mardi 26 mars 2013

Paris condamne "le recours à la force" en Centrafrique et appelle au retour à l'ordre

Alors que le Cameroun a officiellement indiqué qu'il avait accueilli le président centrafricain François Bozizé, la France a dénoncé les violences du week-end "ayant abouti à la prise de pouvoir" dans le pays. "Les pillages doivent cesser", a ajouté le Quai d'Orsay.
François Hollande avait déjà "appelé toutes les parties au calme et au dialogue" dès l'annonce de sa fuite dimanche matin après la prise de Bangui, la capitale, par des rebelles. Paris a condamné, lundi, "le recours à la force ayant abouti à la prise de pouvoir" en Centrafrique.
"La France, conformément à ses principes, ne peut que condamner le recours à la force ayant abouti à la prise de pouvoir en République centrafricaine", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot. "La France appelle les forces rebelles à s'abstenir de toute violence envers les populations civiles et les communautés étrangères. Les pillages doivent cesser et l'ordre être rétabli rapidement", a-t-il ajouté.
Pour Paris, les accords de Libreville du 11 janvier "doivent fournir le cadre d'une transition politique". Une condamnation a minima qui intervient alors que le Cameroun a indiqué officiellement qu'il avait accueilli le président centrafricain François Bozizé sur son sol.
L'UE juge "inacceptable" le changement par la force
En Centrafrique, un calme précaire régnait ce lundi. A Bangui, toujours sans électricité et sans radio nationale, Michel Djotodia, le chef de la Séléka, la rébellion, se comporte comme le nouveau chef de l'Etat, dans l'attente d'une déclaration officielle à la Nation.
En attendant, il a notamment déclaré à RFI qu'il comptait organiser des élections libres d'ici trois ans et qu'il entendait respecter les accords de Libreville de janvier dernier. Ceux-ci prévoyait la formation d'un gouvernement d'union nationale. Il a également assuré qu'il garderait à son poste l'actuel Premier ministre du gouvernement d'union nationale Nicolas Tiangaye, figure de l'opposition du président Bozizé.
Selon une source diplomatique, Paris considère ce dernier comme interlocuteur et juge que les accords de Libreville sont la seule "référence pertinente". Le changement de pouvoir par la force en Centrafrique a été condamnée en termes plus forts par l'UE, qui a jugé "inacceptable" le changement par la force, et par l'Union Africaine qui a suspendu lundi la Centrafrique et imposé des sanctions à sept responsables de la rébellion, dont Michel Djotodia.
 

Aucun commentaire: