vendredi 18 mars 2011

Libye : Une « zone d'exclusion aérienne », c'est la guerre

Inutile de faire l'autruche et de plonger dans le sable du désert libyen : une zone d'exclusion aérienne signifie la guerre, même sans troupes au sol. Et trois mirages cambrésiens pourraient bien entrer en lice...

La France et le Royaume-Uni sont en première ligne en décrochant cette résolution 1973 qui place réellement le régime Kadhafi dos au mur.

Pour faire respecter une « no-fly-zone », il s'agit de détruire les pistes de décollage de l'aviation libyenne, les radars de surveillance qui vont avec et la défense anti-aérienne. L'armée de l'air libyenne n'est équipée que de quelques vieux Mirage français et de Mig russes, voire soviétiques. Rien de redoutable a priori dans le ciel. En revanche, la défense anti-aérienne est équipée de missiles sol-air (des Crotale français entre autres) et de missiles de courtes portées, plus mobiles, plus dangereux.


On peut également se demander quelle sera la stratégie si l'armée loyaliste commence à bombarder et attaquer Benghazi. On franchirait là une nouvelle dimension assez aléatoire et il semble qu'avec Kadhafi, il faille s'attendre à tout.


Le mouvement franco-britannique, sans veto de la Chine et de la Russie au conseil de sécurité (mais avec une abstention de l'Allemagne ce qui illustre la stagnation d'une vraie Défense européenne), est appuyé par la Ligue arabe. On peut donc penser que des chasseurs-bombardiers français (Rafale, Mirage 2000 D) et britanniques (Tornado) interviendront, accompagnés par des chasseurs pour les défendre, des Awacs de surveillance et des C-135 de ravitaillement en vol. Pour justifier l'appui politique arabe (et déminer la question d'une intervention purement occidentale), des avions du Qatar et des Emirats arabes unis pourraient prêter leur assistance. D'autres nations ont annoncé leur soutien comme le Canada
Sur le plan logistique, la Libye est à portée d'ailes de la France (bases d'Istres, Solenzara). L'Italie ouvrira les pistes de sa base de Sigonella en Sicile, la plus proche du théâtre libyen.
Trois avions Cambrésiens en lice ?
Il faudra peut-être aussi compter sur les trois Mirage 2000 C RDI, positionnés au Tchad dans le cadre de l'opération Epervier (créée en 1986 pour répondre à une attaque libyenne au-delà du 16e parallèle). Petit détail intéressant, l'escadron 1/12 Cambrésis de la BA103 de Cambrai-Epinoy accomplit depuis le 7 février et pour deux mois son cinquième détachement au Tchad. Il a dépêché trois Mirage à l'aéroport de N'Djamena avec cinq navigants et une trentaine de mécaniciens et personnels au sol.
Les Cambrésiens pourraient ainsi se retrouver au premier plan même si ce type d'avion ne sert pas au bombardement mais à la défense aérienne. A noter qu'au Tchad, juste au sud de la Libye, la France peut aussi compter sur quatre hélicoptères Puma (pour récupérer éventuellement des pilotes), deux Transall et un CASA de transports de troupes et un C-135 de ravitaillement en vol. Avec tout ça, on peut à l'évidence parler de guerre
http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2011/03/18/article_libye-une-zone-d-exclusion-aerienne-c-est-la.shtml
hebergeur image

Aucun commentaire: