samedi 26 juin 2010

Menaces terroristes sur la tour Eiffel ?

La tentative d’évasion cachait-elle un projet encore plus important ? Le 18 mai dernier, la sous-direction antiterroriste (SDAT) donne un coup de pied dans la fourmilière : treize hommes, dont des « historiques » du terrorisme islamique, sont cueillis en région parisienne, dans le centre de la France et… en prison. Ce groupe préparait l’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, un ex-artificier des groupes islamiques armés algériens (GIA), condamné à la prison à vie pour avoir déposé une bombe en octobre 1995 à la station RER Musée d’Orsay.

Des voyous issus du braquage, des membres d’anciennes cellules de recrutement pour le Jihad en Irak et Djamel Beghal, assigné à résidence dans le Cantal après avoir été condamné pour avoir projeté un attentat suicide sur l’ambassade des Etats-Unis à Paris, s’activaient fiévreusement, selon les conversations téléphoniques interceptées par la PJ. Leur idée : sortir Belkacem de la maison centrale de Clairvaux, dans l’Aube, avec un voyou Fouad Bassim.

Un gaz proche du sarin
Mais la chaîne M6 vient d’affirmer que le groupe, outre l’évasion, préparait un autre projet d’envergure : sur les écoutes, les conspirateurs évoquent un projet d’attentat chimique à l’aide d’un gaz proche du sarin, mais moins volatile. Ils auraient encore envisagé de le disperser depuis un hélicoptère sur la tour Eiffel.

Un plan sans doute difficile à réaliser mais qui, au regard du pedigree des suspects, aurait incité les policiers à les interpeller sans plus attendre à Clichy, Gagny et Viry-Châtillon.
Au cours des perquisitions, les policiers ont saisi un plan de la centrale de Clairvaux, et, dans la propre cellule de Belkacem, la recette d’un poison mortel.

Contactés hier, les autorités bottent en touche ou refusent de répondre. Selon elles, le projet d’attentat sur la tour Eiffel ne figure pas dans la procédure judiciaire consacrée à Belkacem et Beghal. « Il n’y a pas à ma connaissance, de projet d’acte terroriste identifié », indique une source judiciaire. « Ça ne figure pas dans le dossier des juges d’instruction », assure un autre magistrat. Quant au parquet de Paris, il précise : « Personne n’a été mis en examen pour la préparation d’un acte terroriste. »
Une réunion à l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) a pourtant été organisée cette semaine à propos des attentats chimiques, preuve que le sujet inquiète de nouveau les forces de l’ordre.
http://www.francesoir.fr/faits-divers-police-securite-terrorisme/menaces-terroristes-sur-la-tour-eiffel

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