jeudi 5 mai 2011

Attentat de Marrakech : 2 suspects identifiés, une arrestation ?

Six jours après l'attentat de Marrakech, qui a fait 16 victimes, dont huit Français, Alain Juppé a annoncé mercredi soir que deux suspects possibles auraient été identifiés. "Pour l'instant l'enquête se poursuit. Nous avons des enquêteurs venus en soutien des enquêteurs marocains. D'après les informations que j'ai, ça avance bien. On semble avoir identifié deux suspects possibles", a déclaré le chef de la diplomatie lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Selon Le Figaro, citant une source française proche de l'enquête non identifiée, ces deux suspects évoqués par Alain Juppé sont de la mouvance Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique).
Et à en croire Europe 1, un des suspects recherchés aurait même été interpellé au Maroc. Cet homme, dont le signalement correspond à l'un des deux portraits-robots établis par les autorités marocaines selon la radio, serait interrogé très discrètement par les services de renseignement marocains. Une information confirmée par des sources policières françaises. Le suspect en garde à vue aurait déjà mené une attaque il y a trois semaines dans un café particulièrement réputé à Tanger. Un Marocain avait été tué et un touriste français blessé.
Le Maroc ne confirme ni n'infirme
Même si l'attaque a été perpétrée contre un café très fréquenté par les touristes français, le patron du Quai d'Orsay a par ailleurs estimé que les ressortissants de notre pays n'étaient spécifiquement visés. "En général, ces mouvements terroristes cherchent à déstabiliser l'économie du pays et l'économie du pays vit du tourisme en grande partie", a-t-il relevé. Pour l'instant, l'enquête a mis en avant qu'il s'agissait d'un attentat commis avec une bombe commandée à distance et non d'un acte kamikaze.
Aucune revendication n'est encore parvenue. Le gouvernement marocain n'a pas confirmé mercredi les informations divulguées par Alain Juppé. "L'enquête se poursuit. Mais nous avons pris le parti de ne pas communiquer en l'état actuel. Nous sommes tenus pour l'efficacité de l'enquête de ne communiquer les informations qu'au compte-goutte", a indiqué à l'AFP le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication. Le ministre marocain a ajouté que les enquêteurs n'avaient à ce stade établi qu'un portrait-robot, avec le concours de deux touristes néerlandais, qui se trouvaient dans le café quelques instants avant l'explosion.

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