dimanche 3 avril 2011

Libye : le sort de Brega toujours incertain

Le site pétrolier de Brega, dans l'est libyen, est depuis trois jours le théâtre d'intenses combats et la ligne de front entre les forces loyalistes et les rebelles. Ce samedi en fin d'après-midi, la bataille se poursuivait toujours, avec d'intenses échanges de tirs entre les forces de Kadhafi et les insurgés.

 Le site pétrolier de Brega, dans l'est libyen, est depuis trois jours le théâtre d'intenses combats et la ligne de front entre les forces loyalistes et les rebelles. Ce samedi en fin d'après-midi, la bataille se poursuivait toujours, avec d'intenses échanges de tirs entre les forces de Kadhafi et les insurgés.
Les rebelles tiraient au lance-roquettes vers le sud de la ville en direction des positions de A Misrata, à l'est de Tripoli, les combats font toujours rage entre les insurgés qui tiennent la ville et les forces loyales. Deux rebelles sont morts ce samedi ainsi que sept membres des forces pro-Kadhafi.

A Ketla au sud-ouest de Tripoli, les forces de Kahafi, ont tiré vendredi et samedi des dizaines de roquettes Grad sur la ville, contrôlée par la rébellion. Plus de trente personnes son mortes, selon des habitants.

«Méprise de l'Otan» : la rébellion prête à accepter «des dommages collatéraux ». Sur la route entre Brega et Ajdabiya,
des soldats anti-Kadhafi et quatre civils à bord d'une ambulance ont trouvé la mort, a priori lors d'une frappe de l'Otan dans la nuit de vendredi à samedi. Quatre étudiants en médecine de Benghazi, volontaires pour soigner les victimes des combats, se trouvaient, en plus du chauffeur, dans le véhicule. L'Alliance atlantique a immédiatement annoncé qu'elle «examinait» les informations sur cette possible bavure.

Tout serait parti d'un tir de joie, vers le ciel, d'un insurgé libyen. «C'est une erreur (du rebelle,ndlr), les avions ont cru qu'on leur tirait dessus et ils ont tiré sur le convoi», a expliqué un responsable. Moustapha Gheriani, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT), s'est également montré très prudent, soulignant qu'il n'avait «pas de confirmation» que les 13 victimes aient été tuées par une frappe aérienne. «Des dommages collatéraux sont possibles. Nous sommes prêts à les accepter. C'est une guerre. Nous regrettons qu'il puisse y avoir des morts», a-t-il ajouté.

Les missions des chasseurs français. Les avions de combat français ont frappé un char vendredi soir à l'ouest de Misrata (est de Tripoli). Samedi, cinq patrouilles ont effectué des missions de reconnaissance dans la région de Ras Lanouf, au sud-ouest de Benghazi. Trois patrouilles conjointes composées de Mirage 2000D français et qataris, qui opèrent depuis la base de La Sude, en Crète, ont également conduit des missions d'interdiction aériennes.

Les chasseurs suédois en Sicile. Trois des huit avions de combat JAS Gripen que la Suède dépêche pour participer aux opérations de l'Otan en Libye sont arrivés samedi sur une base italienne en Sicile. Le reste de la force aérienne, cinq Gripen et un C-130 Hercules utilisable pour du ravitaillement en vol, doit décoller dimanche matin. La contribution de ce pays scandinave sera limitée au respect de la zone d'exclusion aérienne, les frappes au sol étant exclues.
http://www.leparisien.fr/intervention-libye/libye-le-sort-de-brega-toujours-incertain-02-04-2011-1390458.php

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