vendredi 1 octobre 2010

Johnny Hallyday opéré correctement mais mal suivi

L'intervention réalisée par le chirurgien Stéphane Delajoux, le 26 novembre 2009, sur Johnny Hallyday a été "conforme aux règles de l'art", contrairement au "suivi et à la surveillance postopératoire", selon l'expertise médicale rendue, jeudi et consultée par l'AFP. A l'heure où les avocats de Johnny et du Dr Delajoux défendent chacun une version différente, l'Agence France Presse a pu avoir accès à l'expertise diligentée par la justice, un document de 88 pages
Selon les deux médecins, un infectiologue et un neurochirurgien, "l'indication opératoire était justifiée et conforme aux règles de l'art", tout comme "la technique opératoire". "En revanche, le suivi et la surveillance postopératoires n'ont pas été conformes aux règles de l'art et aux données acquises de la science à l'époque des faits", jugent-ils.


"Repos strict"


"Lors de la chirurgie, une brèche durale s'est produite", écrivent les experts. En d'autres termes, la dure-mère, une membrane des méninges qui entoure la moëlle épinière, a été cassée, "provoquant une fuite du liquide céphalo-rachidien". C'est cette fuite qui a, par la suite, provoqué l'infection qui a justifié l'hospitalisation du chanteur à Los Angeles.


Une telle brèche est "un événement fréquent", lorsque comme Johnny, on est opéré une troisième fois, mais "elle n'est pas considérée comme un accident médical". Le hic, c'est qu'en cas de brèche durale, "il est recommandé de garder le patient, au repos au lit strict, pendant 48 heures pour favoriser la cicatrisation", ce qui n'a pas été fait. Selon le rapport, "le fait de ne pas avoir prescrit un repos strict au lit pendant 48 heures et d'avoir laissé le patient se lever le lendemain et sortir le surlendemain n'est donc pas conforme aux règles de l'art et a entraîné une perte de chance de voir la brèche se tarir que l'on peut estimer à 75%".


Concrètement, le duo de médecins n'accuse pas le Dr Delajoux d'avoir failli, mais il lui reproche de n'avoir fourni "aucun document permettant de prouver que M. Smet a été informé" correctement. Aucun document non plus n'a été fourni attestant qu'il "a prescrit une hospitalisation d'au moins 48 heures à cinq jours de surveillance", ou encore "prouvant que (Johnny) quittait la clinique contre avis médical."


Delajoux s'estime blanchi


Dans la journée, avant que l'AFP ait accès au dossier, chacun avait donné son interprétation... contradictoire du rapport. La défense de Johnny Hallyday assurait que l'expertise relevait des "fautes imputables au Dr Delajoux", tandis que l'avocat du chirurgien les conclusions des experts "satisfaisaient pleinement" le Dr Delajoux (lire notre article : bataille d'avocats sur l'expertise médicale de Johnny).


Dans un entretien à France-Soir (de vendredi), Stéphane Delajoux estime même que l'expertise l'a "totalement blanchi sur la responsabilité médicale". "Je me sens heureux aujourd'hui", déclare le praticien au quotidien, "ce rapport ne m'exonère pas totalement. Mais sur le défaut d'information et sur le défaut de délais d'hospitalisation de plus de quarante-huit heures, nous aurons toutes les pièces pour nous expliquer devant les tribunaux. (...) Si on va au tribunal avec toutes les preuves et toutes les attestations sur l'information du patient, il y a énormément de chances pour que je sorte à 100% cent blanchi". Quant à Johnny Hallyday, "je ne lui en voudrai jamais (...) C'est son entourage qui mène ça pour des raisons financières. Lui n'y est pour rien. Il est la victime de tout cela, autant que moi, je pense", conclut le médecin.
http://lci.tf1.fr/people/2010-09/johnny-hallyday-a-ete-opere-correctement-mais-mal-suivi-par-la-6083833.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

D'après la lecture les torts sont partagés .
Mais pour avoir été opérée 2 fois d'hernies discales, je me demande comment M Smet a pu se lever le lendemain, il devait être sous quelque anti douleur qui anesthésiait totalemt son dos, sinon on ne peut absolument pas se lever et encore moins sortir debout 48h après .
miragen