mardi 18 mai 2010

L'Iranien Ali Vakili Rad est libre

La justice française a autorisé ce mardi matin la libération conditionnelle du prisonnier iranien Ali Vakili Rad, condamné en France pour l'assassinat en 1991 de Chapour Bakhtiar, ex-Premier ministre du Shah d'Iran. Deux jours après le retour de Clotilde Reiss, retenue dix mois et demi en Iran, le tribunal d'application des peines a donné son feu vert, a annoncé son avocat, Me Sorin Margulis.
Ali Vakili Rad, 50 ans, devrait prendre le premier avion pour Téhéran. Lundi, Brice Hortefeux a en effet signé son arrêté d'expulsion, nécessaire pour ouvrir la voie à la libération conitionnelle du détenu. Simple hasard de calendrier ou nouvelle preuve du «marchandage» entre Paris et Téhéran pour libérer Clotilde Reiss ? «Ali Vakili Rad a été condamné à une lourde peine de prison avec une peine de sûreté de 18 ans, a rétorqué lundi le ministre de l'Intérieur. La justice a tranché sur sa libération conditionnelle après ces années et ces années de prison. L'arrêté d'expulsion n'en est que la conséquence administrative. Il a donc été signé.»

Le nom d'Ali Vakili Rad, détenu à la prison de Poissy (Yvelines), a régulièrement été cité dans l'affaire Clotilde Reiss. D'autant que Mahmoud Ahmadinejad a souvent lié le sort de l'étudiante française à celui d'Iraniens retenus en France.

Le dénouement de l'affaire Reiss, après dix mois de blocage, intervient par ailleurs après une autre décision troublante. Il y a quelques jours, la justice française a refusé d'extrader vers les Etats-Unis un ingénieur iranien, Majid Kakavand, qui a regagné l'Iran la semaine dernière.

Ce week-end, Paris et Téhéran ont récusé tout lien entre ces dossiers. Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a notamment assuré sur Radio J qu'il n'y avait eu «aucun marchandage» ni «contrepartie».
Le Parisien

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