samedi 22 mai 2010

Crash du Boeing d'Air India : les rescapés racontent

Encore sous le choc, certains des sept passagers rescapés du crash d'un avion d'Air India samedi matin à Mangalore, dans le sud de l'Inde, ont raconté les scènes d'horreur mais aussi le miracle d'être en vie.

Selon le dernier bilan, 159 personnes sont mortes lorsqu'un Boeing 737 d'Air India Express, une filiale de la compagnie publique Air India, s'est écrasé à l'aube samedi après avoir fait une sortie de piste pour une raison indéterminée.
«L'avion a dévié de sa route en allant droit dans les arbres et de la fumée s'est répandue dans la cabine», a raconté un survivant, Umer Farooq, depuis son lit d'hôpital, interrogé par la chaîne d'informations NDTV. «L'avion a dépassé la piste d'atterrissage et s'est arrêté dans une zone forestière, il a ensuite pris feu», a-t-il ajouté. «J'ai été pris dans des câbles mais j'ai réussi à m'en dégager. Mes mains, mon visage et mes jambes sont brûlés. Il y a eu une annonce indiquant qu'on allait atterrir dans 15 minutes, il y avait de la fumée à l'intérieur, je pense que l'avion a heurté quelque chose», a poursuivi ce passager en état de choc, le visage couvert d'une crème blanche contre les brûlures.

«J'ai sauté par le trou»

Un autre rescapé, K.P. Manikutty, a raconté avoir réussi à s'échapper de l'appareil grâce à une ouverture dans la carlingue brisée. «Il n'y a eu aucun avertissement aux passagers sur un quelconque problème, on pensait que ce serait un atterrissage en douceur», a-t-il témoigné, cité par l'agence Press Trust of India.

«Immédiatement en touchant le sol, l'appareil a été pris d'une secousse et a heurté quelque chose peu après. Il s'est ensuite brisé par le milieu et a pris feu. J'ai sauté par le trou».

Putturismail Abdulla, qui travaille dans les pays du Golfe, a déclaré à l'agence de presse UNI qu'il se préparait à descendre, pensant que l'avion allait bientôt s'arrêter. «Mais il y a eu un gros bruit d'explosion, j'ai ensuite vu l'appareil se casser en deux à côté de moi. Complètement désespéré, j'ai sauté et j'ai couru».

«En regardant derrière moi, j'ai vu l'avion cassé en plusieurs morceaux prendre feu. Dieu m'a sauvé la vie. Malgré une jambe blessée, je suis allé dans un village proche et j'ai appelé un ami qui m'a conduit à l'hôpital», a-t-il détaillé.

Un autre rescapé, Abdul Puthur, commerçant à Dubaï qui rentrait chez lui après cinq mois d'absence, a raconté avoir marché pendant 20 minutes dans la jungle avant de trouver de l'aide.

Le Parisien

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