mardi 15 juin 2010

Violences conjugales : 18 mois ferme

Une peine de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve a été prononcée aujourd'hui par le tribunal correctionnel de Versailles à l'encontre d'un ingénieur de 32 ans poursuivi pour des violences sur sa femme, battue jusqu'à des fractures ces dernières années.

Sa mise à l'épreuve, d'une durée de trois ans, comporte notamment l'obligation de soin et l'interdiction d'entrer en contact avec son épouse. Elle a obtenu 5.000 euros de dommages et intérêts.

La représentante du ministère public avait réclamé une peine de 30 mois de prison, dont six mois avec sursis et mise à l'épreuve, dénonçant le "système pervers" mis en place par cet homme au sein du couple. "Vous n'avez même pas l'excuse de la précarité sociale", avait-elle lancé au prévenu.

"Mon mari est dangereux, il voulait me tuer et il me l'a dit, il me disait que j'étais une moins que rien, une smicarde, une Bac -10", a déclaré à la barre l'épouse du prévenu, une trentenaire fluette, qui a précisé qu'elle demandait "le divorce". La jeune femme a ajouté que son mari lui avait cassé trois fois le bras entre 2004 et 2009, dont une fois avec une batte de baseball et alors qu'elle était enceinte de son second enfant. "Des banalités le mettaient en colère, par exemple si le repas était mal cuit, alors le ton montait, je lui tenais tête et voilà...", a-t-elle ensuite déclaré à la presse.

Le mari violent évoque "le stress" et des antécédents familiaux

Dans le box, le chef de projet dans le secteur automobile a reconnu avoir porté des coups à sa femme, expliquant avoir "accumulé le stress" dans son travail et avoir été témoin durant son enfance des violences de son père envers sa mère. "Ca a commencé par une gifle il y a 4 ou 5 ans", a-t-il dit, "Par moments ça éclate et c'est des moments de folie".

L'épouse a porté plainte après avoir été rouée de coups dans la nuit du 4 au 5 juin à leur domicile d'Andrésy (Yvelines) par son mari, qui a été interpellé jeudi. La jeune femme s'est vu reconnaître une interruption totale de travail de trois jours.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/14/97001-20100614FILWWW00648-violences-conjugales-18-mois-ferme.php

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