mardi 5 octobre 2010

Visionex: Dati serait intervenue

Rachida Dati a demandé en 2008, quand elle était garde des Sceaux, que soient "clôturées les investigations" du juge d'instruction, magistrat indépendant, dans l'affaire Visionex, affirme Le Canard enchaîné à paraître demain, une information démentie par l'intéressée.


Interrogée, l'eurodéputée UMP a même évoqué la possibilité d'un "faux" document. Selon le Canard enchaîné, la ministre de la Justice a écrit en marge d'une lettre de sa collègue Michèle Alliot-Marie (MAM), à l'époque ministre de l'Intérieur, concernant Visionex: "Merci de clôturer les investigations dans le cadre de la commission rogatoire, car la bonne foi a été prouvée".


Ce document a été saisi par les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) lors de la perquisition du domicile de David Sénat, ancien conseiller ministériel de MAM et mis en examen le 30 septembre dans ce dossier, selon le journal. L'ancien directeur de cabinet de Mme Alliot-Marie au ministère de l'Intérieur, Michel Delpuech, a confirmé devant les policiers que les annotations avaient été portées par Mme Dati, selon l'hebodmaire.


"Ce n'est pas mon vocabulaire"


L'enquête vise la société Visionex pour infraction à la législation sur les jeux de hasard: elle aurait proposé des bornes internet aux cafetiers qui, selon l'accusation, sont en fait des machines à sous. Cette enquête est conduite par la juge d'instruction Nadine Berthélémy-Dupuy dont le statut est inamovible et qui n'est pas placé, contrairement au parquet, sous l'autorité de la Chancellerie.


A l'AFP, Rachida Dati a affirmé à propos de ce document : "Ce n'est pas possible, ce n'est pas mon vocabulaire". Elle a évoqué "une déclaration mensongère" voire un "faux" ajoutant: "Je me réserve le droit de porter plainte".


Dans le dossier Visionex, Fabien Chalandon, 57 ans, fils de l'ancien ministre Albin Chalandon, qui est considéré comme le mentor politique de Rachida Dati, a été mis en examen le 20 mai pour infraction à la législation sur les jeux de hasard.


Il est soupçonné d'avoir intercédé auprès du ministère de l'Intérieur pour obtenir les autorisations d'exploitation de ces bornes. Son interlocuteur place Beauvau était alors David Sénat, selon des sources proches du dossier.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/10/05/97001-20101005FILWWW00623-visionex-rachida-dati-aurait-demande-la-fin-de-l-enquete-presse.php

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