Le groupe de contact chargé de piloter le volet politique de l'intervention en Libye se réunit mercredi au Qatar
Une vingtaine de ministres des Affaires étrangères et d'organisation régionales et internationales doivent participer à la réunion, qui s'ouvrira dans l'après-midi à Doha.
La rébellion libyenne continue à exiger le départ de Mouammar Kadhafi comme préalable à toute solution diplomatique au conflit.
La rébellion libyenne continue à exiger le départ de Mouammar Kadhafi comme préalable à toute solution diplomatique au conflit.
Mardi, la France et le Royaume-Uni ont exhorté leurs alliés au sein de l'Otan à intensifier leurs efforts pour éviter un enlisement de la situation. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a déploré notamment que Paris et Londres supportent "l'essentiel" de l'effort de la coalition.
Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, a estimé mardi que l'Otan, qui a pris le relais des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France le 31 mars, ne jouait pas suffisamment son rôle.
"L'Otan a absolument voulu conduire cette opération sur le plan militaire. Et bien voilà, on y est maintenant (...) Il n'est pas acceptable que Misrata puisse continuer à être sous le feu du bombardement des troupes de Kadhafi", a-t-il dit.
Madrid a pourtant estimé qu'une intensification "n'est pas nécessaire" et que "l'action de l'Otan se déroule bien".
Mercredi soir, le président français, Nicolas Sarkozy, doit recevoir à dîner le Premier ministre britannique, David Cameron, pour un entretien consacré "essentiellement" au conflit en Libye.
La rébellion: pas de cessez-le-feu si Kadhafi ne part pas"Nous n'accepterons aucune initiative pour un règlement politique si le départ de Kadhafi et de ses fils de Libye ne figure pas en tête", a déclaré mardi un porte-parole de la rébellion, Mahmoud Chammam.
Lundi soir, le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, avait déjà rejeté dans les mêmes termes un cessez-le-feu proposé par une délégation de l'Union africaine (UA) et accepté dimanche par le colonel Kadhafi.
L'UA proposait la cessation immédiate des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire et le lancement d'un dialogue en vue d'une transition, mais pas le départ du dirigeant libyen, au pouvoir depuis plus de 40 ans et confronté depuis la mi-février à une rébellion sans précédent.
Le CNT, qui n'est reconnu que par la France, l'Italie et le Qatar, a souhaité obtenir "une reconnaissance claire et officielle" de la part de Washington lors de la réunion de Doha.
Plus de trois semaines après les première frappes aériennes internationales contre les forces du colonel Kadhafi, son régime est toujours en place et la rébellion ne semble pas en mesure de le renverser par la force.
Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), près de 500.000 personnes ont fui les violences en Libye.
Un représentant du CNT a affirmé que les combats avaient fait 10.000 morts, 30.000 blessés et 20.000 disparus.
Crise humanitaire à Misrata
La crise humanitaire s'accentue à Misrata, la dernière grande ville tenue par les rebelles dans l'Ouest libyen. Elle est assiégée depuis des semaines par les troupes de Mouammar Kadhafi.
Au moins 250 personnes auraient péri depuis six semaines dans cette ville située à 220 km à l'est de Tripoli.
Dans le centre-ville les façades sont criblées d'impacts et les voies obstruées par des engins détruits, selon un journaliste de l'AFP.
"Des combattants, nous en avons assez. Plus de 500. Ce qu'il nous faut, ce sont des armes modernes (...). Avec de vraies armes, nous les chasserions de Misrata en quelques jours", a assuré un rebelle se présentant comme l'un des chefs.
L'Organisation internationale pour les migrations (OMI) a envoyé un bateau vers Misrata pour tenter d'évacuer les milliers de migrants qui s'y trouvent bloqués. Et les pays européens ont poursuivi les préparatifs en vue d'une mission humanitaire en faveur de ses 300.000 habitants, malgré les menaces de riposte de Tripoli et les hésitations de l'ONU.
D'intenses bombardements ont par ailleurs visé mardi les abords de la ville de Nalout, dans l'ouest de la Libye, provoquant un exode important de populations vers le poste-frontière tunisien de Dehiba, à une quarantaine de km à l'ouest, selon des témoignages concordants recueillis par l'AFP.http://info.france2.fr/revolutions-arabes/reunion-du-groupe-de-contact-sur-la-libye-a-doha-68357864.html
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