mardi 18 mai 2010

Les agriculteurs premières victimes de la rigueur

Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a indiqué mardi que 300 millions d'euros de prises en charges d'intérêts d'emprunt pour les agriculteurs ne seront pas versés, en raison du gel des dépenses de l'Etat.
"Toutes les aides déjà promises seront versées à l'euro près (...) mais c'est vrai qu'il y a un certain nombre de demandes importantes (supplémentaires) que je ne pourrai pas honorer", a déclaré le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, mardi 18 mai sur RMC. "Par exemple, on a versé cette année 150 millions d'euros pour financer les intérêts d'emprunt d'agriculteurs en difficulté. J'ai sur mon bureau pour 300 millions d'euros de demandes supplémentaires de prise en charge (...); je ne pourrai pas les accepter", a-t-il poursuivi.

Pour le ministre, "ce ne serait pas raisonnable car ce serait au détriment de dépenses d'investissement absolument indispensables (...) Donc, on sera forcé d'y renoncer". A contrario, "on concentrera nos efforts sur les dépenses qui peuvent aider à financer la modernisation des exploitations", notamment au plan énergétique, a-t-il dit. "Toutes les exploitations françaises y gagneront en compétitivité si on les aide à produire de l'énergie, à les rendre plus économes en énergies fossiles", a-t-il affirmé.

Le "plan de performance énergétique" pour les exploitations agricoles sera doté en 2010 de 29,2 millions d'euros pour encourager des investissements "économes en énergie", l'établissement de bilans énergétiques et favoriser la méthanisation, a précisé le ministère dans un communiqué.

Le gouvernement a annoncé début mai que les dépenses de l'Etat seraient "gelées en valeur" entre 2011 et 2013. "Nous prendrons notre part à l'effort comme toutes les administrations", avait alors dit M. Le Maire.
L'Express avec l'expansion

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