vendredi 6 janvier 2012

Procès Moubarak: le procureur requiert la peine capitale

Le procureur a demandé jeudi la peine capitale à l'encontre de l'ancien égyptien Hosni Moubarak, accusé d'être responsable du de manifestants lors de la révolte contre son régime. Une répression qui a fait officiellement 850 morts. «La loi prévoit la peine de pour le meurtre prémédité», a déclaré le procureur Moustafa Souleimane au terme de ses réquisitions jeudi devant le tribunal du Caire où est jugé l'ancien chef d'Etat.

La peine de mort a également été requise pour l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six hauts responsables des services de sécurité, jugés en même temps. Le procès a été ajourné aux 9 et 10 janvier.

«Comment se peut-il que le président de la République ne soit pas au courant des manifestations qui ont éclaté le 25 janvier en douze endroits dans plusieurs gouvernorats?», a-t-il ajouté en cours de l'audience qui s'est ouverte en milieu de journée, réfutant l'idée que l'ancien président n'était pas informé de la gravité de la situation.

Moubarak a de nouveau comparu allongé

Le procureur a également souligné que le ministre de l'Intérieur de l'époque, Habib el-Adli, jugé en même temps que l'ancien chef d'Etat, «ne pouvait pas donner des ordres de tirer sur les manifestants sans avoir obtenu des instructions de Moubarak».

Âgé de 83 ans, Hosni Moubarak est en détention préventive dans un hôpital militaire de la banlieue du Caire. Il a une nouvelle fois comparu jeudi allongé sur une civière.

Le raïs déchu est jugé depuis le 3 août dans le cadre des poursuites après la répression du soulèvement contre son régime début 2011, qui a fait officiellement quelque 850 morts. L'ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adli, et six de ses conseillers sont jugés en même temps que lui pour ces accusations. L'ancien président est également inculpé de corruption, des accusations qui visent aussi ses fils Alaa et Gamal, jugés en même temps que lui.

Hosni Moubarak, dont le procès se déroule sous la protection d'un important dispositif de sécurité, est le premier dirigeant victime du «Printemps arabe» à comparaître en personne devant la justice. Les avocats qui assurent sa défense plaident non-coupable.
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