mercredi 16 février 2011

Affaire Wildenstein, la belle-fille porte plainte

Nouveau rebondissement dans la saga Wildenstein : après la belle-mère, la belle-fille. Les Wildenstein n'ont décidément pas de chance avec les femmes. Liouba Wildenstein, veuve d'Alec Wildenstein, qui s'était faite discrète jusqu'ici, vient à son tour de porter plainte contre X pour abus de confiance auprès du parquet de Paris. Défendue par Me Jérôme Casey, elle doit être entendue début mars par les juges Daieff et Tournaire, chargés d'enquêter sur la succession du richissime marchand d'art Daniel Wildenstein, décédé en 2001.


Liouba, jolie artiste franco-russe de 39 ans, s'estime elle aussi lésée dans le cadre de la succession du patriarche. En 2008, à la mort de son mari, l'un des deux fils du collectionneur, elle aurait dû toucher une part de l'héritage. Mais sa belle-famille l'a tenue à l'écart, l'empêchant de nommer son propre notaire pour la succession comme le prévoit la loi. "Depuis le début, le fils d'Alec fait pression sur moi avec son oncle Guy pour que je renonce à la succession de mon mari, ou que j'hérite du moins possible", a-t-elle expliqué aux enquêteurs. Et de poursuivre : "Je suis aujourd'hui en grande difficulté financière car je ne reçois aucun revenu des trusts de la famille Wildenstein." Pourtant, la jeune femme affirme "être bénéficiaire de deux trusts : de Louve Trust, à Guernesey (...), et d'un second, Drawdale Trust, aux îles Vierges".




Avant elle, Sylvia Roth, la seconde femme de Daniel Wildenstein, avait déposé une plainte pour "abus de confiance" et "blanchiment". Depuis plusieurs années, l'épouse du marchand d'art accusait ses beaux-fils Guy et Alec de l'avoir flouée sur l'héritage en l'empêchant d'avoir accès aux trusts à l'étranger, dans lesquels est logée la majeure partie de la fortune des Wildenstein. Sylvia est décédée en novembre dernier, trop tôt pour voir aboutir ses démarches judiciaires. Mais Liouba, elle, a bon espoir d'obtenir une part du gâteau.




Intimidations




Comme le révèle Le Point, une réunion "familiale" est prévue chez le notaire des Wildenstein, Me Oury, en vue d'une négociation. Pour l'anecdote, ce même notaire a été perquisitionné en décembre dernier par le fisc. Un fisc jusque-là peu tatillon sur les étranges pratiques fiscales des "W", comme on les appelle. Les poux, c'est plutôt dans la tête de Liouba que Bercy est allé les chercher. Depuis la mort de son mari, la sculptrice fait l'objet d'un important contrôle fiscal sur les revenus et l'ISF du couple.


Mais Liouba a connu des soucis plus graves. En novembre 2009, elle a porté plainte contre X pour "tentative d'assassinat" auprès du parquet de Paris. Quinze jours plus tôt, l'artiste, qui vit en France, avait reçu un étrange SMS envoyé du Royaume-Uni, lui recommandant la prudence. Son mystérieux interlocuteur aurait été contacté par une agence privée pour exécuter un contrat qui aurait été commandité par le fils d'Alec, Alec Junior. La plainte a été classée sans suite. Mais, très récemment, comme le révèle Le Point, un complément d'information a été transmis au parquet. Liouba a en effet réussi à identifier la provenance des fameux SMS. Ils renvoient à un portable faisant partie d'une flottille de téléphones appartenant à la célèbre agence d'intelligence économique Kroll...
http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-affaire-wildenstein-la-belle-fille-porte-plainte-15-02-2011-1295807_23.php

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