mardi 12 juillet 2011

Des négociations directes entre la France et Khadafi?

"Nous avons créé le conseil (des rebelles) et sans notre soutien, notre argent et nos armes, le conseil n'aurait jamais existé." C'est ce qu'aurait déclaré Nicolas Sarkozy à un émissaire de Tripoli selon l'un des fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al Islam. "La France a dit: 'lorsque nous serons parvenus à un accord avec vous (Tripoli), nous obligerons le conseil à cesser le feu'", ajoute Saïf al Islam dans les colonnes d'El Khabar de ce lundi.

Ces déclarations interviennent peu après que le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a indiqué que l'intervention française en Libye sous l'égide de l'Otan prendrait fin si le gouvernement et les rebelles parvenaient à un dialogue. "Nous avons arrêté la main qui avait frappé et nous leur demandons de parler entre eux", a-t-il déclaré dimanche sur BFM-TV. "Il va falloir se mettre maintenant autour d'une table", a-t-il ajouté. Les rebelles, représentés par le Conseil national de transition, sont donc poussés à entamer des discussions avec les forces loyales au colonel Kadhafi, après quatre mois de tensions.

Interrogé sur France Info, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a de son côté expliqué que le processus devait commencer par un "cessez-le-feu qui en soit véritablement un, sous contrôle des Nations unies". Alain Juppé a défini les négociations comme l'étape préliminaire indispensable à une transition démocratique. "La difficulté aujourd'hui est de savoir comment provoquer la mise à l'écart de Kadhafi de toute responsabilité politique et militaire", a précisé le chef de la diplomatie française.

Le Parlement se prononce mardi sur l'intervention française

Les Etats-Unis ont réagi à la prise de position française. Dans un communiqué publié dimanche, le département d'Etat affirme que "ce sont les Libyens qui décideront eux-mêmes la manière dont la transition doit s'accomplir, mais nous restons fermes dans notre conviction que Kadhafi ne peut pas rester au pouvoir."

Le Parlement français doit se prononcer mardi sur la poursuite de la participation de la France à la coûteuse action armée entamée il y a quatre mois sous l'égide de l'Otan pour protéger les civils des forces de Kadhafi, en vertu de la résolution 1973 des Nations unies. Gérard Longuet a repoussé toute idée d'enlisement allié en Libye.

Hors usure du matériel, l'opération en Libye a coûté pour l'instant selon lui 27 millions d'euros en salaires et près de 70 millions d'euros en munitions, soit "pas loin de 100 millions, ce qui représente 15% du budget annuel des opérations extérieures". "Nous sommes dans une enveloppe prévue", a ajouté Gérard Longuet. http://lci.tf1.fr/monde/afrique/la-libye-negocie-avec-la-france-selon-un-fils-de-kadhafi-6571569.html

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