samedi 12 mars 2011

Affaire Renault: les enquêteurs en garde à vue

Les deux responsables de la sécurité de Renault, ayant dirigé l'enquête ayant conduit à des soupçons d'espionnage industriel, ont été placés en garde à vue vendredi, a-t-on appris de source proche de l'enquête.


Pour tout savoir sur l'affaire d'espionnage chez Renault, c'est ici.


Les deux hommes ont déjà été entendus par les policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), chargée de faire la lumière sur cette affaire. Ils ont jusqu'à présent refusé de dévoiler leur source, à l'origine des accusations ayant conduit à la mise en cause de trois cadres de Renault pour espionnage.


Pour porter ses accusations, le groupe s'est appuyé sur une enquête interne mentionnant notamment l'existence de trois comptes bancaires, l'un ouvert en mars 2009 en Suisse alimenté avec de l'argent provenant d'un cabinet d'audit chypriote, un deuxième ouvert au Liechtenstein en février 2010 qui alimenterait un troisième compte.


Mais une source proche du dossier avait révélé la semaine dernière à l'AFP que les enquêteurs de la DCRI n'avaient retrouvé "aucune trace de comptes en Suisse" au nom des cadres et "aucune trace d'espionnage".


Les enquêteurs de la DCRI avaient ainsi entendu au début de leurs investigations l'un des responsables de cette enquête interne - placé en garde à vue vendredi, un ex-policier de brigade financière qui leur a remis un rapport faisant état en une dizaine de points des accusations contre ces cadres.


Parmi ces points figuraient l'existence de ces comptes et de sommes d'argent perçues - de 50 à 60.000 euros - dont, pour l'heure, "aucune trace n'a été retrouvée".


Le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, avait toutefois affirmé peu après ces informations que "l'enquête pour espionnage (...) se poursuivait."


L'affaire a éclaté début 2011 avec la mise à pied puis le licenciement de trois cadres haut placés, à la suite d'une enquête interne de Renault consécutive à l'envoi de courriers anonymes. Renault a porté plainte mi-janvier contre X notamment pour "espionnage industriel, corruption, abus de confiance, vol et recel, commis en bande organisée". La direction du constructeur a récemment reconnu qu'elle s'était peut-être trompée en lançant ces accusations et a évoqué une possible "manipulation".
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/affaire-renault-les-enqueteurs-en-garde-a-vue_250466.html#xtor=AL-189

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