dimanche 9 mars 2014

Crimée : les mésaventures des observateurs de l'OSCE

Les envoyés de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui tentaient samedi pour la troisième fois en trois jours de pénétrer en Crimée, ont fait demi-tour au moment où des hommes présents à un poste de contrôle ont tiré en l'air.

La situation reste très tendue ce samedi en Ukraine, et notamment dans sa région autonome pro-russe de Crimée.

 
L'OSCE une nouvelle fois refoulée
Comme jeudi et vendredi, les observateurs militaires de l'OSCE n'ont pas pu entrer en Crimée. Au moment où ils tentaient de pénétrer dans la région ukrainienne pro-russe, ils ont été accueillis par des hommes armées qui ont tiré en l'air en leur direction.  Au total, la mission comprend  54 personnes, civils et militaires, originaires de 29 pays.
 
Manifestations pro-Moscou, mais aussi pro-Kiev
A
Donetsk, la grande ville de l'Est du pays, des milliers de partisans de la Russie ont défilé dans les rues. Une manifestation identique a eu lieu à Kharkiv. En Crimée, passée fin février sous le contrôle des forces russes et où le Parlement local a annoncé un référendum le 16 mars pour le rattachement de la région à la Russie, une manifestation a réuni 300 partisans de l'intégrité de l'Ukraine. Le chiffre peut paraître faible mais les manifestations anti-séparatistes sont très rares en Crimée. La plupart des manifestants à Simféropol étaient des femmes
 
Après une nouvelle conversation téléphonique samedi après-midi où ils ont étudié la situation, les présidents américain et français envisagent, selon l'Elysée, "faute de progrès" vers la sortie de crise "de nouvelles mesures" visant la Russie, "Ces mesures affecteraient sensiblement les relations entre la communauté internationale et la Russie, ce qui n'est dans l'intérêt de personne", admet la présidence française.

  
La Russie veut un dialogue d'"égal à égal"
"Nous sommes ouverts à un dialogue honnête, d'égal à égal et objectif avec nos partenaires étrangers pour trouver un moyen d'aider l'Ukraine entière à sortir de la crise", a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.
 
Mais Moscou continue néanmoins de souffler le chaud et le froid puisque le ministère russe de la Défense a indiqué samedi réfléchir à une suspension des inspections étrangères de son arsenal d'armes stratégiques, y compris les missiles nucléaires, en réponse aux "menaces" venant des Etats-Unis et de l'Otan. Ces inspections ont lieu dans le cadre du Traité de réduction des armes stratégiques (START) signé en 2010 par les Etats-Unis et la Russie, et dans celui du Document de Vienne entre les pays de l'OSCE.

 
Timochenko à l'hôpital à Berlin
L'ex-Premier ministre ukrainienne est arrivée à Berlin samedi pour  des soins à l'hôpital de la Charité.   L'égérie de la Révolution orange pro-occidentale de 2004 souffre d'hernies discales. Libérée le 23 février, l'opposante de 53 ans était apparue le soir-même en fauteuil roulant sur le Maïdan, place de l'indépendance à Kiev.

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