vendredi 21 mai 2010

Heuliez placé en redressement judiciaire

L'équipementier automobile Heuliez, qui est à la recherche d'un repreneur pour assurer sa survie, a été placé vendredi en redressement judiciaire, avec une période d'observation de six mois.
Dans sa décision, le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres), qui suit la demande du parquet, fixe la fin de cette période au 21 novembre prochain mais précise qu'il sera statué le 28 juillet sur sa prolongation éventuelle. Me Régis Valiot a été nommé administrateur judiciaire.

La société, qui vient de déposer son bilan, est à la recherche d'un repreneur et est devenue le symbole des difficultés de l'industrie automobile en France.

Le redressement judiciaire permet le paiement des salaires par les assurances de garantie des salaires (AGS), un dispositif public, et donne du temps pour examiner les offres des repreneurs potentiels.

Emilio Galluccio, président délégué, et Didier Picot, vice-président de la société basée à Cerizay, qui fabrique notamment un véhicule électrique, avaient annoncé la cessation de paiement mardi dernier.

Selon les syndicats, trois ou quatre candidats seraient sur les rangs pour la reprise, dont le groupe financier anglo-malaisien Delamore and Owl (D&O) qui a fait une offre de reprise globale de 25 millions d'euros, et un groupe d'investisseurs franco-allemands.

L'investisseur turc Alphan Manas, candidat privilégié par le ministère de l'Industrie il y a quelques semaines, a proposé de reprendre 15% de l'entreprise avec un apport de 10 millions d'euros, mais il devra trouver d'autres partenaires.

Un fonds d'investissement américain aurait également présenté une offre.

Heuliez avait déjà été placé en redressement judiciaire il y a près d'un an, avant d'en sortir en raison d'un projet de reprise par le groupe Bernard Krief Consulting (BKC), désigné par le tribunal de commerce.

Ce dernier n'a jamais apporté l'argent promis. L'avenir d'Heuliez dépend pour l'essentiel du développement de la Mia, un véhicule électrique présenté au dernier salon de Genève.

L'Etat a promis 10 millions d'euros via le Fonds stratégique d'investissement (FSI) et la région Poitou-Charentes s'est engagée à hauteur de cinq millions d'euros dans le cadre d'un pacte d'actionnaires.
Reuters

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