dimanche 16 octobre 2011

Standard &Poor's dégrade BNP Paribas

Mi-septembre, BNP Paribas avait été la seule des grandes banques françaises cotées à échapper à une dégradation par la troisième grande agence de notation, Moody's, qui avait abaissé d'un cran la note de Société Générale et Crédit Agricole. C'en est fini de cette invulnérabilité. Dans un communiqué publié vendredi, l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's (S&P) a annoncé qu'elle abaissait d'un cran sa note à long terme. BNP Paribas est désormais notée "AA-", contre "AA" auparavant, mais reste classée par S&P parmi les "émetteurs de haute qualité". L'abaissement de sa note traduit un affaiblissement de son profil financier, qui résulte de la perspective d'un contexte macroéconomique dégradé et de conditions de financement plus difficiles, selon S&P. Cette dégradation de la note de BNP Paribas intervient après que l'agence Fitch a indiqué jeudi envisager d'abaisser celle de Crédit Agricole, BNP Paribas et Crédit Mutuel.
Par ailleurs, l'agence a confirmé la note de quatre autres banques françaises : BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel et Société Générale. Elles conservent leur "A+", une note qui les classe au rang "des émetteurs solides mais susceptibles d'être affectés par des changements de la situation économique". Pour l'ensemble des cinq établissements, Standard and Poor's assortit sa note d'une perspective stable.

"Prévisions économiques plus faibles pour l'Europe"
"Les profils de liquidité et de financement des cinq banques sont plus vulnérables que ce que nous pensions", souligne toutefois l'agence américaine, qui s'attend à des bénéfices en baisse du fait de l'environnement économique "difficile" et des coûts de financement plus élevés. Depuis l'été, les banques françaises ont assisté au retrait partiel des fonds monétaires américains, grands pourvoyeurs de financements en dollars. L'agence évoque également des "prévisions économiques plus faibles pour l'Europe, y compris les pays périphériques auxquels certaines banques françaises sont exposées de manière importante".

S&P a également révisé son estimation du risque lié à l'industrie bancaire en France ("BICRA"), relégant le pays dans le groupe 2 alors qu'il faisait jusqu'ici partie du groupe 1, "à plus faible risque".

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