienne, ils étaient munis de documents d'identité afghans, a dit le représentant de la sécurité en précisant qu'ils étaient également liés à deux autres hommes arrêtés cette semaine en Tunisie.
Des responsables arabes et occidentaux notent que le mouvement islamiste risque de profiter du conflit libyen pour acquérir des armes et les introduire dans d'autres pays du pourtour sahélo-saharien. Un responsable algérien interrogé par Reuters a fait état le mois dernier d'indices en ce sens, ajoutant que des membres d'Aqmi cherchaient à faire passer ces armes dans le nord du Mali, où ils sont installés. Les autorités tunisiennes ont recommandé à la population de signaler toute activité suspecte et de n'héberger aucun étranger susceptible de constituer une menace pour la sécurité nationale. La Tunisie, où se réfugient des Libyens fuyant le conflit qui secoue leur pays, a renforcé la sécurité à sa frontière avec la Libye depuis le début des hostilités, contrôlant les véhicules et interrogeant les personnes qui cherchent à pénétrer sur son territoire.

Libye: "augmenter la pression" (GB)

Le chef d'état-major de l'armée britannique, le général David Richards, demande que l'Otan intensifie ses bombardements aériens sur la Libye "pour augmenter la pression" sur le colonel Mouammar Kadhafi, dans un entretien publié aujourd'hui par le Sunday Telegraph.

"L'étau se resserre sur Kadhafi, mais nous avons besoin d'augmenter la pression au travers d'une action militaire plus intense", juge le général qui réclame un "élargissement des cibles" retenues par l'Otan en Libye. "La campagne militaire jusqu'à présent a été un succès significatif pour l'Otan et nos alliés arabes. Mais nous devons faire plus", dit le général, ajoutant: "si nous n'augmentons pas la mise maintenant, il y a un risque que le conflit puisse aboutir à ce que Kadhafi s'accroche au pouvoir".

"Actuellement, l'Otan n'attaque pas d'infrastructures en Libye. Mais si nous voulons augmenter la pression sur le régime de Kadhafi alors nous devons considérer une augmentation de l'éventail de cibles que nous pouvons frapper", poursuit l'officier. "Nous ne visons pas Kadhafi directement, mais s'il arrivait qu'il se trouve dans un centre de commandement et de contrôle frappé par l'Otan et qu'il soit tué, alors cela aurait lieu dans le cadre des règles" d'engagement, juge-t-il. "Nous devons resserrer l'étau pour démontrer à Kadhafi que c'est fichu pour lui et qu'il doit partir", insiste le général Richards.

L'Otan a pris le commandement fin mars des opérations de la coalition internationale intervenues le 19 mars en Libye pour faire cesser les violences contre les civils et instaurer une zone d'exclusion aérienne, en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. La capitale libyenne et les villes environnantes sont visées quasi-quotidiennes par les raids.

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samedi 14 mai 2011

Libye : la mort de l'ancien militaire français reste mystérieuse

La Secopex a-t-elle voulu jouer double jeu ? Peu d'éléments nouveaux éclairent les mystères qui entourent la mort du patron de cette société de sécurité privée, Pierre Marziali, dans la nuit de mercredi à jeudi, aux abords de Benghazi en Libye, et l'arrestation de cinq autres Français
Cet ancien du 3e RPIMA était-il en mission pour le conseil national de transition (CNT), représentation politique, sur la scène internationale, de la rébellion libyenne ? Ou bien en charge d'espionner les rebelles dans leur fief pour Tripoli ? Ou encore chargé par Paris d'organiser la riposte au sol en appuyant les insurgés ? Ou enfin, sans commanditaire, à l'affût de contrats pour sa société militaire privé (SMP) Secopex, sur un marché extrêmement concurrentiel ?

L'affaire devrait en tout cas être à l'ordre du jour du samedi après-midi de
. Le président de la République reçoit en effet à l'Elysée, à 15h30, le Premier ministre du Conseil national de transition libyen Mahmoud Jibril.

Une grande villa louée à Benghazi

Le fondateur de la Secopex, une société de sécurité privée à visée militaire installée à Carcassonne (Aude), était arrivé du Caire le mercredi soir. Après 16 heures de route, il avait rallié la grande villa que Secopex louait depuis quinze jours aux abords de la ville de Benghazi «dans le but d'y installer une filiale», baptisée CSA International. L'ancien adjudant-chef,
Croix de la valeur militaire pour ses missions au Liban en 1982, au Rwanda en 1994, et Bosnie-Herzégovine en 2001, selon le journal L'Indépendant, est ressorti dans la nuit, avec cinq autres Français, pour se rendre à 30 km de Benghazi, dans une zone à risques, pour une raison que personne ne justifie pour le moment, selon certaines sources. Il sortait d'un restaurant de Benghazi, selon d'autres.

Coïncidence ou guet-apens ? Un contrôle dégénère à un barrage de miliciens de la rébellion et Marziali, touché d'une à deux balles à l'abdomen, succombe à ses blessures.
Les cinq autres paramilitaires français sont officiellement aux mains du CNT, qui les soupçonne d'espionnage au profit du camp Kadhafi.

«Nous voulions ouvrir un couloir sécurisé entre Le Caire et Benghazi pour convoyer des hommes d'affaires, des journalistes, etc,
a expliqué Robert Dulas à Libération. Nous avons loué une villa à cet effet. Le CNT nous a également demandé de faire de la formation», assure ce co-responsable de la Secopex. Plus connu sous le nom de «Bob», Dulas est un ancien conseiller du président ivoirien, décédé, Robert Gueï, et du Centrafricain François Bozizé. C'est un fin connaisseur de l'Afrique, qui aurait des réseaux étendus parmi les Touaregs, les mêmes que la France utiliserait pour épier les mouvements d'Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique, dans l'immense désert du Sahel.

«Ils mangent à tous les râteliers»

Paris pouvait-il ignorer leur présence en Libye ? Selon Libération de ce samedi, les hommes de Marziali étaient très visibles à Benghazi, arborant des vestes beiges siglées de la Secopex, dans les hôtels fréquentés par les officiels du CNT, la presse internationale, et sans doute quelques loyalistes. Parmi eux, un certain «Pierre» allait à la rencontre de tout un chacun. Il s'agit de Pierre Martinet, ancien de la DGSE française, qui avait avoué dans un livre noir publi en 2005 avoir espionné Bruno Gaccio, l'un des auteurs des Guignols de l'Info, pour le compte de Canal + qui l'employait. Dulas affirme même que « personne n’a tenté de nous dissuader de proposer nos services à Benghazi », évoquant même un « feu orange » de la part des autorités françaises.

Sans être mandatés - même officieusement - par la France, ou laissés libres d'agir «pour voir», les anciens militaires de la Secopex auraient pu être les victimes de leur double jeu. «Ils sont très mal vus dans le monde militaire, ils mangent à tous les râteliers, il n'y a aucune éthique. Ils accepteront de travailler pour un chef d'Etat sanguinaire comme pour ses adversaires, pourvu qu'ils soient payés», a expliqué à l'AFP un officier français qui a été approché par cette société pour former des milices privées en Côte d'Ivoire. Selon lui, la Secopex avait conclu un «juteux contrat» avec Laurent Gbagbo quelques jours avant sa chute. Les hommes de la Secopex «sont très mal vus dans le milieu. Ils confondent leurs activités, ils baignent dans des missions pas claires. C'est un peu comme les chasseurs de primes du Far West», poursuit l'officier, qui reconnaît toutefois la qualité de leurs techniques et leur professionnalisme

http://www.leparisien.fr/intervention-libye/libye-la-mort-de-l-ancien-militaire-francais-reste-mysterieuse-14-05-2011-1449812.php

Benghazi : le Français tué était en contact avec la rébellion

On en sait plus sur le Français tué mercredi à Benghazi, en Libye. Pierre Marziali, le patron de la société privée de sécurité Secopex, était en contact avec le Conseil national de transition de la rébellion libyenne, a annoncé vendredi sa société.
Dans un communiqué, Secopex, dont le siège est à Carcassonne, a «confirmé le décès de son président fondateur Pierre Marziali (...) dans la nuit du 11 au 12 mai 2011 à l’hôpital de Benghazi».

Cet ancien sous-officier parachutiste né en mars 1963, «travaillait à l’implantation d’une antenne, destinée à offrir aux hommes d’affaires un service de protection rapprochée et à la mise en place d’un couloir sécurisé entre Le Caire et Benghazi», selon Secopex. «Les contacts étaient pris avec le Conseil national de transition, qui avait également demandé un soutien en formation et en matériel. Pierre Marziali devait rencontrer le CNT ce jeudi», poursuit le communiqué.

Tué lors d'un contrôle à la sortie d'un restaurant, selon sa société

D'après Secopex, son président et fondateur «a été tué, lors d’un contrôle, alors qu'il sortait d'un restaurant en compagnie de ses collaborateurs, dont on est toujours sans nouvelle». Banal contrôle de police tournant à la fusillade ou sombre affaire d'espionnage ? Les causes de la mort de Pierre Marziali et de l'arrestation de quatre de ses employés restent un mystère.

Interrogé vendredi soir par le site Internet de Libération, le vice-président de Secopex, Robert Dulas assure que «personne n’a tenté de nous dissuader de proposer nos services à Benghazi», parlant même d'un «feu orange» des autorités françaises. Selon des sources spécialisées dans les milieux de la sécurité privée, les activités de la Secopex, fondée en 2003, ont à plusieurs reprises suscité l'intérêt des services de renseignement français.

Un cadre de l'entreprise a assuré à l'AFP que son entreprise «ne menait pas d'actions illégales» et n'avait pas conclu de «juteux contrat» avec l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, comme l'a affirmé à l'AFP un bon connaisseur des société militaires privées.

Neuf recrues sur dix de la Secopex sont d'anciens militaires

La Secopex forme et fournit des «contractors», qui assurent la sécurité rapprochée, armée, de personnalités, notamment dans les zones de conflit.
Mais les missions présentées par le site internet de cette entreprise créée en 2003 comprennent aussi des services en «intelligence économique», une expression policée pour désigner une forme d'espionnage. France 24 avait consacré un reportage à un stage de formation de ces contractors en octobre 2010 : neuf recrues sur dix de la Secopex sont d'anciens militaires.

Selon
Philippe Chapleau, journaliste politique et blogueur ès défense à «Ouest-France», la Secopex n'a pas connu la bonne fortune commerciale dont elle se vante. Dans une lettre intitulée «Maghreb confidentiel, le site Africa Intelligence affirmait jeudi que les sociétés militaires privées étaient nombreuses à vouloir s'implanter en Libye, et que les services de renseignements français, Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et Direction de la protection de la sécurité de la Défense (DPSD) étaient attentifs à toute initiative qui pourrait laisser penser que la France envoie ou couvre des «barbouzeries».

Mercredi, un médecin de l'hôpital Jalaa de Benghazi avait annoncé à l'AFP le décès dans cet établissement d'un Français blessé par balle. «Vers 2 heures, un citoyen français blessé par balle dans l'abdomen nous a été amené. Nous avons essayé de le réanimer à plusieurs reprises, mais il est décédé», avait indiqué le Dr Chaouk Najem, de l'hôpital Jalaa.

vendredi 13 mai 2011

Libye: Kadhafi serait blessé et aurait quitté Tripoli, le gouvernement libyen dément

C'est ce qu'a déclaré le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini...
Le gouvernement libyen dément que Mouamar Kadhafi ait été blessé et rejette les propos «absurdes» du chef de la diplomatie italienne. Franco Frattini avait affirmé un peu plus tôt que Mouammar Kadhafi était probablement blessé et ne se trouvait sans doute plus à Tripoli, citant l'évêque catholique de la capitale libyenne, Giovanni Innocenzo Martinelli.

«Il a le moral. Il dirige le pays jour après jour. Il n'est pas du tout blessé», a ajouté le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim. «J'ai tendance à donner du crédit aux propos de l'évêque de Tripoli, Mgr (Giovanni Innocenzo) Martinelli, qui est en contact étroit (avec le dirigeant libyen), quand il nous dit que Kadhafi a probablement quitté Tripoli et qu'il a sans doute également été blessé. Nous ignorons où et comment», a répliqué le chef de la diplomatie italienne.

Alimentant les doutes sur son propre sort, le colonel Kadhafi ne s'est pas montré en public depuis un raid mené le 30 avril par l'Otan à Tripoli, dans lequel ont péri son plus jeune fils, Saïf al Arab, et trois de ses petits-enfants.

Apparition à la télévision

Les autorités libyennes avaient alors accusé l'Alliance atlantique d'avoir tenté de l'assassiner. L'Otan, qui a pris le commandement des opérations militaires le 31 mars, a démenti prendre pour cible Kadhafi ou sa famille, assurant que les raids aériens visaient des objectifs militaires situés dans le même quartier de Tripoli que le complexe où vit le dirigeant libyen.
La télévision libyenne a diffusé mercredi soir des images de Kadhafi tournées selon elle dans la journée lors d'une réunion dans un hôtel de Tripoli avec des chefs tribaux. Il portait un burnous et une coiffe sombres et des lunettes de soleil. Dans une interview publiée sur le site Internet du Corriere della Serra, Frattini a mis en doute l'authenticité de ces images. «Je doute fortement que ces images aient été filmées ce jour-là et surtout qu'elles aient été prises à Tripoli», a-t-il dit.
«Il y a des personnes sur le terrain qui connaissent la situation (...) Parmi elles, Mgr Martinelli qui était et est toujours en contact étroit avec le régime», a-t-il ajouté. «La pression internationale a poussé Kadhafi à chercher refuge dans un endroit sûr. J'ai tendance à croire qu'il a fui Tripoli mais pas la Libye», a ajouté Frattini.

«Nous ne sommes pas présents sur le sol libyen»

Un responsable du centre des opérations de l'Otan à Naples a rappelé la ligne observée par l'Alliance en Libye, qui consiste à ne pas viser des individus lors des raids aériens. «Nous ne pouvons pas vérifier cette information puisque nous n'avons aucun moyen de retracer les déplacements (de Kadhafi)», a-t-il dit. «Nous ne sommes pas présents sur le sol libyen», a-t-il ajouté.
Depuis le début des opérations de l'Otan, Mgr Martinelli s'est montré critique envers la stratégie occidentale, affirmant que de nombreux civils avaient trouvé la mort lors des raids de la coalition. Il a fini par quitter Tripoli pour Tunis, a indiqué l'évêché de Tripoli.
http://www.20minutes.fr/article/723635/libye-kadhafi-blesse-quitte-tripoli

jeudi 12 mai 2011

Al-Qaïda menace : "le pire est à venir"

Après le choc, les menaces : si Al-Qaïda a confirmé la mort de son chef dans un raid mené par des militaires américains au Pakistan, l'organisation terroriste n'en a pas moins, en signe de défi, diffusé peu après le discours de Barack Obama un message posthume d'Oussama ben Laden menaçant, une fois encore, les Etats-Unis. Désormais, c'est le leader d'une fraction d'Al-Qaïda qui menace à son tour. Le chef d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), Nasser al-Wahishi, a prévenu les Etats-Unis que "le pire" était à venir après la mort d'Oussama ben Laden, dans un message mis en ligne sur des sites islamistes. "Les Américains ont tué le cheikh (...) mais ils doivent savoir que les braises du jihad rougeoient à présent plus que pendant sa vie", affirme le Yéménite al-Wahishi dans le message publié mercredi le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. "Ne pensez pas que l'affaire est finie (...) ce qui vous attend est plus intense et plus nocif".
L'Aqpa est née d'une fusion, en 2009, des branches yéménite et saoudienne du réseau. Elle a tenté le 25 décembre 2009 de faire exploser en vol un avion reliant Amsterdam à Detroit, et a revendiqué l'envoi par avion cargo de colis piégés aux Etats-Unis fin octobre 2010, découverts par la police à Dubaï et au Royaume-Uni avant leur explosion.
Omar ben Laden envisage une action en justice
Les fils d'Oussama ben Laden ont pour leur part rompu leur silence mardi, dénonçant "l'exécution arbitraire" de leur père par un commando américain. Dans un communiqué publié par le New York Times, ils se demandent pourquoi leur père "n'a pas été arrêté et jugé par un tribunal pur que la vérité soit révélée au monde". Le communiqué, attribué à Omar ben Laden, l'un des fils du leader d'Al-Qaïda, réclame également la libération des trois épouses et des enfants d'Oussama ben Laden qui se trouvaient dans la maison d'Abbotabad. "L'exécution arbitraire n'est pas une solution aux problèmes politiques", ajoute le communiqué, qui remet en question "la décence d'un tel assassinat où (...) le droit international a été ouvertement violé".
Les autorités pakistanaises ont indiqué que trois épouses de ben Laden avaient été retrouvées dans la maison, ainsi que 13 de leurs enfants. L'une d'entre elles, Amal Ahmed Abdulfattah, a été blessée par un tir à la jambe pendant l'opération. Le New York Times précise qu'Omar ben Laden est le fils qu'Oussama Ben Laden a eu avec une autre de ses épouses, Najwa. Aucun de ses frères n'est nommé dans le communiqué écrit en leur nom. "Nous voulons rappeler au monde qu'Omar ben Laden, le quatrième fils de notre père, a toujours été en désaccord avec lui concernant la violence quelle qu'elle soit et a toujours envoyé à notre père des messages l'exhortant à changer de manière d'agir, soulignant qu'aucun civil ne devrait être pris pour cible en aucune circonstance", poursuit le texte. Le communiqué a été adressé au New York Times par l'auteur américaine Jean Sasson, qui a aidé Omar ben Laden à rédiger un livre de mémoires en 2009.
Un communiqué plus court et légèrement différent a été publié mardi sur un site islamiste, dans lequel les fils de ben Laden affirment que la famille a été humiliée par la manière dont a été traitée sa dépouille. "Nous tenons le président Obama en personne légalement responsable pour que soit élucidé le sort de notre père, Oussama ben Laden", lit-on dans ce message signé lui aussi Omar ben Laden au nom de ses frères et cité par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. "Il est humainement et religieusement inacceptable de disposer d'une personne de ce niveau et de cette importance pour les siens, en jetant son corps à la mer d'une manière humiliante pour sa famille et ses adeptes et qui porte préjudice aux sentiments de centaines de millions de musulmans", ajoute-t-il. "En tant que fils d'Oussama ben Laden, nous nous réservons le droit de poursuivre (les responsables de) ce crime devant la justice américaine et internationale pour s'enquérir du sort de notre père disparu".