vendredi 29 avril 2011

Attentat à Marrakech: "toutes les pistes sont à explorer"

Le bilan de l'attentat jeudi contre un café de la touristique place Jemaa-el-Fna à Marrakech s'est alourdit. 16 personnes ont été tuées, dont "au moins six Français", a déclaré une source gouvernementale française
Cet attentat est le plus meurtrier au Maroc depuis 2003. Qui en veut au royaume ? Au lendemain de cette attaque, il n'y avait toujours pas de revendications. "Toutes les pistes sont à explorer, y compris celle d'Al-Qaïda", a déclaré vendredi à l'AFP Khalid Naciri, ministre marocain de la communication et porte-parole du gouvernement.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, selon une source judiciaire. Elle a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT). Des policiers français devaient se rendre vendredi à Marrakech. Nicolas Sarkozy, qui a condamné un "acte odieux, cruel et lâche", s'est entretenu au téléphone avec le roi du Maroc. Ce dernier a ordonné une enquête rapide et transparente, exigeant que le public soit informé de ses conclusions.

La piste terroriste avait été confirmée peu après l'attentat. Selon un responsable de la préfecture de la ville, les autorités soupçonnent déjà l'acte d'un kamikaze. "Nous avons trouvé des clous dans l'un des corps", a-t-il indiqué. Selon un témoin qui était au café
Argana au moment de l'explosion, "un individu est rentré dans le café et a déposé une bombe avant de sortir". Mais, selon un autre témoin rescapé : "un individu est rentré au café. Il a commandé un jus d'orange et quelques minutes plus tard, il s'est fait exploser". Le ministre de l'intérieur marocain s'est refusé a confirmer la thèse du kamikaze. Il a indiqué que des recherches étaient en cours pour "l'identification des auteurs de ce crime". Les forces de sécurité marocaines se sont déployées dans le pays. "Des barrages ont été dressés à l'entrée des grandes villes du Maroc pour assurer la sécurité intérieure du pays", a indiqué un haut responsable de la police.
Le processus de réformes politiques dans lequel le Maroc est engagé, ne sera pas remis en cause en dépit de tentatives de déstabilisation, a d'ores et déjà prévenu le porte-parole du gouvernement marocain.http://lci.tf1.fr/monde/afrique/attentat-a-marrakech-des-francais-tues-l-onu-condamne-6428774.html

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