mercredi 31 août 2011

La mort du numéro deux d'Al-Qaïda laisse le Pakistan sceptique

Le numéro deux d'Al-Qaïda, Atiyah abd al-Rahman, a été tué au Pakistan, a rapporté dimanche 28 août un responsable américain sous couvert d'anonymat.
Selon lui, Atiyah abd al-Rahman, un Libyen âgé de près de 40 ans, avait été tué lundi 22 août dans la zone tribale du Waziristan (nord-ouest). Sans préciser les circonstances exactes de sa mort.
Des responsables locaux avaient indiqué lundi dernier que quatre personnes avaient été tuées dans la journée par un tir de drone américain sur un véhicule dans le district du nord-ouest. On ignorait samedi si ces deux incidents étaient liés. Le Waziristan est le principal sanctuaire d'Al-Qaïda dans le monde et la base arrière de certains groupes de talibans afghans.
Un élément majeur d'Al-Qaïda
Le responsable américain estime que la mort d'Atiyah abd al-Rahman est un coup très dur pour Al-Qaïda, dans la mesure où son chef, Aymen al-Zawahiri, se reposait beaucoup sur lui depuis la mort d'Oussama Ben Laden, et même avant.
"Le matériel qui a été trouvé dans la maison de Ben Laden a clairement montré que (Atiyah abd al-Rahman) était profondément impliqué dans la direction des opérations d'Al-Qaïda". "Il a assumé plusieurs responsabilités dans l'organisation et sera très difficile à remplacer", ajoute-t-il.
Selon les autorités américaines, Rahman, alors adolescent, avait rejoint Ben Laden en Afghanistan dans les années 1980 pour combattre les Soviétiques. Il fut ensuite l'émissaire d'Al-Qaïda en Iran, pour recruter et engager des négociations avec d'autres groupes islamistes. L'annonce de cette mort intervient alors que les Etats-Unis s'apprêtent à commémorer les dix ans des attentats du 11-Septembre.
"Une rumeur"
Une nouvelle néanmoins accueillie avec scepticisme par les autorités pakistanaises.
"Nous vérifions ces informations avec nos contacts et les étudions. Je doute de l'authenticité de ces nouvelles", a déclaré un haut responsable pakistanais de la sécurité à Peshawar."Pour moi c'est juste une rumeur. Honnêtement, nous ne savions même pas qu'un homme portant ce nom était le numéro deux d'Al-Qaïda", ajoute un autre responsable pakistanais.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110828.OBS9325/la-mort-du-numero-deux-d-al-qaida-laisse-le-pakistan-sceptique.html

mardi 30 août 2011

Affaire DSK : l'avocat de Banon demande l'audition de Piroska Nagy

L'avocat de Tristane Banon, qui a déposé une plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, a demandé au parquet de Paris l'audition d'une économiste du Fonds monétaire international (FMI) qui a entretenu une liaison avec DSK en 2008, affirme-t-il dans l'édition de dimanche du Parisien/Aujourd'hui en France. Interrogé par l'AFP, le parquet n'avait pas reçu de courrier de l'avocat dimanche. Me David Koubbi assure à l'édition dominicale du journal que ce scandale est "une affaire qui a visiblement été étouffée" et que le témoignage de Piroska Nagy, économiste hongroise, pourrait se révéler essentiel. Dominique Strauss-Kahn, qui a été blanchi mardi aux États-Unis des accusations d'agression sexuelle lancées par une femme de chambre new-yorkaise, avait vu sa carrière menacée en 2008, un an après sa nomination à la tête du FMI, par la révélation d'une liaison avec Piroska Nagy, qui était sa subordonnée.

Le conseil d'administration du FMI avait révélé en octobre 2008 avoir mandaté un cabinet d'avocats privé pour enquêter sur cette liaison. Mais le 25 octobre, l'institution a blanchi son patron, estimant qu'il "n'y a pas eu de harcèlement, ni de favoritisme, ni aucun autre abus de pouvoir" de la part de Dominique Strauss-Kahn. Pourtant, souligne Le Parisien, Piroska Nagy, qui a démissionné du FMI, avait écrit à ce cabinet d'avocats que son patron "a(vait) abusé de sa position", estimant avoir été "piégée". Elle jugeait par ailleurs que Dominique Strauss-Kahn était "un homme agressif" et disait craindre qu'il ait "un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d'une institution où des femmes travaillent sous ses ordres".

"À la lumière de ces propos, il apparaît absolument nécessaire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l'enquête en cours que Mme Piroska Nagy soit entendue afin d'être éclairé sur les habitudes de M. Dominique Strauss-Kahn en la matière", écrit Me Koubbi au parquet, qui a ouvert une enquête préliminaire le 8 juillet.
http://www.lepoint.fr/societe/affaire-dsk-l-avocat-de-banon-demande-l-audition-de-piroska-nagy-29-08-2011-1367391_23.php

lundi 29 août 2011

LIBYE. Le rebelles sont à 30 kilomètres de Syrte

Les rebelles libyens se trouvaient dimanche 28 août à 30 kilomètres à l'ouest de Syrte, fief de Mouammar Kadhafi, dont ils se sont rapprochés à 100 kilomètres côté Est après avoir pris Ben Jawad, devant laquelle ils piétinaient depuis mardi, selon un important chef militaire rebelle.


A l'est, "nous avons pris Ben Jawad aujourd'hui", et à l'ouest, "les thowar (combattants révolutionnaires) de Misrata sont à 30 kilomètres de Syrte", a déclaré à l'AFP Mohammed al-Fortiya, commandant des combattants de Misrata, siège rebelle qui avait été assiégé pendant des mois par les forces pro-Kadhafi.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110828.OBS9311/libye-le-rebelles-sont-a-30-kilometres-de-syrte.html

samedi 27 août 2011

LIBYE. La Grande-Bretagne bombarde la ville natale de Kadhafi

Des avions britanniques ont bombardé dans la nuit le QG de la ville natale du dirigeant libyen en fuite Mouammar Kadhafi à Syrte, a annoncé vendredi 26 août le ministère britannique de la Défense dans un communiqué.
"Aux alentours de minuit (heure de Londres), une formation de Tornado venant de la base britannique de Marham dans le Norfolk a tiré des missiles guidés de précision Storm Shadow contre un important bunker-quartier général dans la ville natale de Kadhafi à Syrte", a indiqué le ministère.
Selon le quotidien Daily Telegraph, des membres des forces spéciales britanniques sont également déployés sur le terrain en Libye, essentiellement pour rechercher le colonel Kadhafi, mais les autorités n'ont pas confirmé l'information.
L'artillerie du régime presque neutralisée
Syrte, située à 360 km à l'est de Tripoli, est un bastion du régime, et selon les rebelles, l'un des refuges possibles pour le leader traqué.
Dans la nuit, la page Facebook de la télévision d'Etat libyenne avait annoncé que les rebelles tentaient de progresser vers Syrte qui était bombardée par l'Otan.
L'Otan "bombarde en ce moment la ville de Syrte", avait déclaré la télévision sans plus de précision.
L'aviation britannique a en outre détruit jeudi matin "une des dernières installations de missiles sol-air longue portée du colonel Kadhafi près d'Al Watiyah, non loin de la frontière tunisienne", selon le ministère britannique de la Défense.
Jeudi après-midi, des Tornado et des Eurofighters britanniques avaient aussi détruit un "noeud de commandement et de contrôle qui restait aux mains du régime sur la route au sud de Tripoli, menant à l'aéroport international".
Investissement de l'ONU
A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a accepté de débloquer 1,5 milliard de dollars d'avoirs libyens pour aider les rebelles à la reconstruction du pays.
Le CNT, qui a pris mardi le contrôle du QG de Mouammar Kadhafi à Tripoli, a réclamé une aide d'urgence de 5 milliards de dollars à débloquer sur les avoirs libyens gelés, mercredi au cours d'une réunion à Doha du Groupe de contact.
Le "gouvernement" des rebelles, le comité exécutif du Conseil national de transition (CNT), jusque là installé à Benghazi, a été transféré à Tripoli, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi Ali Tahouni, son vice-président.
Huit hauts responsables du CNT sont arrivés jeudi dans la capitale pour préparer la transition politique, a annoncé de son côté un porte-parole du CNT, Mahmoud Chammam.
L'Otan continue ses bombardements
Dans la ville, les rebelles combattaient les pro-kadhafi dans quelques poches de résistance. Sur le front Est, il tentaient de progresser vers Syrte qui était bombardée par l'Otan, selon la page Facebook de la télévision d'Etat.
L'Otan "bombarde en ce moment la ville de Syrte", a indiqué la télévision sans plus de précision. Syrte, région natale de Kadhafi, est un bastion du régime et, selon les rebelles, un des refuges possibles pour le leader traqué.
"Il faut résister contre ces rats d'ennemis, qui seront vaincus grâce à la lutte armée", a déclaré le colonel Kadhafi dans un enregistrement diffusé par la chaîne satellitaire Arrai, basée en Syrie, appelant ses partisans à libérer Tripoli.
La diffusion de ce message intervient cinq jours après l'entrée des rebelles dimanche dans la capitale et quarante-huit heures après la prise de contrôle mardi de Bab al-Aziziya, le vaste complexe résidentiel du colonel Kadhafi.
"Violence extrémiste"
A Washington, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé jeudi les rebelles libyens à se montrer fermes face à la "violence extrémiste" et estimé que les prochains jours et semaines seront "critiques" en Libye.
"Il est clair que l'ère Kadhafi touche à sa fin", a-t-elle déclaré dans un communiqué, appelant "Kadhafi, sa famille, et les gens qui le soutiennent à mettre fin à leur violence".
Sur le plan financier, les rebelles ont obtenu le feu vert de l'ONU pour une aide réclamée d'urgence destinée à la reconstruction du pays dont l'économie est exsangue après plus de six mois de conflit.
Le Conseil de sécurité a accepté de débloquer 1,5 milliard de dollars d'avoirs libyens gelés, ont indiqué des diplomates.
La somme de 1,5 milliard de dollars est retenue par les Etats-Unis, qui veulent envoyer 500 millions de dollars à des groupes humanitaires internationaux, 500 millions au CNT pour payer des salaires et des services essentiels et 500 millions à un fonds international pour la Libye pour acheter du carburant et d'autres biens de première nécessité.
Dégel des avoirs
Rome a annoncé pour sa part avoir donné l'ordre "pour le dégel d'une première tranche des avoirs libyens à hauteur de 350 millions d'euros".
A Benghazi, fief des rebelles dans l'est du pays, Moustapha Abdeljalil, chef du CNT, avait auparavant promis de récompenser, lors de la reconstruction du pays, les Etats ayant aidé la Libye "en fonction du soutien" qu'ils ont apporté aux insurgés.
Dans Tripoli, après plusieurs heures de combats intenses, les rebelles ont réussi à prendre le contrôle d'Abou Salim, un quartier du sud de la ville proche de Bal al-Aziziya, mais les combats se sont déplacés dans le secteur voisin de Machrour, a indiqué le chef d'un bataillon de combattants.
Une récompense de 1,7 millions de dollars
Après avoir pris le contrôle de Bab al-Aziziya, les rebelles cherchaient en effet surtout à mettre la main sur Mouammar Kadhafi et ses fils, toujours introuvables jeudi.
Pour l'ancien numéro deux du régime libyen, Abdessalem Jalloud, "il n'a plus que quatre personnes autour de lui, il y a deux possibilités: soit il se cache dans la partie méridionale de Tripoli, soit il est déjà parti depuis un certain temps", a-t-il déclaré à la presse à Rome.
Bab al-Aziziya était livrée aux pilleurs, selon un journaliste de l'AFP. Dans ses entrailles, des kilomètres de tunnels et de salles se succèdent, véritable labyrinthe où l'on entre par des trappes dissimulées un peu partout.
Pour encourager à la capture de l'ancien "Guide" libyen, les rebelles ont offert une récompense de près de 1,7 million de dollars à quiconque permettrait de le retrouver, vivant ou mort.
"20.000 morts depuis mi-février"
Dans l'Ouest, Zouara était toujours contrôlée par la rébellion mais reste encerclée par les forces loyalistes, ont indiqué jeudi à l'AFP des rebelles de Sobratah qui s'apprêtent à désenclaver cette ville.
Dans l'extrême sud-saharien, les rebelles libyens ont annoncé avoir pris le contrôle de la localité d'Al-Wyg, "stratégique, notamment car elle abrite une piste d'atterrissage", selon une source rebelle.
Selon M. Abdeljalil, le conflit en Libye a fait "plus de 20.000 morts" depuis le début mi-février de l'insurrection.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110826.OBS9196/libye-la-grande-bretagne-bombarde-la-ville-natale-de-kadhafi.html

vendredi 26 août 2011

Jihad: "Plus d'attaques, plus de roquettes"

Le mouvement radical palestinien Jihad islamique a déclaré aujourd'hui à Gaza qu'il stopperait les tirs de roquettes sur le territoire israélien "si Israël stoppe ses attaques", après une nouvelle flambée de violences ces dernières 24 heures.

"Si Israël stoppe ses attaques, la résistance palestinienne mettra fin aux tirs de roquettes. Nous ne voulons pas une escalade, mais s'il y a la moindre agression israélienne, nous riposterons", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Jihad islamique à Gaza, Daoud Shihab.

Israël et le Jihad islamique se sont engagés dans un nouveau cycle de représailles après la mort d'un militant des Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, tué mercredi dans une frappe israélienne, suivie de tirs de roquettes et de mortiers contre Israël et de raids aériens israéliens.

Cette confrontation armée, qui a fait 6 morts palestiniens et un blessé israélien, menace sérieusement la trêve tacite entre le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et Israël.

"Maintenant la situation est ouverte. Il n'y a pas de garantie qu'elle soit sous contrôle", a reconnu dans une interview à l'AFP à Gaza le vice-ministre des Affaires étrangères Ghazi Hamad, tout en assurant qu'"il est dans l'intérêt et de la responsabilité du gouvernement du Hamas de rétablir le calme".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/25/97001-20110825FILWWW00481-jihad-plus-d-attaques-plus-de-roquettes.php

mercredi 24 août 2011

La Chine appelle à la plus grande retenue en Syrie

Pékin a appelé mardi à la plus grande retenue en Syrie, au moment où le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a approuvé une résolution en faveur d'une commission d'enquête internationale indépendante sur les violations des droits de l'Homme dans ce pays.

La Chine suit avec grande attention le cours des événements en Syrie et appelle toutes les parties en Syrie à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter les violences, a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères, dans un communiqué.

C'est à la Syrie de décider de décider de l'avenir de la Syrie, a également déclaré Ma Zhaoxu, porte-parole de la diplomatie chinoise.

La Russie et la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, se sont ces derniers mois vigoureusement opposés à l'adoption d'une résolution dirigée contre le régime du président Bachar al-Assad.

La Chine (avec la Russie, Cuba et l'Equateur) a par ailleurs voté contre la résolution demandant la création d'une commission d'enquête internationale indépendante sur les violations des droits de l'homme en Syrie.

Cette résolution approuvée mardi appelle notamment à l'envoi urgent d'une commission d'enquête indépendante sur place pour mener des investigations sur les violations des droits de l'homme en Syrie depuis mars 2011, établir les faits et les circonstances ayant conduit à de telles violations, et en identifier les auteurs pour s'assurer qu'ils répondent de leurs actes.

Cette commission devrait remettre son rapport avant la fin novembre et transmettre ses conclusions au secrétaire général de l'ONU ainsi qu'aux organismes compétents.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait appelé le 11 août dernier la Chine, la Russie et l'Inde à augmenter la pression sur le régime de Bachar al-Assad afin de le contraindre à cesser la répression contre les opposants syriens.

Nous voulons voir la Chine coopérer avec nous. Nous voulons voir l'Inde le faire aussi car l'Inde et la Chine ont des investissements importants dans le secteur de l'énergie en Syrie. Nous voulons voir la Russie cesser de vendre des armes au régime Assad, avait énuméré la chef de la diplomatie américaine.

Le premier groupe chinois d'hydrocarbures a été poussé par les troubles politiques à mettre un terme à six grands projets d'exploration en Libye, Syrie, Algérie et au Niger, a annoncé.............. LIRE LA SUITE SUR CE LIEN .................. 
http://www.romandie.com/news/n.asp?n=_La_Chine_appelle_a_la_plus_grande_retenue_en_Syrie230820111308.asp

mardi 23 août 2011

Israël et le Hamas concluent une trêve

Après quatre jours de confrontations entre les groupes armés de la bande de Gaza et l'armée israélienne, les belligérants ont convenu hier d'un cessez-le-feu.
Les principales factions de Gaza sont parvenues à un «accord informel» sur une trêve à condition qu'Israël cesse ses frappes contre l'enclave palestinienne, a précisé un représentant du Hamas.

Depuis quatre jours, un total de 15 Palestiniens ont été tués et une quarantaine ont été blessés dans des raids aériens. Israël a déploré samedi un premier mort depuis la reprise des violences et compte maintenant une vingtaine de blessés.

La ville de Beer Sheva, à 35 km de la bande de Gaza, a essuyé un barrage de roquettes samedi et hier. Un homme a été tué par le fragment d'une bombe dans une rue résidentielle.

Lior Jorge, rencontré à l'hôpital Saroka de Beer Sheva, estimait avoir eu plus de chance, malgré ses bandages aux deux jambes. Samedi dernier, il marchait avec un ami quand il a entendu l'alarme préventive d'un bombardement. Ils savaient qu'ils n'avaient qu'une minute pour se mettre à l'abri, mais ils étaient trop loin pour rejoindre une des pièces fortifiées, obligatoires dans les maisons de la région.

«J'ai vu beaucoup de lumières dans le ciel, alors je me suis relevé, croyant que le missile était intercepté et que c'était fini. Ensuite, une roquette est tombée sur une voiture et j'ai vu beaucoup de sang. J'ai reçu des morceaux de shrapnels (fragments d'une bombe) dans les jambes. J'ai vu la jambe coupée de mon ami», raconte le jeune homme de 24 ans.

Les habitants de Beer Sheva restaient sur le qui-vive hier soir, malgré les rumeurs d'un cessez-le-feu. Le matin même, une roquette s'était abattue sur le toit d'une école.

«Nous espérons un cessez-le-feu, et même plus: la paix, a dit le directeur des relations externes de la municipalité de Beer Sheva, Ishay Avital. Mais nous sommes pragmatiques et nous savons qu'un cessez-le-feu sera très limité. Ce sera jusqu'à la prochaine fois.»

La branche armée du Hamas, les Brigades Al-Qassam, ont revendiqué le tir de plusieurs roquettes Grad en Israël, une première depuis la trêve d'avril dernier.

Les activités réunissant plus de 500 personnes - matches de soccer, journée d'orientation scolaire, concerts - ont été annulées jusqu'à nouvel ordre.

Tensions avec l'Égypte

Joint au téléphone vendredi soir à Gaza, le journaliste Hassan Jaber avait confié que les gens étaient «terrifiés». «Les gens ont peur que ce soit la guerre, dit-il. Ils essaient d'apporter du gaz et de la nourriture à leurs maisons, parce qu'ils craignent de nouvelles attaques.»

Mais la bande de Gaza n'est pas le seul point de friction avec les Israéliens. La tension a monté d'un cran avec le voisin égyptien après le refus du ministre de la Défense israélien de présenter ses excuses à l'Égypte pour la mort de cinq de ses policiers - il a plutôt exprimé ses «regrets». Les agents ont été tués jeudi dernier à la frontière israélo-égyptienne après une série d'attaques contre des Israéliens. Ce sont d'ailleurs ces événements qui ont causé la présente escalade, le gouvernement israélien affirmant que des groupes radicaux ont pénétré en Israël depuis la bande de Gaza via l'Égypte.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201108/22/01-4427781-israel-et-le-hamas-concluent-une-treve.php

lundi 22 août 2011

LIBYE. Ambiance de fin de règne à Tripoli

La pression est monté d'un cran dans la capitale libyenne, Tripoli, dans la nuit de samedi à dimanche 21 août. La bataille de Tripoli tant attendue semble avoir commencé. La situation s'accélère en Libye et les rebelles se trouvaient dimanche en fin de matinée à une vingtaine de kilomètres de Tripoli.
Les rebelles ont pris dimanche matin une forêt à 24 kilomètres à l'ouest de la capitale après des combats meurtriers contre les forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé à l'AFP un insurgé.
Opération sirène
A l'approche des rebelles, la ville était en ébullition. Interrogé par l'AFP, Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion affirme qu'une opération, baptisée "opération sirène", est en cours pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi dans la capitale jusqu'à obtenir sa capitulation ou son départ.
Déclenchée samedi soir dans la capitale libyenne, "l'opération sirène se déroule en coordination entre le CNT (Conseil national de transition) et les combattants rebelles dans et autour de Tripoli", a affirmé Ahmed Jibril. "L'Otan est également impliquée dans l'opération", a précisé Ahmed Jibril.
"Il était prévu qu'elle débute hier (samedi) soir et nous estimons qu'elle devrait durer encore plusieurs jours jusqu'à ce que Kadhafi soit assiégé", a-t-il expliqué. "Nous prévoyons deux scénarios: qu'il se rende, ou qu'il s'échappe de la ville" pour trouver refuge à l'étranger ou dans une autre ville du pays, selon le porte-parole du CNT.
"Au cas où il exprime son souhait de quitter la Libye, nous accueillerons positivement cette proposition et nous l'accepterons", a-t-il ajouté.
Affrontements toute la nuit
Des explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti toute la nuit de samedi à dimanche où des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers vers laquelle les rebelles progressent.
Des affrontements entre des insurgés et les pro-Kadhafi ont été signalés par des habitants en début de soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment dans la banlieue Est, où des cris d'Allah Akbar étaient diffusés par les haut-parleurs des mosquées.
Peu après 4 heures (2h00 GMT), quatre puissantes explosions ont secoué la ville, survolée par des avions. L'Otan bombarde quasi-quotidiennement des objectifs à Tripoli.
"Des agents de Nicolas Sarkozy"
Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, a simplement confirmé des "petits affrontements" avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour. Selon lui, les forces loyalistes sont venues à bout des insurgés et les affrontements n'ont duré qu'une demi-heure.
"La situation est désormais sous contrôle", a-t-il affirmé dans des déclarations diffusées par la télévision officielle.
Dans un message sonore diffusé pendant la nuit par la télévision officielle, le colonel Mouammar Kadhafi a exhorté ses partisans à "marcher par millions" pour "libérer les villes détruites".
Qualifiant les rebelles d'"agents, de traîtres et de rats" qui "profanent les mosquées", il a ajouté qu'ils étaient "des agents du (président français Nicolas) Sarkozy qui veut prendre le pétrole libyen".
Manifestations de joie
A Sabratah (50 km à l'ouest de Tripoli), la population, massée autour des téléviseurs, manifestait sa joie dans les rues, jugeant que la fin du régime était proche, a constaté un journaliste de l'AFP.
A Benghazi,"capitale" rebelle dans l'est de la Libye, des milliers de personnes en liesse se sont rassemblées samedi soir pour soutenir le "soulèvement" à Tripoli, a constaté un photographe de l'AFP. "Au revoir Kadhafi!", "Dieu est grand!" scandaient les manifestants.
A Tunis, des milliers de personnes, en majorité des Libyens, se sont également rassemblées samedi soir devant l'ambassade de Libye, où le drapeau des insurgés a été hissé sur le toit du bâtiment, a constaté un photographe de l'AFP. "Kadhafi traître!" "le peuple veut ton départ!" criaient les manifestants.
"Fin très proche"
Plus tôt samedi, le chef de la rébellion, Moustapha Abdeljalil, avait affirmé que la fin du colonel Kadhafi était "très proche".
Progression rapide
Parallèlement, les rebelles qui avaient nettement progressé dans Brega, (240 km au sud-ouest de Benghazi) vendredi rencontraient une résistance samedi dans ce poste avancé des pro-Kadhafi dans l'Est. Brega est le théâtre de violents combats depuis fin juillet.
Après avoir annoncé s'être emparés vendredi de l'ensemble de la ville, les rebelles ont reconnu samedi après-midi avoir été repoussés de la zone pétrolière par des tirs d'artillerie.
Vendredi, les rebelles avaient annoncé avoir pris Zliten et Zawiyah. Des journalistes de l'AFP sur place ont confirmé les progrès à Zawiyah, à 40 km à l'ouest de Tripoli, mais il n'a pas été possible d'obtenir d'information indépendante sur Zliten (150 km à l'est de Tripoli).
A Zawiyah, la ville est "libérée", ont déclaré d'autres rebelles tout en prenant possession de l'hôpital, dernier grand bâtiment tenu par les pro-Kadhafi.
L'atout principal de Zawiyah reste sa raffinerie - unique source d'approvisionnement de la capitale en essence, gazole et gaz -, prise jeudi par les rebelles.
Fuite de Tripoli
Des milliers de Tripolitains, qui subissaient déjà de longues coupures d'électricité, tentent désormais de fuir le bastion du régime.
Ainsi l'ancien numéro deux du régime, Abdessalem Jalloud, a fui Tripoli vendredi. Selon un responsable gouvernemental tunisien, Abdessalem Jalloud est passé en Tunisie et est reparti à l'aube "avec sa famille" vers l'Italie, ce qu'a confirmé le gouvernement italien
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110821.OBS8865/libye-ambiance-de-fin-de-regne-a-tripoli.html

dimanche 21 août 2011

L'ex-bras droit de Kadhafi annonce sa défection

Abdessalem Jalloud, un ancien compagnon du colonel Muammar Kadhafi et ex-numéro deux du régime libyen, tombé en disgrâce au milieu des années 1990, a réussi, vendredi, à fuir Tripoli et est passé à la rébellion, a-t-on appris de sources concordantes. "Il a quitté Tripoli, il a rejoint la rébellion", a déclaré le porte-parole militaire de la rébellion, le colonel Ahmed Omar Bani. "Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons révéler où il se trouve exactement", a ajouté le colonel Bani, interrogé à Benghazi, "capitale" des rebelles dans l'est du pays.
"Le commandant Jalloud a réussi à fuir Tripoli avec sa famille et il est arrivé vendredi dans la ville de Zenten" contrôlée par les insurgés et située au sud-ouest de Tripoli, a indiqué une autre source rebelle ayant requis l'anonymat. La défection d'Abdessalem Jalloud a été annoncée dans la soirée par plusieurs médias rebelles. Abdessalem Jalloud a notamment été cité par la télévision rebelle Libya Awalam, sur une bande passante à l'écran, disant : "Le régime de Kadhafi est fini."
Personnalité populaire
Compagnon de la première heure de Kadhafi, Abdessalem Jalloud a longtemps été considéré comme le numéro deux du régime, avant d'être discrètement mis à l'écart à partir de 1990. Né en 1941, il a exercé les fonctions de Premier ministre de 1972 à 1977. Il a occupé plusieurs postes officiels, notamment ceux de vice-Premier ministre, de ministre des Finances et de ministre de l'Industrie. Il était l'un des principaux officiers ayant participé au coup d'État qui a porté au pouvoir Muammar Kadhafi. Après des différends avec le guide libyen, Abdessalem Jalloud avait été écarté des affaires et s'était retiré de la vie politique. Il a été maintenu en résidence surveillée pendant plusieurs années.
Il est un des notables de l'influente tribu des Megarha (dont le fief est à Sebha, dans le centre-ouest du pays, comme la tribu du colonel Kadhafi, les Guededfa. Il reste une personnalité populaire en Libye. En octobre 2010, des médias contrôlés par l'un des fils de Muammar Kadhafi, Seif al-Islam, avaient évoqué le nom d'Abdessalem Jalloud en tant que possible Premier ministre pour mener le combat contre "la corruption" dans le pays. Même s'il était marginalisé au sein du régime, son départ est un nouveau revers pour le colonel Kadhafi, dont les troupes ont cédé du terrain ces derniers jours face aux rebelles. Dans leur percée vers Tripoli, les rebelles ont annoncé des succès majeurs vendredi, avec la prise de contrôle des villes de Zliten (à 150 kilomètres à l'est) et de Zawiyah, en périphérie sud-ouest de la capitale.
http://www.lepoint.fr/monde/l-ex-bras-droit-de-kadhafi-annonce-sa-defection-20-08-2011-1364458_24.php

vendredi 19 août 2011

Libye : Villepin, homme de l'ombre des négociations

"J'étais effectivement là-bas, mais je ne peux faire aucun commentaire, car ce serait compromettre les chances de succès et d'efficacité de ces discussions". Dominique de Villepin a confirmé jeudi participer aux discussions qui se tiennent à Djerba, en Tunisie, sur l'avenir de la Libye après une possible chute du dictateur Mouammar Kadhafi
L'ancien Premier ministre, fin connaisseur du dossier, s'est ainsi rendu lundi dernier sur l'île de Djerba, où des négociations auraient lieu entre les rebelles du Conseil national de transition (CNT) et des émissaires du colonel libyen. Dominique de Villepin qui, selon le quotidien, chercherait une porte de sortie pour Mouammar Kadhafi, affirme en outre n'être mandaté par "personne" pour jouer les médiateurs dans le conflit et estime que la situation est "extrêmement confuse".
"Les jours de Kadhafi au pouvoir sont comptés"
L'isolement de Tripoli a relancé les rumeurs sur des négociations secrètes entre insurgés et gouvernementaux à Djerba, où un émissaire de l'Onu est arrivé. Mardi à Benghazi, le
Conseil national de transition (CNT) mis en place par les insurgés a néanmoins démenti négocier avec qui que ce soit, représentants de Mouammar Kadhafi ou émissaire de l'Onu.

L'émissaire de l'Onu, Abdel Elah al Khatib, s'est entretenu en différentes occasions avec des représentants des deux camps. Il a effectué sa première visite dans la région depuis que les insurgés ont privé Tripoli de sa principale voie de communication terrestre avec la Tunisie. Les rebelles qui contrôlent depuis trois jours la ville de Zaouïah, à l'ouest de Tripoli, ont lancé mercredi une attaque pour prendre la raffinerie dans les faubourgs, l'une des dernières sources d'approvisionnement en carburant des forces pro-Kadhafi. Ils espèrent désormais prendre le contrôle de Tripoli. Dans le même temps, Washington a affirmé mercredi que "les jours du colonel Kadhafi au pouvoir sont désormais comptés

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/libye-villepin-homme-de-l-ombre-des-negociations-6648170.html

jeudi 18 août 2011

Les rebelles libyens veulent prendre la raffinerie de Zaouïah

Les rebelles qui contrôlent depuis deux jours la ville de Zaouïah, à l'ouest de Tripoli, ont lancé mercredi une attaque pour prendre la raffinerie dans les faubourgs la ville, l'une des dernières sources d'approvisionnement en carburant des forces pro-Kadhafi.
Ils espèrent nettoyer les dernières poches de résistance des forces gouvernementales dans cette localité à 50 km de la capitale, sur la route qui mène à la frontière tunisienne, et accentuer le bouclage de Tripoli, dernier bastion du "guide" Mouammar Kadhafi au pouvoir depuis près de 42 ans dont, selon Washington, "les jours sont désormais comptés".
Six mois après le début du soulèvement, les "révolutionnaires", qui ont abandonné le drapeau vert de Kadhafi pour celui de l'ancienne monarchie, rouge-noir-vert, ont ces derniers jours marqué des points à l'ouest et au sud de la capitale, qui se retrouve pratiquement isolée du reste du pays mais où le colonel libyen dispose encore de troupes nombreuses et bien armées.
A Zaouïah, des tireurs isolés postés au sommet de certains immeubles continuent de harceler les combattants rebelles. Des roquettes et des obus de mortier tombent sporadiquement sur la ville.
"LES JOURS DE KADHAFI SONT COMPTÉS", DIT WASHINGTON
"Il y a quelques 'snipers' à l'intérieur de la raffinerie, dont nous contrôlons les entrées. On va bientôt lancer une attaque pour prendre le contrôle des installations", expliquait en fin de matinée Abdoulkarim Kachaba, un combattant rebelle.
En milieu de journée, on pouvait entendre des tirs nourris en provenance du complexe pétrolier, sur lequel flottait encore le drapeau vert de la Jamahiriya.
Le commandant rebelle dans le secteur, Oussama al Aroussi, a déclaré que l'oléoduc reliant la raffinerie à Tripoli avait été coupé mardi, ajoutant que les employés étaient pris en otages par les soldats de Kadhafi et ne pouvaient partir.
Non loin de là, sous un pont, des insurgés chargeaient des munitions de gros calibre dans une voiture, avant de se diriger vers la raffinerie.
Le calme régnait ailleurs dans la ville, sous le contrôle de l'insurrection. Les rues étaient quasiment désertes, hormis quelques groupes de combattants rebelles, et les magasins étaient toujours fermés.
Les tirs de mardi ont fait trois morts et 35 blessés, en majorité des civils, a-t-on appris de source médicale.
A Washington, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a estimé que le régime de Kadhafi n'en avait plus pour longtemps. "Je pense que le sentiment général, c'est que les jours de Kadhafi sont comptés", a-t-il dit.
Lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision libyenne, le porte-parole du gouvernement Moussa Ibrahim a démenti les informations faisant état de la débandade des forces pro-Kadhafi.
"NOUS SOMMES TOUJOURS LÀ", AFFIRME TRIPOLI
"Il faut bien comprendre que les rebelles mènent une campagne médiatique pour faire croire qu'ils sont plus forts qu'ils ne le sont en réalité", a-t-il dit.
"Certains hommes politiques étrangers disent que les jours du régime sont comptés... Mais cela fait six mois qu'ils le disent et nous sommes toujours là."
L'isolement de Tripoli a relancé les rumeurs sur des négociations secrètes entre insurgés et gouvernementaux à Djerba, en Tunisie, où un émissaire de l'Onu est arrivé.
Mardi à Benghazi, le Conseil national de transition (CNT) mis en place par les insurgés a démenti négocier avec qui que ce soit, représentants de Kadhafi ou émissaire de l'Onu.
"Le CNT tient à assurer qu'il n'y a pas de négociations, directes ou indirectes, ni avec le régime de Kadhafi ni avec l'émissaire spécial des Nations unies", a dit Moustafa Abdeldjeïl, le numéro un du CNT.
La direction de l'insurrection a toujours nié chercher à conclure un compromis avec le dirigeant libyen, répétant que ce dernier devait partir ou être chassé par la force.
Un porte-parole du colonel Kadhafi a lui aussi assuré ne pas négocier avec les dirigeants rebelles.
L'émissaire de l'Onu Abdel Elah al Khatib s'est entretenu en différentes occasions avec des représentants des deux camps. Il effectue sa première visite dans la région depuis que les insurgés ont privé Tripoli de sa principale voie de communication terrestre avec la Tunisie.
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-rebelles-libyens-veulent-prendre-la-raffinerie-de-zaouiah-17-08-2011-1363528_240.php

mercredi 17 août 2011

Dos au mur, Mouammar Kadhafi peut négocier ou résister

Six mois après le début de l'insurrection en Libye, Mouammar Kadhafi semble plus que jamais isolé et face à une alternative simple: défendre coûte que coûte Tripoli ou négocier une sortie honorable.
Les rebelles ont enregistré au cours des dernières 48 heures plusieurs succès stratégiques et psychologiques en prenant le contrôle de Zaouïah, sur l'axe menant à la Tunisie, ainsi que de la localité de Gariane, au sud de la capitale.
Cette progression des insurgés soutenus par l'aviation de l'Otan risque de perturber encore plus les ravitaillements en carburant et en denrées alimentaires dans le fief kadhafiste.
Toutefois, la prudence sur les chances de victoire finale des rebelles reste de rigueur, l'histoire du conflit montrant que les gains territoriaux ont souvent été suivis par des pertes équivalentes.
Si les insurgés parviennent à consolider leurs positions, la fin du régime instauré il y près de 42 ans par le colonel Kadhafi apparaîtrait plus proche que jamais.
"L'effondrement du régime libyen est peut-être proche, ou pas, mais il semble désormais acquis qu'il se produira tôt ou tard", dit Daniel Korski, membre du Conseil européen pour les relations internationales.
"La forme de cet effondrement et la manière dont les rebelles prendront le pouvoir seront aussi importantes que la façon dont a été menée la guerre", ajoute-t-il.
CARTE DU PIRE
Encouragés par leurs récents succès, certains insurgés entendent pousser leur avantage et marcher maintenant sur la capitale. Or, les observateurs notent que cette option n'est pas celle qui a les faveurs de leur commandement.
Le risque est de voir Kadhafi jouer la carte du pire et de jeter tous ses hommes et toutes ses armes dans une bataille désespérée pour la défense de Tripoli. Une guérilla urbaine se traduirait par de nombreuses victimes civiles et une partie de la population pourrait se mobiliser contre les insurgés.
Le bain de sang qui en résulterait déboucherait probablement sur des rancoeurs et des vengeances qui rendraient la capitale, et au-delà le pays, ingouvernables.
"Une bataille pour Tripoli peut se révéler extrêmement sanglante", estime David Hartwell, spécialiste de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient dans un cabinet d'analyse stratégique.
"Mon sentiment est que la stratégie est d'isoler la capitale et de commencer à exercer une pression. Ils (les rebelles) semblent essayer de couper les voies d'accès à la capitale et on peut supposer que c'est pour éviter de mener un assaut", dit-il.
TROIS SCÉNARIOS
Encercler Tripoli et couper le ravitaillement de la capitale peut aboutir à trois scénarios.
* À court de carburant et incapables de mobiliser armes et renforts, les forces de sécurité kadhafistes décident que déposer les armes et rejoindre la rébellion est la seule solution.
* Les opposants à Kadhafi au sein même de son appareil sécuritaire tentent de lancer une insurrection à l'intérieur de la capitale elle-même.
Des membres de l'opposition clandestine, dont certains sont armés, ont expliqué à Reuters qu'ils attendaient le bon moment pour fomenter une révolte. Toute la question est de savoir à quel moment la situation sera suffisamment favorable, note un analyste du Royal United Services Institute à Londres.
* Le troisième scénario est que Mouammar Kadhafi accepte de négocier sa sortie. Cela pourrait signifier pour lui et sa famille le chemin de l'exil et la garantie de ne pas être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI).
Les gens qui connaissent le dirigeant libyen savent que, derrière son comportement enflammé, il est un fort pragmatique et capable de conclure un accord pour sauver la vie des membres de sa famille.
Toutefois, il ne se résoudra à pareille solution qu'en dernier recours, lorsqu'il aura perdu tout espoir de retourner la situation à son avantage. Dimanche, son porte-parole a démenti les rumeurs concernant des négociations sur son départ.
Le pire scénario serait que la stratégie des rebelles conduise à une position figée sur le terrain, Kadhafi parvenant à se maintenir dans la capitale. Dans ce cas pourrait s'ouvrir une guerre urbaine très coûteuse pour la population.
"Il ne serait pas surprenant que Kadhafi fasse feu de tout bois tant qu'un accord n'est pas sur la table. Il n'a pas de stratégie de sortie", rappelle Anthony Skinner, analyste chez Maplecroft
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110816.REU9519/dos-au-mur-mouammar-kadhafi-peut-negocier-ou-resister.html

mardi 16 août 2011

Le procès de Hosni Moubarak ajourné au 5 septembre, sera à huis clos

A sa reprise, il sera à huis-clos et ne sera pas diffusé à la télévision...
Le président du tribunal pénal du Caire a annoncé lundi le report au 5 septembre du procès de l'ex-président Hosni Moubarak pour meurtre de manifestants et corruption, en précisant que les audiences se tiendraient désormais à huis clos. Le magistrat Ahmed Refaat a déclaré que M. Moubarak et son ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adli, seraient jugés au cours d'un seul et même procès, accédant ainsi à l'une des principales demandes des avocats des familles des victimes.
M. Adli est également poursuivi pour le meurtre de manifestants. Son procès avait repris dimanche et avait été ajourné au 5 septembre. L'annonce que les deux hommes allaient être jugés ensemble a été accueillie par des cris de joie et des applaudissements des avocats des familles des victimes, qui ont lancé "Allah akbar" (Dieu est grand) à plusieurs reprises.

Moubarak couché sur une civière

Le juge a aussi décidé de mettre fin "à la diffusion télévisée des audiences afin de préserver l'intérêt général". Les deux audiences du procès ont été jusqu'ici diffusées en direct à la télévision publique et massivement suivies par les Egyptiens.
M. Moubarak a comparu, couché sur une civière, dans le box des accusés, avec ses deux fils qui se tenaient à ses côtés et semblaient vouloir l'abriter des caméras, comme lors de la première audience le 3 août. Il est accusé d'avoir donné l'ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants qui étaient descendus à partir du 25 janvier dans la rue pour réclamer son départ, ainsi que de corruption et d'avoir permis la vente de gaz égyptien à Israël à des prix inférieurs à ceux du marché.
Près de 850 personnes ont été tuées lors de cette révolte populaire sans précédent en Egypte.
http://www.20minutes.fr/article/770502/article.php

lundi 15 août 2011

Syrie : Obama exige l'arrêt immédiat des violences

Les États-Unis et deux de leurs alliés, la Grande-Bretagne et l'Arabie saoudite, ont lancé un appel samedi à Damas pour un arrêt immédiat des violences en Syrie, a annoncé la Maison-Blanche. Le président Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron ont ainsi appelé à "mettre fin immédiatement au bain de sang" en Syrie, a annoncé la présidence dans un communiqué. Au cours d'une conversation téléphonique, ils ont aussi fait part de leur "profonde inquiétude concernant l'usage de la violence par le gouvernement syrien contre les civils" et de leur "conviction de la nécessité de répondre à l'exigence légitime de transition démocratique exprimée par le peuple syrien".

Barack Obama et David Cameron sont également convenus de "surveiller étroitement les actions du gouvernement syrien" et de "se consulter sur des mesures supplémentaires dans les prochains jours", selon le texte rendu public par la Maison-Blanche. Le président Obama s'était auparavant entretenu par téléphone, samedi, avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite et la Maison-Blanche a publié un communiqué à l'issue de cet échange, dans lequel les deux dirigeants demandaient à ce que les violences cessent "immédiatement" en Syrie.
Le nouveau pas américain

Ils ont exprimé leur "préoccupation profonde et partagée au sujet de l'usage de la violence par le gouvernement syrien contre ses citoyens" et "sont tombés d'accord sur le fait que la brutale campagne de violences du régime syrien contre son peuple devait cesser immédiatement". Cet entretien est intervenu après que l'Arabie saoudite, longtemps restée silencieuse à propos de la révolte en Syrie débutée il y a cinq mois, a commencé à faire entendre sa voix influente au Proche-Orient en se joignant au choeur des critiques contre le régime du président syrien Bachar el-Assad et en rappelant son ambassadeur à Damas.

Le Koweït et Bahreïn ont suivi l'exemple saoudien cette semaine, et le Conseil de coopération du Golfe et la Ligue arabe ont condamné les violences en Syrie qui ont déjà fait près de 1 800 morts parmi les civils depuis le début du mouvement de contestation, le 15 mars, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Des responsables américains avaient déclaré jeudi que Washington envisageait d'appeler explicitement le président syrien Bachar el-Assad à quitter le pouvoir, un pas jusqu'ici jamais franchi, à l'inverse de leurs appels répétés en ce sens au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion spéciale, jeudi 18 août, consacrée aux droits de l'homme et à l'urgence humanitaire en Syrie. Deux civils ont encore été tués samedi par des tirs de forces de sécurité dans la ville côtière syrienne de Lattaquié (nord-ouest), où l'armée a déployé des chars, au lendemain de manifestations massives anti-régime dont la répression a fait 20 morts à travers la Syrie.
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-obama-exige-l-arret-immediat-des-violences-14-08-2011-1362606_24.php

dimanche 14 août 2011

Libye: l'armée de Kadhafi prête à s'effondrer ?

Ce n'est pas la première fois que la fin du régime de Kadhafi est annoncée mais cette fois-ci la prévision émane d'une source plutôt crédible. Un ex-colonel de l'armée libyenne détenu par la rébellion après s'être rendu aux insurgés il y a deux mois, fait état de divisions au sein de l'armée de Mouammar Kadhafi qui est, selon lui, sur le point de s'effondrer.

S'exprimant depuis un camp de prisonniers de guerre dans l'enclave rebelle de Misrata (ouest), le
colonel Wissam Miland indique que l'unité de l'armée est maintenue par la coercition et une loi martiale appliquée par des mercenaires, faisant état de querelles internes. "Je pense qu'elle va bientôt s'écrouler", affirme-t-il. "Au sein des milices, les soldats libyens commencent à se bagarrer avec les mercenaires étrangers. Il y a beaucoup de problèmes". "Kadhafi est en train de perdre à cause de cela", estime l'ancien colonel de l'armée libyenne, en citant une série de pertes militaires qu'a subies le régime récemment.

Le régime fait appel à des mercenaires originaires du Tchad, du Niger, de Mauritanie et d'autres Etats du Sahel. "Dans mon unité, il y avait beaucoup de mercenaires", explique encore Wissam Miland. "Mais ils ne combattent pas avec l'armée, ils encerclent l'armée. Ils ne laissent personne battre en retraite, si vous le faites, on vous tue". "La plupart des soldats sont illettrés, ils sont juste très entraînés et on leur dit que Kadhafi est la personne la plus importante au monde", raconte le colonel transfuge. "La plupart des soldats combattent car ils pensent vraiment que sans Kadhafi ils ne peuvent pas vivre", précise-t-il, ajoutant que d'autres le font "parce qu'ils ont perdu des cousins ou des proches".

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/libye-l-armee-de-kadhafi-prete-a-s-effondrer-6640315.html

samedi 13 août 2011

UKRAINE. Timochenko toujours incarcérée, la justice vilipendée

"Une machine répressive contre l'opposition". Ce sont les mots choisis par l'opposante ukrainienne et ancien Premier ministre, Ioulia Timochenko, pour dénoncer son incarcération depuis une semaine dans le cadre d'un procès pour abus de pouvoir. Et la dénonciation d'un procès politique risque de se poursuivre alors que la cour d'appel de Kiev a refusé, vendredi 12 août, de la remettre en liberté, rejetant une requête en ce sens déposée par la défense.
"Il n'y a aucune raison légale d'examiner ce recours", a déclaré la juge, Olga Efimova. "La cour estime que la requête n'est pas recevable. Cette décision ne peut pas faire l'objet d'appel", a t-elle ajouté. Ioulia Timochenko a saisi la cour d'appel de Kiev pour contester son maintien en détention décidé par le tribunal qui la juge depuis le 24 juin.
Les dessous politiques d'une affaire de gaz
La candidate malheureuse à la présidentielle ukrainienne de 2010 contre Viktor Ianoukovitch est accusée d'avoir outrepassé ses pouvoirs de Premier ministre en 2009 en autorisant, sans l'approbation du gouvernement, la signature de contrats sur l'importation de gaz russe à un prix jugé désavantageux pour Kiev. Le tribunal a décidé de l'incarcérer le 5 août après qu'elle a accusé de "corruption" le chef du gouvernement, Mykola Azarov, venu témoigner contre elle.
Son procès, qui suscite de vives critiques au sein de la communauté internationale pour "ses apparences de persécutions avec des motivations politiques" dixit les Etats-Unis, a un impact certain sur la vie politique ukrainienne. Son ancien allié lors de la révolution pro-occidentale en Ukraine en 2004 et aujourd'hui Président, Viktor Ianoukovitch a rejeté les appels à intervenir après son placement en détention provisoire. "Le système judiciaire ukrainien est indépendant et impartial, et il s'appuie exclusivement sur la Constitution et les lois ukrainiennes. Je ne peux pas et ne vais pas m'ingérer dans les travaux des tribunaux ukrainiens", a t-il expliqué. Se souhaitant "garant de la Constitution ukrainienne", il a ajouté que "toute ingérence politique ou autre dans les activités des tribunaux est inadmissible".
Timochenko-Ianoukovitch : hier alliés, aujourd'hui ennemis
Une ingérence que la femme politique, reconnaissable à sa tresse blonde, estime avoir précédé son placement en détention provisoire. "Ils ne manquent pas de goujaterie lorsqu'ils demandent de placer en détention la personne que le président n'aime pas et ne veut pas voir en tant que concurrente", a-t-elle ajouté. Les deux ont été alliés pendant la Révolution orange, soulèvement populaire pro-occidental de 2004 qui les a portés au pouvoir, avant de devenir ennemis jurés.
C'est la seconde fois que la charismatique Ioulia Timochenko a affaire à la justice ukrainienne. A la tête d'une importante compagnie énergétique, qui obtint le monopole sur l'importation du gaz russe en Ukraine, après l'indépendance du pays en 1991, elle fut poursuivie pour le versement présumé de pots-de-vin à des responsables du ministère russe de la Défense. L'affaire a été close en 2005 dans des circonstances obscures, après la Révolution de fin 2004 qui la porte au poste de chef du gouvernement aux côtés de Viktor Ioukanovitch, avec lequel elle s'entre-déchire à coups d'accusations de corruption.
http://rss.nouvelobs.com/c/32262/f/493660/s/1753dfd3/l/0Ltempsreel0Bnouvelobs0N0Cactualite0Cmonde0C20A110A8120BOBS84430Cukraine0Etimochenko0Etoujours0Eincarceree0Ela0Ejustice0Evilipendee0Bhtml/story01.htm

vendredi 12 août 2011

Un film sur Ben Laden fait des remous aux États-Unis

Pour retracer la traque des forces spéciales américaines, la réalisatrice Kathryn Bigelow a pu s'entretenir avec de hauts responsables du Pentagone. Les Républicains regrettent cet accès privilégié et dénoncent un coup de communication de la part d'Obama.

Le Pentagone et Hollywood joueraient-ils aux liaisons dangereuses ? Oui, à en croire certains républicains américains, qui s'offusquent du projet actuellement mené par la réalisatrice Kathryn Bigelow, oscarisée l'année dernière pour son film Démineurs. Au coeur de la discorde : un film retraçant la traque de Ben Laden, pour lequel l'équipe du film aurait pu avoir accès à certains éléments classés secret-défense.
Pour l'écriture du scénario, la réalisatrice et son scénariste, Mark Boal, ont en effet pu s'entretenir avec certains hauts responsables du Pentagone, comme Michael Vickers, un ancien paramilitaire de la CIA et membre des forces spéciales, aujourd'hui sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement. Un accès trop privilégié, aux yeux de certains républicains, qui craignent notamment que des détails du raid mené en mai dernier contre l'ancien chef d'al Qaida puissent avoir été révélés. Peter King, président de la commission de la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants, vient ainsi très solennellement de demander l'ouverture d'une enquête auprès de l'inspection générale du Pentagone et de la CIA (consulter sa lettre).
Une démarche qui étonne à la Maison Blanche, cette dernière ayant l'habitude de collaborer avec des réalisateurs pour délivrer des conseils techniques ou mettre à leur disposition du matériel militaire ou des bases. Récemment, le Pentagone a ainsi été consulté pour la saga Transformers ou encore Iron Man 2. «C'est une pratique courante», explique ainsi Phil Strub, en charge d'assurer la liaison avec Hollywood pour le département de la Défense. Pour son film Démineurs, qui dresse le portrait d'un démineur américain pendant le conflit irakien, Kathryn Bigelow avait d'ailleurs déjà pu s'aider de conseils en provenance du Pentagone.

Un coup de communication ?

«Nous ne parlons pas d'informations classifiées et j'aurais espéré, alors que nous continuons de faire face à la menace terroriste, que la commission de la Sécurité intérieure à la Chambre ait des sujets plus importants à gérer que de discuter d'un film», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. «Les informations les plus détaillées que nous avons dévoilées (...) sur ce raid ont été délivrées depuis ce podium», a-t-il affirmé face aux journalistes.
Mais la polémique ne s'arrête pas là. Le calendrier du film est également pointé du doigt par les républicains. Si, à l'heure actuelle, il n'est qu'en cours d'écriture, il est prévu qu'il sorte en salles en octobre 2012. Soit un mois avant l'élection présidentielle pour laquelle Barack Obama briguera un nouveau mandat. L'élimination de Ben Laden constituant l'un des plus grands succès du président démocrate, il n'en fallait pas plus pour que ses opposants y voient une opération de communication de la part de la Maison Blanche.
Une accusation à laquelle l'équipe du film a tenu à réagir. Dans un communiqué, Kathryn Bigelow et son scénariste Mark Boal ont souligné que l'histoire couvrirait trois présidences successives des États-Unis : Bill Clinton, George Bush et Barack Obama, et ont assuré que leur film n'avait rien de partisan.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/08/11/01003-20110811ARTFIG00323-un-film-sur-ben-laden-fait-des-remous-aux-etats-unis.php

jeudi 11 août 2011

Troisième audience du procès de 23 proches de l'ex-président tunisien

Reporté à deux reprises à la demande des avocats de la défense, le procès de 23 proches de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi, impliqués dans l'affaire dite de "l'aéroport de Tunis-Carthage", a repris mercredi devant le tribunal de première instance de Tunis, a-t-on constaté sur place.
Accusés de tentative de fuite, possession illégale d'importantes sommes de devises tunisiennes et étrangères et trafic de bijoux, ils ont été arrêtés le 14 janvier dernier alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le territoire tunisien à bord d'un avion privé, au jour de la fuite du président déchu, chassé par un soulèvement populaire après 23 ans à la tête du pays.
Parmi les prévenus présents à la barre figuraient le neveu de l'ancienne première dame de Tunisie, Imed Trabelsi, haï pour ses malversations, et neuf femmes dont Jalila et Samira Trabelsi, deux des soeurs de l'ex-Première dame de Tunisie.
Autre "vedette" du procès, le puissant ex-chef de la garde présidentielle Ali Sériati, dont le rôle dans la fuite de l'ancien dictateur demeure obscur. Il répond dans cette affaire de "complicité et falsification de passeport", accusations qu'il a niées, et qui ont été jugées sans fondement par son avocat Abada Kéfi.
Le représentant du ministère public a, au début de l'audience, requis les peines les plus sévères contre les accusés, qui encourent de six mois à cinq de prison et de fortes amendes, selon un avocat.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110810.FAP2124/troisieme-audience-du-proces-de-23-proches-de-l-ex-president-tunisien.html

mercredi 10 août 2011

Les émeutes en Angleterre font un mort

Un homme de 26 ans, blessé par balle dans une voiture lundi soir lors des émeutes à Londres, a succombé à ses blessures, a annoncé la police mardi 9 août.
Il s'agit du premier mort depuis le début des violences qui ont éclaté dans la capitale britannique ce week-end, gagnant ensuite la province.
La victime, qui n'a pas été identifiée, avait été découverte dans une voiture lundi vers 21H15 (20H15 GMT) dans le quartier de Croydon (sud), où plusieurs bâtiments ont été brûlés pendant les violences, a précisé la police dans un communiqué. L'homme avait "été hospitalisé dans un état grave".
Deux jeunes, qui se trouvaient sur place avec des objets volés, ont été arrêtés, selon ce communiqué.
Incendies
La police a annoncé avoir arrêté 334 personnes à Londres et une centaine à Birmingham, dans le centre du pays. Au petit matin, les habitants de Londres ont découvert des rues jonchées de verre, de briques, de bouteilles cassées et des magasins vidés.
La police a tenté durant la nuit de faire régner l'ordre face à des bandes d'émeutiers, qui ont utilisé téléphones portables et réseaux sociaux pour s'organiser.
Si le calme revenait en début de journée, on pouvait voir des voitures remplies d'objets volés circulant à grande vitesse dans la métropole. Au plus fort des violences, les pompiers de Londres ont reconnu qu'ils manquaient de véhicules pour éteindre les incendies allumés par les émeutiers.
David Cameron a interrompu lundi ses vacances en Italie pour retourner à Londres. Une réunion d'urgence est prévue à 9h pour trouver les moyens de faire revenir le calme dans le pays.
Des raisons sociales
Certains observateurs expliquent que ces émeutes, les pires depuis des décennies dans le royaume, trouvent en partie leur origine dans les coupes claires réalisées dans les services sociaux afin de réduire le déficit budgétaire. De nombreux émeutiers, qui viennent souvent de quartiers où le chômage règne, se disent marginalisés."
"On n'a pas de boulot, pas d'argent (...) Nous avons entendu que des gars prenaient des trucs gratos, alors pourquoi pas nous ?", a dit E.Nan, entouré d'autres jeunes gens dans un quartier populaire de l'est de Londres, très touché par les émeutes.
Dans le quartier de Hackney, dans l'est de Londres, des jeunes, le visage dissimulé sous leur capuche, ont mis le feu à des poubelles, qu'ils ont fait rouler dans la rue sur la police, tout en jetant des bouteilles et des briques. Ils ont aussi vidé un magasin de ses bouteilles de bière et de whisky.
"C'est triste de voir tout ça (...) Mais ces gamins n'ont pas de boulot, pas d'avenir et les coupes budgétaires n'ont fait qu'empirer la situation (...). Ce n'est que le début", estime un électricien de 39 ans d'Hackney, Anthony Burns.
Des témoins ont assisté à des scènes similaires dans plusieurs quartiers ainsi qu'à Birmingham, Liverpool et Bristol. A Ealing, dans l'ouest de la capitale, un habitant a dit à Reuters avoir vu 150 jeunes en capuches marchant dans la rue, cassant toutes les vitres des voitures sur leur passage.
Le gouvernement britannique a qualifié lundi de criminels les émeutiers qui ont attaqué la police, pillé des magasins et incendié des bâtiments, en affirmant que ces violences n'affecteraient pas la tenue des Jeux olympiques 2012.
Une image déplorable de la Grande-Bretagne
Mais les images qui passent en boucle sur les chaînes d'information, montrant des bâtiments en feu et des jeunes armés de battes de baseball en train de saccager des magasins, risquent de ternir l'image de la Grande-Bretagne. "C'était de la violence gratuite et du vol opportuniste, rien de plus, rien de mois. C'est absolument inacceptable", a déclaré le vice-Premier ministre Nick Clegg.
En raison des violences, des matches de football de la Coupe de la Ligue anglaise prévus mardi soir ont dû être annulés. Le match amical Angleterre - Pays-Bas prévu mercredi a également été annulé.
Les émeutes trouvent leur origine dans une marche à Nottingham, dans le nord de Londres, en mémoire d'un homme de 29 ans décédé jeudi lors d'un échange de coups de feu avec la police. La marche a ensuite dégénéré et les premières violences ont débuté samedi soir à Tottenham.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110809.OBS8287/les-emeutes-en-angleterre-ont-fait-un-mort.html

mardi 9 août 2011

Ohio: huit morts dans une fusillade

Un homme a ouvert le feu sur huit personnes dimanche dans une ville de l'Ohio, tirant notamment sur sa compagne et le frère de celle-ci, avant d'être abattu dans un échange de coups de feu avec la police, selon les autorités. Au total, huit personnes, dont le tireur, ont été tuées. Des témoins ont déclaré à des journalistes qu'au moins un enfant comptait au nombre des victimes.

La police n'a fourni aucune précision sur les motivations de l'homme ni sur les identités et l'âge du tireur et des victimes. Elle a cependant livré la chronologie des tirs qui ont commencé dimanche vers 11h locales dans un quartier de Copley, une ville de quelque 14.000 habitants à l'ouest d'Akron dans l'Ohio.

Selon un communiqué des forces de l'ordre, le tireur a commencé par ouvrir le feu sur sa compagne à leur domicile, avant de se rendre dans une maison voisine, et de tirer sur le frère de sa compagne et quatre autres personnes. Il a ensuite pris en chasse deux personnes et tiré sur l'une d'elles, puis est entré dans une troisième maison et a tiré sur une autre personne, avant de partir. L'individu a échangé des coups de feu avec un agent des forces de police et un ancien policier avant d'être abattu. L'une des victimes, dont on ignorait l'état de santé dimanche soir, a été transportée à l'hôpital


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/08/97001-20110808FILWWW00263-ohio-huit-morts-dans-une-fusillade.php

lundi 8 août 2011

Bernard-Henri Lévy : « Kadhafi va tomber »

Proche des rebelles libyens, le philosophe reste optimiste. Même si, sur le terrain, certains reponsables politiques et militaires évoquent ouvertement le risque d’un enlisement.

Près de cinq mois après le début de la guerre en Libye, le colonel Kadhafi paraît toujours solidement en place. La France a-t-elle eu tort de se lancer dans cette aventure?
BERNARD-HENRI LÉVY. Solidement, vous trouvez? Il n’a plus d’aviation. Plus d’armes lourdes. Il vit terré dans ses bunkers. Peut-être n’est-il même plus à Tripoli… C’est ce que disait, peu avant son assassinat, le chef militaire de la rébellion, Abdel Fatah Younes : il pensait que Kadhafi était à Traghan, dans le Fezzan, au fond d’une de ses résidences souterraines. Moi, je ne doute jamais. Car Kadhafi va tomber. Le monde sera débarrassé ce jour-là d’un de ses pires tyrans. Et c’est la France qui aura été à l’origine de cette chute et, si je puis dire, de cette antiguerre d’Irak menée à bien. Je ne vois là que des raisons de me réjouir. Je parle d’anti-guerre d’Irak parce que, cette fois, il n’y a pas de troupes au sol. La légalité internationale. Un mandat de fait de la Ligue arabe. L’existence même, enfin, du Conseil national de transition (CNT), c’est-à-dire d’une instance de légitimité alternative qui fit défaut en Irak.

Le général Younès, justement, est mort dans des circonstances obscures à Benghazi. Cet épisode n’a-t-il pas révélé les divisions au sein de la rébellion?
Il a surtout révélé qu’il ne restait qu’une arme à Kadhafi, l’argent, et qu’il était encore capable, avec cet argent, de payer une bande de repris de justice ou d’islamistes, ou de n’importe quoi d’autre pour faire exécuter son ennemi numéro un. Il y a peut-être des divisions au CNT, mais pas plus que dans n’importe quel autre mouvement de résistance. Prenez la résistance française, elle était divisée entre droite et gauche, antigaullistes et gaullistes, maurrassiens et républicains. Tout le spectre de la nation y était représenté et c’est, toutes proportions gardées, la même chose en Libye.

Younès était à Paris le 14 avril pour rencontrer Nicolas Sarkozy…
Oui. Et c’est même cette nuit-là qu’est née l’idée d’ouvrir un deuxième front au sud de Tripoli en envoyant des armes dans les montagnes du djebel Nefousa. Car Younès, contrairement à ce qu’on a écrit, était aussi un excellent stratège.

Les officiers insurgés de Misrata réclament, eux aussi, des armes à la France. Où en est cette demande?
Disons que le président français semble avoir avalisé cette stratégie de prise en tenaille de Tripoli à partir des deux fronts : le djebel Nafousa au sud et Misrata à l’est. Ce sont les deux endroits, en Libye libre, où l’on trouve des combattants à la fois déterminés, aguerris et, forts des succès déjà engrangés, décidés à pousser l’avantage.

La guerre côute cher à la France, environ 1,2 M€ de surcoût chaque jour pour le budget de la défense. Cela en vaut-il la peine?
Ce qui coûte cher, c’est le temps. Et s’il faut du temps, ce n’est pas, comme on le dit partout de manière obscène, parce que Kadhafi « résiste », mais parce que tout est fait pour qu’il y ait le moins de victimes possible et ce, côté français autant, naturellement, que côté alliés ou libyen. Ce scrupule, oui, vaut la peine.

La solution n’est-elle pas avant tout politique?
C’est quoi une solution politique? Si c’est permettre à Kadhafi de s’accrocher à son pouvoir pour reconstituer ses arsenaux et faire couler les rivières de sang qu’il a promises, il se trouve que le CNT, et donc les Libyens, ne le veulent pas. On ne peut pas à la fois redouter le retour des réflexes coloniaux et prétendre savoir mieux que les Libyens ce qui est bon pour la Libye. Bien sûr, il y a la négociation. Elle est en cours à l’heure où nous parlons entre mes amis du CNT et des hommes d’Etat de Tripoli qui n’ont pas de sang sur les mains. Mais tous s’accordent sur un préalable : le départ de Kadhafi.

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense,
et Gérard Longuet, détestent quand vous faites de la diplomatie parallèle. Le comprenez-vous?
Non car je ne vois pas ce qu’ils appellent « diplomatie parallèle ». Je suis allé en Libye. J’ai enquêté sur les trois fronts de cette guerre. J’ai noué, je crois, des relations de confiance avec le CNT. Et cette expérience, j’essaie d’en faire profiter un pays, le mien, qui est engagé, je le répète, dans une aventure politique unique, sans précédent.

Vous dites que vous ne voterez pas Sarkozy en 2012, mais vous êtes souvent dans son bureau…
J’ai dénoncé sa politique sur les Roms, sur les questions d’immigration, sur tant d’autres choses, mais je suis bien obligé d’admettre qu’il a fait, dans cette affaire libyenne, une chose qu’aucun autre président n’avait jamais faite avant lui : il a donné corps à cette idée d’ingérence humanitaire, de protection des civils, que nous sommes quelques-uns à défendre depuis des décennies. Il l’a fait tout de suite, alors que, pour la Bosnie, on a laissé le massacre perdurer pendant quatre ans. Et il s’est opposé pour cela à l’une des idéologies les mieux enracinées, à droite comme à gauche, dans notre paysage politique : ce « souverainisme » qui consiste, en gros, à dire : « Les tyrans peuvent commettre tous les forfaits qu’ils veulent, mais pourvu que ce soit à l’intérieur de leurs frontières. »

Pourquoi la communuauté internationale s’occupe-t-elle de la Libye et pas de la Syrie, alors que les morts se comptent déjà par centaines dans le pays?
Il n’y a aucun besoin de sortir la grosse artillerie de la paranoïa conspirationniste. On ne peut juste pas tout faire à la fois et Bachar al-Assad a eu l’idée d’entrer dans son rôle de criminel de masse trois semaines après Kadhafi. Sur la Libye, Sarkozy a imposé, à la hussarde, sa volonté au Conseil de sécurité et, en particulier, aux Russes et aux Chinois. Il n’est pas forcément évident de réussir deux fois à trois mois d’intervalle le même kriegspiel diplomatique, le même effet de surprise.

N’y a-t-il tout de même pas deux poids, deux mesures?
Non. D’autant que les choses sont liées. Attendez que Kadhafi tombe, vous verrez l’effet de souffle dans la région. Il y aura un « précédent libyen », une « jurisprudence Kadhafi ». Pour secourir les Syriens, il faut gagner en Libye.
http://www.leparisien.fr/international/bernard-henri-levy-kadhafi-va-tomber-07-08-2011-1557728.php

dimanche 7 août 2011

Des chars de l'armée syrienne pénètrent à Daïr az Zour

Des chars de l'armée syrienne sont entrés dimanche à Daïr az Zour, dans l'est de la Syrie, rapportent des témoins.
"Des véhicules blindés et des chars sont entrés dans plusieurs quartiers à la périphérie", a déclaré un habitant joint par Reuters. "Ils tirent à la mitrailleuse et on a entendu des explosions dans le quartier d'Al Djoura", a-t-il dit.
Samedi, des habitants de la ville disaient se préparer à un assaut de l'armée.
Le régime du président Bachar al Assad est confronté depuis la mi-mars à un soulèvement populaire sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2000.

http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/des-chars-de-l-armee-syrienne-penetrent-a-dair-az-zour-07-08-2011-1360342_240.php

samedi 6 août 2011

Syrie: plusieurs quartiers de Hama bombardés par l'armée, selon un habitant

Les forces syriennes ont bombardé plusieurs quartiers de la ville assiégée de Hama, dans le centre-ouest du pays, au cours de la nuit de jeudi à vendredi, et empêchent l'entrée des approvisionnements en denrées alimentaires dans des zones d'habitations, a affirmé un habitant de la localité.
L'homme a déclaré que les attaques avaient commencé à l'aube et qu'il avait vu une vingtaine de chars sur la place centrale d'Assi. Il a demandé que son identité ne soit pas divulguée par peur de représailles.
Hama est assiégée par l'armée depuis six jours alors que s'accentue la répression du soulèvement populaire contre le régime du président Bachar el-Assad ayant commencé à la mi-mars.
Les nouveaux bombardements ont été rapportés alors que des Syriens s'apprêtaient à participer à de grandes manifestations après les prières du premier vendredi du mois sacré du ramadan.
Aucun bilan officiel des morts à Hama n'a été diffusé. Des militants, habitants et associations de défense des droits de l'Homme estiment entre une centaine et 250 le nombre des personnes tuées depuis le début des opérations militaires dimanche dans la ville de quelque 800.000 habitants

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110805.FAP1820/syrie-plusieurs-quartiers-de-hama-bombardes-par-l-armee-selon-un-habitant.html

vendredi 5 août 2011

Syrie - Au moins 45 morts dans un nouvel assaut de chars à Hama

L'adoption au Conseil de sécurité des Nations unies d'une déclaration condamnant la répression en Syrie n'a pas freiné les blindés de Bachar el-Assad, qui ont fait au moins 45 morts dans un nouvel assaut mercredi soir dans le centre de Hama, rapporte un militant. Selon cet activiste qui a réussi à fuir la ville, quarante personnes ont péri dans les bombardements et sous le feu des mitrailleuses des chars dans le seul quartier d'Al Hader. Cinq autres, dont deux enfants, ont perdu la vie alors qu'ils tentaient de quitter la ville en voiture.
Les blindés syriens opèrent depuis dimanche dernier dans Hama, qui est en pointe dans le mouvement de contestation en cours depuis la mi-mars contre le régime du président Bachar el-Assad. Plus tôt mercredi soir, des habitants de Hama affirmaient que les bombardements se poursuivaient et que les chars de l'armée syrienne avaient pris position sur la place principale de la ville avec l'aide des milices "chabbiha". "Toutes les communications ont été coupées. Le régime profite de l'intérêt des médias pour le procès (du président égyptien) Hosni Moubarak pour terminer leur travail à Hama", déclarait à Reuters un habitant joint par téléphone satellite. Les chabbiha tirent à vue sur les habitants et des tireurs d'élite dominent la place Orontes, a dit de son côté une pharmacienne syrienne sur la base des témoignages de sa famille, encore sur place.
Les opposants syriens des comités de coordination locale affirment que les autorités tentent d'empêcher les habitants de faire connaître à l'extérieur l'ampleur de la répression. Le groupe ne peut plus contacter ses membres à Hama, car tous les moyens de communication ont été complètement coupés, dit l'organisation dans un communiqué. "Il y a un grand mouvement de réfugiés qui tentent de fuir la ville", dit-elle.
"Le régime pense pouvoir en finir avec le soulèvement"
Depuis cinq mois, la répression a déjà fait 1 600 morts parmi la population civile, selon l'opposition et les organisations des droits de l'homme. Avant le nouvel assaut de mercredi, des militants des droits de l'homme estimaient que l'offensive lancée dimanche contre Hama avait fait au moins 90 morts. Les autorités syriennes affirment que l'armée est entrée dans la ville pour arrêter des hommes armés qui intimidaient les habitants. La télévision officielle a montré des images d'hommes armés portant des vêtements civils, disant qu'ils avaient attaqué les forces de sécurité et des bâtiments gouvernementaux.
Les assertions des deux camps sont difficiles à vérifier, car Damas a expulsé la plupart des médias indépendants de son territoire. "L'appareil de sécurité pense qu'il peut en finir avec le soulèvement en s'appuyant sur l'option sécuritaire et en tuant autant de Syriens qu'il le jugera nécessaire", relève un diplomate en poste dans la capitale syrienne. "Les chars ouvrent le feu sur des bâtiments résidentiels à Hama et Daïr az Zour alors que ces deux villes ont pu manifester pacifiquement pendant des semaines. C'est la première fois que le régime recourt aux chars avec une telle férocité ciblée", ajoute-t-il.
En 1982, la ville de Hama avait été le théâtre de la répression sanglante ordonnée par Hafez el-Assad, le père de Bachar, contre un soulèvement des Frères musulmans. On estime que 20 000 à 30 000 personnes y ont perdu la vie. Le quartier d'Al Hader avait été particulièrement frappé lors de cette répression massive, et plusieurs secteurs avaient été rasés. À New York, après trois jours de tractations, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté mercredi une déclaration condamnant "les violations généralisées des droits de l'homme et l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes".
Il réclame "la fin immédiate de toutes les violences" et presse "toutes les parties de faire preuve de la plus grande retenue et d'éviter les représailles, y compris les attaques contre les institutions de l'État". Le Liban, membre non permanent du Conseil de sécurité, s'est dissocié de la déclaration pour ne pas bloquer son adoption par les 14 autres membres.

http://www.lepoint.fr/monde/syrie-au-moins-45-morts-dans-un-nouvel-assaut-de-chars-a-hama-04-08-2011-1359354_24.php

jeudi 4 août 2011

Hippodrome de Compiègne : de nouvelles pièces contre Woerth ?

Les documents de Bercy qui accusent Eric Woerth". Le titre est en Une, en rouge. Le Canard enchaîné publie ce mercredi trois nouveaux documents mettent en cause l'ancien ministre UMP, visé par une enquête sur son rôle dans la vente d'une parcelle de la forêt de Compiègne en 2010.
Ces trois documents proviennent notamment de l'Office national des forêts qui estime la valeur de la parcelle à au moins 15 millions d'euros, alors qu'elle a été vendue 2,5 millions, et des services de Bercy, qui préconisent un appel d'offres et une expertise, finalement jamais réalisés.

Eric Woerth, qui a quitté le gouvernement fin 2010, a été entendu en mai en qualité de témoin assisté dans cette procédure conduite par la Cour de justice de la République et ouverte pour "prise illégale d'intérêt".
Il nie toute malversation
La parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne comprenant un golf et un hippodrome a été vendue de gré à gré en mars 2010 à une société de courses hippiques. Cette vente a été approuvée par Eric Woerth quand il était ministre du Budget, juste avant qu'il quitte ce poste pour le portefeuille du Travail.

Plusieurs points sont en débat. Le parquet de la Cour de cassation a relevé que la vente d'une parcelle de forêt domaniale de ce type n'était possible que par une loi. Il a également été jugé nécessaire d'examiner les liens d'Eric Woerth, maire de Chantilly depuis 1995, et proche du milieu des courses, avec les acquéreurs.

Eric Woerth s'est défendu dans les médias en niant toute malversation et en expliquant que c'étaient les services du Premier ministre qui avaient tranché sur la vente lors d'une réunion interministérielle informelle.

http://lci.tf1.fr/france/justice/hippodrome-de-compiegne-de-nouvelles-pieces-contre-woerth-6613197.html

mercredi 3 août 2011

Sur une civière, Moubarak plaide non-coupable

Non-coupable. C'est ce qu'a déclaré Hosni Moubarak, allongé sur une civière, dans le micro qu'on lui tendait, au premier jour de son procès à l'école de police du Caire. Il a rejeté toutes les charges pesant sur lui, notamment corruption et homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation de janvier-février qui a provoqué sa démission et a fait 840 morts. Les bras derrière la tête, l'ancien président egyptien semblait absent. Ses deux fils, Famal et Alaa, qui tenaient dans leurs mains des copies du Coran et comparaissent pour corruption, ont fait de même. Le procureur avait auparavant estimé que l'ancien "raïs" avait "eu l'intention de tuer de nombreux manifestants dans plusieurs gouvernorats qui protestaient pacifiquement contre la détérioration de leurs conditions de vie".
Les rumeurs sur son état de santé laissaient planer le doute sur sa présence. Le juge Ahmed Refaat, qui préside la cour chargée de juger l'ancien raïs, a demandé le calme absolu pendant toute la durée de cette audience très attendue. Le procès de l'ex-chef d'Etat, qui était hospitalisé à Charm El Cheikh depuis avril, est également retransmis sur un écran installé à l'extérieur du bâtiment. Il est diffusé en direct à la télévision d'Etat. Agé de 83 ans, Moubarak est notamment poursuivi pour corruption et homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation de janvier-février qui a provoqué sa démission et a fait 840 morts. S'il est reconnu coupable, il est passible de la peine de mort.

L'ancien ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, est également appelé à comparaître mercredi pour les mêmes charges que Moubarak. Ces deux derniers sont apparus dans la salle d'audience, habillés de blanc, comme leur père. Le blanc est la tenue réglementaire des prévenus n'ayant pas encore été condamnés. Les avocats d'Adli ont demandé à entendre comme témoin le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui (> lire notre interview
Procès Moubarak : "l'armée égyptienne craint un déballage" ).

"C'est au delà des mes rêves les plus fous", a réagi Ahmed Farghali, présent avec plusieurs opposants devant l'hôpital de Charm El Cheikh, qui n'imaginait pas voir un jour l'homme fort de l'
Egypte dans le box des accusés.
Sécurité renforcée place Tahrir
L'ex-président a quitté tôt mercredi l'hôpital de Charm el Cheikh à bord d'un convoi motorisé avant de prendre l'avion en direction de la capitale égyptienne. Selon la télévision d'Etat, l'avion de l'ancien président s'est posé sur le tarmac d'une base militaire du Caire et Moubarak a été ensuite été transféré jusqu'au tribunal en hélicoptère. Sur la place Tahrir, emblème de la "révolution du Nil", la sécurité a été renforcée. Des policiers anti-émeutes et des soldats ont été déployés et des dizaines de camions de police sont garés à proximité.

Tôt mercredi, la police a patrouillé dans les rues près de l'hôpital de Charm el Cheikh, bloquant son accès à un groupe de manifestants rassemblés à proximité en scandant "le peuple veut l'exécution de l'assassin." Un petit groupe de partisans de Moubarak se sont rassemblés mercredi près de l'école de police en scandant : "Moubarak, garde la tête haute" et "nous démolirons et incendierons la prison si Hosni Moubarak est condamné."

Syrie : l'armée poursuit la répression, l'ONU paralysée

Tandis que la répression se poursuit en Syrie, le conseil de sécurité de l'ONU n'a pris aucune décision concrète. L'Union européenne a étendu ses sanctions contre des hommes du régime de Bashar el-Assad.


• Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en urgence

Les violences à Hama depuis dimanche ont provoqué une réunion de consultations d'urgence du conseil de sécurité des Nations Unies. Européens et Américains, qui ont déjà adopté des sanctions contre le régime syrien, ont cherché à obtenir une condamnation de Damas mais sans résultat concret.
La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal, soutenus par les États-Unis, veulent pousser à l'adoption d'une résolution condamnant la répression, qui pourrait être à nouveau débattue mardi. La Russie et la Chine, deux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, y sont fermement opposées et sont soutenues par le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud.
Moscou et Pékin sont furieux que l'Otan se soit servi de résolutions sur la Libye pour justifier les attaques aériennes contre le régime de Mouammar Kadhafi, et craignent que l'adoption d'une résolution sur la Syrie ouvre la voie à une campagne militaire contre Bashar al-Assad, ce que les responsables européens et de l'Otan ont vivement démenti lundi. «Aucune option militaire n'est envisagée», a rappelé le ministère des Affaires étrangères français mardi matin.

• Sanctions européennes, l'Italie rappelle son ambassadeur

Indépendamment des discussions à l'ONU, l'Union Européenne a décidé de prendre de nouvelles sanctions à l'égard de la Syrie. Cinq proches de Bashar el-Assad, dont le ministre syrien de la défense, Ali Habib, ont été ajoutés à la liste de la trentaine de membres du régime soumis à un gel des avoirs financiers et à une interdiction de voyage. Mais seule l'Italie a rappelé son ambassadeur en poste à Damas, invitant les autres pays de l'Union à faire de même.

• La répression a fait plus de 130 morts depuis dimanche

Le début du ramadan n'a pas stoppé la répression en Syrie. Vingt-quatre civils ont été tués lundi dans le pays par les tirs des forces de sécurité, dont dix après la prière du soir de rupture du jeûne, a affirmé Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. D'après un haut responsable de l'ONU, on compte aussi 3000 disparus et 12.000 personnes jetées en prison depuis le début des manifestations contre le régime syrien en mars.
Rien qu'à Hama, le fief de l'opposition, l'offensive de l'armée syrienne a fait entre 90 et 100 morts en trois jours. Des chars de l'armée syrienne ont pilonné lundi soir un quartier résidentiel de la ville rebelle du centre du pays, selon un militant joint sur place par téléphone. Lundi matin, des bombardements de tanks avaient tué quatre civils. Dimanche, avec plus de 90 tués civils, a été un des jours les plus sanglant depuis le début de la révolte.

• Bashar el-Assad félicite ses troupes

«Je salue chaque soldat et le félicite à l'occasion du 66e anniversaire de la création de notre armée», a déclaré le président syrien lundi, au lendemain de la répression. «Vous tous représentez l'orgueil et la fierté», a-t-il lancé, faisant fi des réactions de la communauté internationale horrifiée. «Je suis absolument certain que nous sommes capables de faire échouer ce nouvel épisode du complot bien ourdi, qui vise à morceler la Syrie, en prélude à la division de la région entière en petits États qui se battent entre eux», a-t-il martelé. Depuis le début de la contestation, les autorités accusent des «groupes armés» et des «terroristes» de répandre le chaos dans le pays, en s'infiltrant parmi les manifestants et en usant de la violence.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/08/02/01003-20110802ARTFIG00244-syrie-l-armee-poursuit-la-repression-l-onu-tergiverse.php