lundi 7 février 2011

Mam s'enlise, des députés PS veulent sa démission

"Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des Affaires étrangères", a affirmé dimanche soir Michèle-Alliot-Marie sur France-Info. Une déclaration pour se justifier d'avoir voyagé à deux reprises à bord du jet privé d'un ami, Aziz Miled, pendant ses vacances de fin d'année en Tunisie, alors déjà en proie à des troubles sociaux. Une déclaration qui a suscitée de nouvelles critiques de l'opposition de gauche, qui a appelé le président Nicolas Sarkozy à la limoger. "Lamentable", a rétorqué le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, tandis que le député Pierre Moscovici estimait qu'elle a "fait preuve d'une incompétence et d'une complaisance rares, inadmissibles".
Ségolène Royal a quant à elle fustigé dimanche sur Europe 1 les "mensonges" de la ministre des Affaires étrangères, estimant qu'il s'agit "d'un nouveau coup porté à la crédibilité de la diplomatie française". "Aujourd'hui, on a une ministre des Affaires étrangères qui imite le président de la République puisqu'il a érigé le mensonge en méthode de gouvernement", estime la candidate aux primaires socialistes à la présidentielle, dans un entretien diffusé par la radio privée. "L'image de la France à l'étranger est très affectée, totalement décrédibilisée par ces péripéties à répétition, par ces connivences entre le pouvoir de l'argent et le pouvoir politique", poursuit-elle, après avoir énuméré les "multiples mensonges" de l'affaire Woerth, puis les "multiples mensonges" de l'affaire Servier et du "médicament qui tue".
Audition ?


Le député socialiste Jack Lang a jugé dimanche soir dans "Soir 3 politique" "souhaitable que Michèle Alliot-Marie vienne s'exprimer clairement et nettement" sur ses vacances tunisiennes "devant les commissions compétentes de l'Assemblée nationale". "Comme cela se passe aux Etats-Unis et dans d'autres démocraties", a-t-il ajouté. Quant à une éventuelle démission de la ministre des Affaires étrangères, réclamée de nouveau dimanche par plusieurs socialistes, l'ancien ministre a estimé que c'était "une question qui relev(ait) du président de la République et du Premier ministre".


Michèle Alliot-Marie était attaquée ces derniers jours pour avoir utilisé ce jet privé pour se rendre de Tunis à l'hôtel de ses vacances, à Tabarka, en compagnie de ses parents et de son compagnon, Patrick Ollier, lui aussi ministre (des Relations avec le Parlement).
http://lci.tf1.fr/politique/mam-ne-prendra-d-avion-prive-tant-qu-elle-sera-ministre-6264307.html

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